Chapitre 2

2667 Words
Keesia   Je suis un peu perdu là… En regardant par la fenêtre, ce que j’aurais dû voir n’y était pas. En revanche, il y avait de la vertu à perte de vue. Aucune trace de civilisation, ni route, ni poteau électrique. Aucune voiture ou maisons ressentent… Même l’air semblait plus pur… Et la tête me tourna d'un seul coup. Et ce château que j'avais visité y a quelques jours. Était le même et pourtant si différent. Je me souviens même de cette pièce, qui était qualifiée de bureau ou de salle de réunions privé avec le chef de clan et ses plus fidèles hommes. Les deux hommes devant moi semblaient eux aussi différents. Avec leurs habits de l’époque et ses armes qui étaient un peu partout dans la pièce. J’avais besoin d’un remontant. Je n'aurais pas dit non à une bonne vodka. Quand l’un des deux m’avait demandé de prévenir mes amis en envoyant un homme… Il aurait pu dire, je vais appeler l’hôtel, mais non. Il avait dit qu’il devrait envoyer un messager… Le deuxième type me raccompagna jusqu’à la chambre de tout à l’heure et m’aida à m’asseoir quand je lui dis que je ne voulais pas m’allonger…     _ Voulez-vous boire ou manger quelque chose. Je peux demander que l’on vous monte un plateau. _ Non merci… Je ne pourrais rien avaler pour le moment… En plus, cette tenue m’étouffe. Comment font les femmes pour supporter tous ses bouts de tissu ? _ C’est pourtant là, l’une plus belles tenues de lady. Mais peut-être que les robes chez vous sont plus… légère. _ C’est clair… Comment vous avez dit que vous vous appeliez déjà ?? _ Asha je suis le frère et le bras droit de notre laird, Ian. _ Un laird, c’est le chef de clan. C’est bien ça. _ C’est exact. _ D’accord… Ma grand-mère me racontait beaucoup d’histoire sur les clans. _ Votre grand-mère est écossaise ? _ Ouais, de pure souche… Elle a habité dans les environs durant toute son enfance. Mais elle a dû partir peu après son mariage… Et l’occasion de revenir ne, c’est jamais présenté pour elle. Quand elle nous à quitté, je lui ai promis de venir pour elle… _ Pourquoi avoir quitté l’Écosse ? _ Son mari voulait faire fortune en France. Il avait de la famille là-bas. _ C’est elle qui vous a appris à parler le gaélique ? _ Ouais… C’est aussi elle qui a pris soin de moi. Ma mère… Et morte d’un cancer, quand j’avais 5 ans. _ Qu’est-ce que c’est, un cancer ? _ … Eu… Une vilaine maladie… Une maladie mortelle. _ Vous m’en voyez navrer… Et votre père ?     Je ne savais pas trop comment lui expliquer qu’il n’a jamais fait partie de ma vie… Mais je ne pouvais pas non plus ne rien dire…     _ Il… Il nous a abandonnés… C’était un lâche, une ordure qui ne pensé qu’aux jeux… Bref, je n’aime pas parler de lui. Il n’a jamais mérité le titre de père pour moi. _ Comment un homme peut-il abandonner sa famille !! _ En prenant la porte pour ne jamais y revenir. Mais assez parler de lui, comment c’est la vie ici !! Racontez-moi, s’il vous plaît… Sauf si, bien sûr, vous avez d'autres chats à fouetter. _ Pourquoi voudrais-je frapper un chat ?? _ C’est une expression, ça veut dire que vous avez peut-être d’autres choses à faire que de restes ici à bavarder en ma compagnie. _ Il est vrai que j’ai beaucoup de travail qui m’attend. Mais je peux vous accorder quelques minutes… Je pourrais vous faire visiter le château, si vous vous sentez en état. _ Ouais, c’est bon. J’me suis remis de mes émotions. Faut dire que j’avais de quoi tomber de haut. _ Je ne comprends pas ? _ Ben, ce n'est pas tous les jours que l’on se retrouve dans le pass… Dans de l'eau glaciale, à demi-nue… Face à des hommes tels que vous.     Je me suis rattrapé à temps, je ne crois pas que je puisse lui dire que je viens du futur. Il me prendrait très certainement pour une folle ou pire pour une sorcière. Et qui sait ce qui m’arriverait alors. Non, je dois trouver un moyen de rentrer chez moi sans attirer l’attention. Donc, le temps que je reste ici, je vais devoir me plier à leur coutume. Après tout, ne ditons pas qu’à Rome, on fait comme les Romains… Je le suis hors de la chambre, tentant de marché normalement avec ses robes. Mais le pire, ce sont les chaussures. Elles me font un mal de chien.     _ Alors, ça fait quoi de vivre… Dans un château ? _ J’y ai toujours vécu, ce château appartient à mon clan depuis quatre générations. _ C’est cool… Moi, j’ai grandi en ville. _ Cool ?? _ Eu… Super, génial… Passionnant. Et personnellement, j’ai grandi dans une simple maison. En plein centre-ville… Enfin, au milieu du grand village d’où je viens. _ Et c’est où ? _ … Eu… J’ai grandi en France. Et c’est un village à côté de la capitale. Avec mon frère et ma grand-mère. _ Et votre frère ne vous a pas accompagné pour ce voyage. _ Non… Il est mort y a quatre ans dans accident de voi… De charrette. Son… Cheval, c’est emballer et il a perdu le contrôle… _ Je suis désolé pour vous. _ Je m’en suis remisse depuis… Et puis, je devais être forte pour grand-mère. _ Est-ce là, la raison de votre aversion pour les chevaux ? _ Nan, je détestais déjà ses sales bêtes bien avant. _ Vous êtes donc venu sans famille ? _ Ben, j’ai Tamara, c’est ma meilleure amie depuis l’enfance et… Et y a Tom aussi. _ Tom ?? _ Son frère. Il est notre garde du corps, le temps du voyage, allons nous dire.   Bon OK, j'avais déjà visité le château y a peu avec mes amis. Mais là, il était encore mieux conservé qu'à notre époque et surtout entier. Le château a dû essuyer une attaque qui aura certainement détruit la tour est, dans un futur proche ou lointain. J'espère lointain!! Car je n'ai pas envie de connaître une bataille... Alors qu’il me fait faire le tour du propriétaire, je pouvais entendre la tempête faire rage en dehors de ses murs. Comment savait-il qu’il allait en avoir une ? Et surtout, combien de temps, cet hiver, allait durer.   _ Comment… Comment avez-vous su pour la tempête ? _ Il suffisait de regarder le ciel et les signes. _ OK… Et les signes vous disent aussi combien de temps elle va durer, où vous le savez au pif ? _ Au pif ??? _ Au flaire. _ Non, mais la vie ici est assez rude. _ Ça je veux bien vous croire sur parole. Il fait un froid de canard ici ! _ Un froid de canard ? Une de vos expressions, je suppose. _ Vous supposez bien. _ Pour répondre à votre question, la tempête devrait durer un temps indéterminé. _ Voilà une belle manière de dire que vous en savez fichtrement rien. _ Je n'ai pas vraiment compris certains de vos mots. Mais oui, je ne sais pas combien de temps, elle va durer. Peut-être trois ou quatre jours. _ Génial   Asha :   J’ai rejoint mon frère après avoir quitté cette étrange créature. Il veut en savoir plus sur elle. Mais je ne sais pas trop ce que je pourrais lui répondre. Je n’en ai pas appris davantage à son sujet. Mise, à part qu’elle ne vient pas d’ici. J’ignore toujours la raison de sa présence ici. Donc, je ne vois pas en quoi ma présence peut lui être utile.   _ Alors, en as-tu appris davantage sur cette fille. _ Pas grand-chose pour le moment. Sa grand-mère est une Écossaise qui aurait vécu dans les environs. Sa mère serait morte d’une maladie étrange du nom de cancer. Et son père est une ordure qui les à abandonner, elle et sa mère. Elle serait venue ici pour honorer une promesse faite à sa grand-mère dont elle semblait être proche. Cette dernière l’aurait élevé elle-même. _ Donc la raison de sa présence ici, serait qu’elle voulait connaître le pays de sa défunte grand-mère… Ça n’explique pas pourquoi elle était nue dans un lac gelé. _ ça, je n’en sais pas davantage. En revanche, elle n’était pas seule. Elle était accompagnée de deux personnes, une femme du nom de Tamara et un homme, un certain Tom. _ Envoie une patrouille afin de trouver la trace de ses amis. _ Par ce temps ? Ne vaudrait-il pas mieux attendre la fin de la tempête ? _ … Je suppose que si. Mais si ses amis sont dehors par ce temps, je ne pense pas qu’elle les retrouve en vie. _ J’enverrais des hommes dès la fin de la tempête. En attendant, inutile de lui dire qu’il y ait de grandes chances que ses amis ont péri dans cette tempête. _ Je suis bien d’accord. En attendant, allons manger.   Nous sortons et nous dirigeons vers la grande salle. Là où tous les convives son attablaient. Alors qu’on s’installe pour commencer à manger, la salle plongea dans un silence religieux. Elle venait de faire sont entrés dans la salle et tous avaient les yeux rivés sur cette femme que personne ne connait. La seule chose que je trouve à faire, c’est de lui faire signe d’approcher, ce qu’elle fit. Une fois à notre hauteur, elle sourit autant à moi qu’a mon frère qui l’invite à s’installer à notre table. En tant qu’invité du laird, telle était sa place. Même si Ian m’a bien précisé qu’elle était sous MA responsabilité. Car il devait également gérer les soucis de son clan et que pour le moment, une étrangère lui apporterait sûrement plus de problème qu'autre chose.   _ Vous êtes en beauté, ma dame. _ Merci. Comment dois-je vous appeler ? Laird ou… _ Appelez-moi Ian. Le château, vous plaît-il ? _ Oui, il est encore plus beau que dans mes souvenirs… Enfin, je veux dire qu’il est tel que je l’avais imaginé. _ Vous avez dit que votre grand-mère était de cette région. Quel est son nom ?   J’ignore pourquoi, mais elle sursauta à cette simple question. Je me demande bien pourquoi.   _ Je… Je ne pense pas que vous la connaissiez. Ça remonte à tellement loin, qu’elle ne doit pas être connue de personne si… Si jeune. _ Dite toujours, peut-être avait-elle encore de la famille ici même. _ Kira, Kira Landa. _ Elle porte le même nom que vous ?? _ Oui et alors ? _ Votre mère n’était tel pas marié avec votre père ? _ … Non. Je l’ai dit à votre frère, mon père était un bâtard qui nous a lâchement abandonnées. Il était donc hors de question que ma mère, mon frère ou moi ne portions son nom !! Et d’ailleurs, je ne le connais même pas et je m’en fous !   Elle semblait tellement en colère contre cet homme. Peut-être en avait-elle plus souffert qu’elle ne voulait bien le laisser paraître. Ne pas connaître une partie se sois peu parfois laisser des traces.   _ Et son nom de jeune fille ? _ Eu attendait… Je crois que c’était une Somerled… Oui, il me semble que c’était ça… _ Une Somerled, j’ignorais qu’il y en avait encore… Peut-être une parente lointaine. Dis-je en regardant mon frère. _ Peut-être… Je n’en sais pas plus que toi.   Elle semblait inquiète, et j’ignore pourquoi. Je lisais de la peur dans ses yeux. Que craignait-elle au juste ? Mon frère semblait également de mon avis. Le reste du repas se passa dans un silence étrange. Elle semblait perdue dans ses pensées et ni moi, ni mon frère n’allions la déranger. Peut-être en apprendrais-je plus avec Call, un ancien du village qui semblait avoir connu tout le monde.   _ J’irais voir si Call ne manque de rien. Ce vieux fou ne semble pas vouloir profiter de la chaleur du château. Dis-je à mon frère. _ Bonne idée. Dit-il simplement, voyant où je voulais en venir.   Une fois le repas terminé, j’allais directement voir Call, peut-être que lui connaissait cette fameuse Keira. Je fus toute de même surpris quand je vis mon frère se joindre à moi.   _ Tu m’accompagnes ? _ Oui, je veux éclaircir cette affaire. Et je ne vais pas attendre que tu te décides à venir me tenir informé après avoir été voir… _ Laird, il y a un souci du côté de l’écurie ! _ Grrrr, je suis occupé !!   L’homme qui venait de l’importuner se faisait tout petit et n’osait plus prononcer le moindre mot. Ian du s’en rendre compte, car il lui fit signe qu’il le suivait.   _ Je te préviens, tu as intérêt à tout me raconter dès que tu sors de la bicoque du vieux !! _ Promis, je t’en ferais un rapport détaillé. Lui dis-je en rigolant.   Il partit de son côté et moi du mien. J’espère en apprendre davantage sur cette délicieuse femme qui ne cessait d’accabler mes pensées. Devant la maison de Call, je frappe et n’attends pas de réponse, entrant directement.   _ Monseigneur, soyez la bienvenue dans mon amble demeure. _ Bonjour, tu n’es toujours pas décidé à venir au château. _ Ma maison tiens toujours debout et moi aussi. Mais je suis sûr que vous ne vous êtes pas déplacé ici juste pour ma vielle carcasse. _ Non, c’est exact. J’aimerais savoir si tu connais ou plutôt si tu as connu une certaine Keira Somerled. _ … Keira… Keira… Non, ce nom ne me dit rien. Par contre, je sais qu'il n'y a plus de Somerled sur ses terres depuis bien longtemps. _ Elle aurait vécu ici, ou dans les environs durant sa jeunesse… Il y a certainement environ une trentaine ou une quarantaine d’années. Peut-être plus. _ … De ma mémoire, je n’ai connu aucune Keira qui aurait vécu ici. Mais je peux peut-être me tromper. Si vous le souhaitez, je peux toujours me renseigner auprès d’autres personnes de l’époque. _ Fait, et tiens-moi au courant dès que tu en sais davantage. _ Puis-je demandais à mon seigneur, la raison qui vous pousse à me demander si j’ai connu une telle personne ? _ Non, cela ne te regarde pas.   N’en apprenant pas davantage de sa part, je sors de là et retourne auprès de mon frère pour lui rapporter ce que j’ai appris. Autrement dit, rien du tout.   _ Quand est-ce arrivé. Demande-t-il au garde. _ Cette nuit, très certainement entre 2 heures et 3 heures du matin. Sûrement durant la relève des gardes. _ Que se passe-t-il ? Demandais-je en arrivant. _ On nous a volé du bétails. Trois vaches et deux chevaux. _ Comment et qui aurait pu faire ça ? _ Qui, je l’ignore pour l’instant. Mais quand je trouverais ses gredins, je peux te promettre, qu’il le payera. Doublé les gardes et envoyez une patrouille à la recherche des animaux. Profitons de ce que la tempête soit calmée pour faire ses recherches ! Et je veux les coupables au bout d’une corde avant la nuit !!!! _ À vos ordres Laird !! _ Ses fils de chiens vont le regretter !!!…. Qu’as-tu appris auprès de l’ancien ? _ Pas grand-chose. Il m'a affirmé qu'il n'y avait plus de Somerled depuis bien longtemps qui ait vécu ses terres et il ne connaît pas de Keira. Mais il va demander aux autres anciens si l’un d'eux connaît ce nom. Mais j’en doute. _ J’en doute aussi. Si Call ne la connaît pas, alors je doute que d’autre la connaisse. _ Tu penses que la fille nous a menti ? _ Je n’en sais rien… Elle semblait sincère… Mais que savons-nous d’elle? Peut-être est-elle capable de nous leurrer. Dans tous les cas, il va falloir la surveiller de prés et savoir le fin mot de cette histoire…
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