Par-delà les pages

Chapitre 9 : Une Ombre Lumineuse

13 Aout,

Cher journal,

Aujourd’hui encore, ma belle-mère est partie en week-end.

J'ai eu mon bac, mais je n'étais pas à l'annonce. Je n'ai pas non plus fêté avec mes amis d'ailleurs.

Tante Béatrice m'avait dit de rentrer immédiatement, quand je sortais pour aller voir les listes affichées.

De toute façon, je ne suis pas dans le mood de célébrer. J'attends plutôt avec impatience de savoir où j'irai apprendre pour la suite de mes études.

Un souvenir me vient en tête. Un vendredi, en plein année scolaire, j’étais à l’école. On devait remplir une fiche sur laquelle on devait mettre nos informations familiales. J’hésitais à mettre que j'étais enfant unique ou non.

Ce n’est pas que je ne saurai pas expliquer le système familial dans lequel je me trouve. C’est simplement que je ne savais pas si je considérais les enfants de ma belle-mère comme étant mes frères et sœurs.

Je ne les déteste pas mais… c'est injuste… cette situation est injuste.

C'est injuste qu'ils aient le côté aimant de mon père lorsque moi, j'ai son côté méchant. C'est injuste qu'ils entendent ces rires en éclats de près, lorsque moi, je n'ai même pas le droit de fixer un de ses sourires.

Pourrais-je même les détester lorsque eux-mêmes n'ont pas choisi à venir au monde ? Peut-être d'ailleurs que s'ils étaient grands, ils ne seraient pas d'accord avec ce que l'on me fait vivre.

Et, c'est étrange. Oui, c'est étrange que malgré tout ce que ma belle-mère me fait subir, Dieu l'a béni en Lui donnant deux enfants.

C'est étrange comme ces personnes que nous détestons là, Dieu les aime tout autant qu'il nous aime.

Cette vérité est un écho à mon cœur. Un rappel que ce n'est réellement pas contre les hommes mon combat. Mais contre des entités outre.

Selon le Christ, je devrais prier. Pas que le mal arrive à tante Béatrice ou même à ses enfants, mais pour qu'elle ouvre les yeux. Qu'elle change.

Ne devons-nous pas prier avec amour afin que les personnes qui sont utilisées justement par le diable finissent par changer et trouver le chemin de la rédemption ?

Mais je mentirai si je disais que j'ai déjà une fois prie pour elle. Je commencerai possiblement. Et cela, dans bientôt.

Malgré la colère, je prierai. Je demanderai à Dieu de m'aider. D'apaiser mon cœur.

À la fin, qui est gagnant, lorsque la colère est un obstacle à nos prières, si ce n'est l'ennemi ?

Cela me donne presque envie de voir la vie d'une autre façon. Mais… non… ce serait trop difficile d'essayer. Pour l'instant, je demande plutôt à Dieu, où est ma bénédiction à moi ?

Celle qui me permettra de m'en aller loin de cet environnement.

J’ai trop de colère et contre mon père aussi là où j’ai de l’amour qui grandit plutôt pour ma mère.

Je la comprends mieux.