III En patinant Le lendemain, un peu avant deux heures, la voiture de la marquise de Valroux venait l’attendre devant le perron de l’hôtel. Le cocher, le nez enfoncé dans sa pèlerine de fourrure, maintenait difficilement ses chevaux ferrés à glace, auxquels le froid très vif donnait des ardeurs inusitées. Mais il lui fallait attendre, la marquise de Valroux ne se décidant pas à descendre sans sa sœur, et Alberte refusant, on ne savait pourquoi, d’aller patiner ce jour-là. Madame Valroux, dont la grêle petite personne disparaissait dans ses riches fourrures, continuait à combattre la résolution de sa sœur, sans toutefois lui révéler encore le motif secret de son insistance. – Au moins, dis-moi pourquoi tu ne m’accompagnes pas aujourd’hui, s’écria-t-elle, je ne puis m’expliquer ce capr