Un Rival Mignon

Chapter 7

 Vieille sorcière de 28 ans.

Zion réfléchit et fit un calcule rapide.

Il ne lui a fallu pas beaucoup de temps pour faire le rapprochement avec lui-même. 

Wisdom n'avait que quatre mois de plus que lui. Nathaniel avait eu un fils avec une autre femme ! 

Il avait eu une liaison ! 

Zion, furieux, ouvrit grandement ses yeux enflés de colère. Il n'arrivait pas à croire qu'il avait osé faire une chose pareille à sa mère. Nathaniel était vraiment un homme détestable.

Il pensa soudain qu'il méritait une punition bien plus grande que celle qu'il lui avait infligé à l'aéroport.

Zion sortit alors son sténopé et transféra la vidéo qu'il avait de Nathaniel sur l'ordinateur. Il publia les images sur Internet comme il avait appris à le faire à l'aide d'une adresse IP masquée. 

Zion se mit à rigoler quand finit de commettre son acte de vengeance. Il était vraiment satisfait de son œuvre. 

« Ce type avait piégé ma mère il y a cinq ans, voyons comment il réagira à la vue de ses images à la une des journaux à scandale. »

Par la suite Zion continua les recherches sur lui. Il découvrit que Wisdom fréquentait l'école maternelle où Tante Blu était institutrice.

« L'idée d'aller à la maternelle à Ocean City n'était si mal en fin de compte », se dit-il.

Avec un sourire espiègle aux lèvres, Zion effaça tout l'historique de navigation de l'ordinateur et l'éteignit. Il alla ensuite vers sa valise et commença par déballer ses affaires. 

Lorsqu'il voulut ranger ses affaires dans l'armoire, il se retrouva limité par sa petite taille. 

Zion était agacé par ses petites jambes toutes maigres. Il prit donc la résolution de bien manger et de faire des exercices, afin de grandir rapidement pour protéger sa mère des gens comme Nathaniel.

Il vit dans le coin de la chambre un tabouret qu'il installa en face de l'armoire afin de pouvoir le monter pour accrocher ses vêtements.

À peine il eut le temps de commencer qu'il entendit une voix féminine mélodieuse retentit depuis l'extérieur. C'était sans doute Rainie Blu.

— Oh Mango, ma chérie ! Comme tu m'as manqué. Tu es partie depuis si longtemps, comme je suis ravie de te revoir. Tu es de retour à la maison !

Les yeux pleins de larmes, elle s'avança et serra Mango dans ses bras.

— Oh ma petite folle, je vais bien. Pourquoi pleures-tu ? Oh ! Arrête, tu vas me faire pleurer aussi. Tu sais que je déteste ça. 

Mango était aussi très émue.

— D'accord, dis-moi que tu resteras plus longtemps cette fois-ci. Pourquoi ne pas t'installer définitivement ? Tu sais que je serai toujours là pour toi et que tu pourras toujours compter sur moi.

— Oui. Je sais que je peux toujours compter sur toi. Je suis là pour six mois au minimum. Je verrai après si je devrais m'installer définitivement ou pas. Pour le moment je suis venue pour un projet. On aura tout le temps d'en discuter, viens, laisse-moi te présenter mon fils.

Mango et Rainie se dirigèrent ensemble vers la chambre où était installé Zion.

— Zion ! Tatie Blu est rentrée !

Quand Mango ouvrit la porte, elle trouva son fils sur le tabouret avec des vêtements à la main. Il essayait de les accrocher en se hissant sur la pointe des pieds. Surpris par leur entrée, il perdit l'équilibre.

— Attention ! s'écria Mango.

Rainie le rattrapa de justesse mais ils finirent tous les deux par tomber au sol. 

Rainie, grâce à son métier d'enseignante, avait développé des réflexes pour protéger les enfants. Elle étreignit le petit corps de Zion avec affection et tendresse. Lorsqu'elle vit enfin le visage de Zion, elle s'exclama : 

— Oh, mon Dieu ! Mango ! Ton fils est trop mignon !

Instinctivement, Rainie lui fit des bisous sur le visage.

Zion lui jeta un regard furieux et se mit à hurler : 

— Comment oses-tu profiter de moi de la sorte ? Espèce de vieille sorcière ! Va-t'en !

Rainie, choquée par la réaction de Zion, répliqua :

— Hé mon petit, je n'ai que 28 ans. Je ne suis pas vieille...

— Et moi, je n'ai que 4 ans. Quel que soit ton âge tu es plus vieille que moi ! Lève-toi, tu m'écrases !

Zion n'était d'habitude pas si malpoli. Souvent, il ne prêtait aucune attention à ceux qui tombaient sous son charme. Mais cette femme avait osé l'embrasser sur le visage. Beurk ! 

C'était inadmissible !

Rainie fit mine d'être choquée. 

— Mango, est-ce vraiment ton fils ?

Mango éclata de rire en les voyant ainsi.

— Eh bien, lève-toi vite, Rainie. Zion ne supporte pas d'être embrassé par les autres.

Mango tendit la main pour essayer d'aider Rainie à se relever. Mais cette dernière ignora son geste. Elle ne voulait pas lâcher Zion. Un large sourire aux lèvres, elle reprit :

— Ah bon ? Voyez-moi ça, tu n'aimes pas les bisous ! Je vais t'embrasser jusqu'à ce que tu finisses par les apprécier, tu vas voir ! 

Elle attrapa le visage puéril du petit et se mit à l'embrasser plusieurs fois. 

Zion se mit à paniquer. Il sortit quelque chose du sac de Mango et donna un coup à Rainie de toutes ses forces.

— Aïe ! Cria-t-elle. 

Rainie se leva d'un bond, l'air effrayé. Les deux femmes virent Zion tenir un taser entre les mains. 

— Ah ! Mon garçon, veux-tu me tuer pour de simples baisers ? dit Rainie

— Je ne savais pas que ça pouvait marcher sur toi. Je l'avais acheté pour protéger ma mère. Hum ! Intéressant !

Zion se leva d'un bond et se dirigea, furieux, vers la salle de bains. 

Il fallait qu'il nettoie la salive de cette vieille femme de son visage. 

Beurk ! C'était dégoûtant !

Mango riait à gorge déployée, mais Rainie était sans voix.

— Quel enfant impétueux ? Si mignon, mais pourquoi si méchant ?

— Zion a eu juste une réaction un peu excessive. Il est un peu particulier. Donne-lui un peu de temps, il finira par t'apprécier.

Mango s'excusa auprès de Rainie.

Mais celle-ci était profondément choquée.

Comment est-ce qu'un petit garçon de quatre ans pouvait-il la mépriser ainsi ?

C'est insupportable !

— Hey petit ! On n'en a pas fini.  

Rainie toucha sa taille engourdie et finit par sortir de la chambre avec Mango.

Mango retourna à la cuisine pour continuer à préparer le repas. Rainie quant à elle, se dirigea vers la table et prit son téléphone. Elle entreprit de suivre, comme à l’accoutumée les soirs, l'actualité des réseaux sociaux. Elle tomba sur une nouvelle qui la fit éclater de rire.