XXV OU M. LE MARQUIS DE SOUDAY NE SE DONNE PAS LA PEINE DE DISSIMULER SA COLERELe lendemain de l’arrivée du comte de Bonneville et de son compagnon au château de Souday, le marquis était revenu de son expédition, ou plutôt de sa conférence. En descendant de cheval, le digne gentilhomme manifesta une humeur massacrante. Il gourmanda ses filles qui n’étaient pas venues au-devant de lui, au moins jusqu’à la porte ; pesta après Jean Oullier qui avait pris la licence d’aller à la foire de Montaigu sans son consentement, et gourmanda sa cuisinière, qui, à défaut de son majordome, était venue lui tenir l’étrier, et qui, au lieu de prendre celui de droite, tirait de toutes ses forces sur l’étrivière de gauche, ce qui força le marquis à descendre du côté opposé au perron. En entrant au salon, M.