VIII Marie à Hélène « Ta lettre m’a beaucoup affligée, ma chère Hélène. Comment des gens bons et honnêtes comme vous ne sont-ils pas protégés par le ciel ? tandis que tant de méchants prospèrent ! Espérons que ton père vivra, chère Hélène ; tous les malheurs ne peuvent ainsi tomber sur vous à la fois. Néanmoins, ce serait folie à toi, maintenant que vous n’avez plus l’appui de ton frère, de négliger une excellente place qui se présente, une place où tu gagnerais par an deux cents florins. C’est chez une dame que l’on dit bonne et vertueuse ; tu n’aurais à t’occuper que d’elle, de lui tenir compagnie, lui faire des lectures et l’aider à sa toilette. Mais il faudrait partir tout de suite, j’ai promis que tu serais arrivée demain : c’est sur cette promesse seulement que l’on n’a pas pris