XIV LA DIPLOMATIE DE COURTINCourtin avait à peine fait deux cents pas sur le chemin qui conduisait à sa métairie, qu’il entendit un froissement dans les buissons près desquels il passait. — Qui va là ? demanda-t-il en prenant le large et en se mettant en garde avec le bâton qu’il tenait à la main. — Ami, répondit une voix juvénile. Et celui à qui appartenait cette voix apparut sur le bord du sentier. — Mais c’est monsieur le baron ! s’écria le métayer. — Lui-même, Courtin. — Mais où allez-vous à cette heure, grand Dieu ! Si madame la baronne vous savait dans les champs en pleine nuit, que dirait-elle ? fit le métayer en jouant la surprise. — C’est comme cela, Courtin. — Dame ! fit le métayer d’un air narquois, il est présumable que monsieur le baron a ses raisons. — Oui, et tu les