IIISept ou huit mois s’étaient écoulés depuis l’arrivée de monsieur Servais à Paris. Bien qu’il n’eût pas encore détrôné les rois de la tribune, son rôle politique avait pris assez d’importance, sinon pour que le ministère comptât avec lui, au moins pour que l’Opposition comptât sur lui. Seulement, il lui était arrivé deux petits malheurs, très faciles à prévoir. Entré au palais Bourbon avec l’intention bien sincère de ne pas dépasser certaines nuances du centre gauche, il se trouvait déjà beaucoup plus avant ; et parfaitement décidé d’abord à ne dépenser que cent mille, francs pour fonder ou soutenir l’Initiateur, il en était déjà à plus de deux cent mille. Mais ces légères mésaventures avaient de larges compensations. Monsieur Servais était l’oracle du salon de monsieur Versolant. Un vau