XII Dans l’antique jusqu’au cou. – salut à César et à ses légions. À six heures du matin nous étions debout et à sept heures nous nous dirigions vers la jetée. Notre embarcation, pompeusement baptisée la Brillante, bien qu’elle soit plus modeste que brillante, se balançait sur les vagues. Neptune, coiffé du chapeau retroussé sur lequel étincelle en lettres d’or le nom de son ancien navire, tenait sa rame à l’arrière, et Piérik, nu-tête et nu-pieds, tenait la sienne à l’avant. Le foc, petite voile triangulaire de l’avant, avait été baissé, et la brigantine, l’autre voile, s’enroulait autour de l’unique mât. Nous nous sommes embarqués et nous avons cinglé vers l’île de Gavr’inis, c’est-à-dire île de la Chèvre, très célèbre dans le pays par ses antiquités. Quand on marche à la rame, on ne