À table, ils se trouvèrent éloignés l’un de l’autre. Elle avait le ministre à sa droite, Thélinge à sa gauche ; Lucien, traité comme un familier de la maison, se trouvait tout au bout, entre le préfet de l’Ariége et Baret. Ils causaient ensemble, par-dessus sa tête, du département où le premier allait vivre, où le second avait longtemps vécu et dont les intérêts les préoccupaient tous les deux. La politique ne tarda pas à prendre place dans l’entretien. À propos d’une question budgétaire spéciale à la ville de Foix, le préfet loua le gouvernement, que Baret attaquait avec âpreté, non sans esprit. Le débat, peu à peu, devint général, se passionna. À l’exception de Baret, tous les convives étaient du même avis. Ils soutenaient que le ministère faisait un bon usage de l’argent des contribuabl