O BEATA SOLITVDO !O SOLA BEATITVDO !Alors, de même que dans l’orgue un changement de registre change instantanément les sons, de même toutes les pensées de la femme se transfigurèrent soudain. L’horreur de l’absence, le pire des maux, apparut à l’âme de l’amante. Son ami n’était plus là : elle n’entendait plus cette voix, ne sentait plus cette haleine, ne touchait plus cette main douce et ferme. Elle ne le voyait plus vivre ; elle ne voyait plus l’air, la lumière, l’ombre, toute la vie du monde, s’harmoniser avec cette vie-là. « S’il ne revenait plus ! Si cette porte ne se rouvrait plus ! » Cela ne pouvait pas être. Certainement il repasserait le seuil dans quelques minutes, et elle le recevrait encore dans ses prunelles et dans son sang. Mais, hélas ! d’ici quelques jours, ne devait-il pa