— Dites parce que mes maîtres, les nobles que je sers, n’ont plus besoin de la vie de ces braves gens, et cette fois-là vous direz la vérité, Jean Oullier. — Qui est-ce qui dit que Jean Oullier a jamais menti ? demanda le vieux garde en fronçant le sourcil. — Moi, reprit Joseph Picaut. Jean Oullier serra les dents, mais se contint ; il semblait décidé à n’avoir ni amitié ni risque avec le galérien. — Moi, répéta celui-ci ; moi qui prétends que ce n’est point par souci de nos corps que vous voulez nous empêcher de profiter de notre victoire ; mais parce que vous ne nous avez fait battre que pour empêcher les culottes rouges de piller le château de Souday. — Joseph Picaut, répondit Jean Oullier avec calme, quoique nous portions la même cocarde, nous ne suivons pas les mêmes voies, et ne