II
Les deux sœurs
Le lendemain de ce jour, une voiture de place s’arrêtait devant un antique hôtel de la rue de Lille. Un jeune officier de dragons en descendit le premier, et offrit la main à une femme aux cheveux blancs, dont les traits délicats avaient une telle affinité avec ses beaux traits, que le premier passant venu eût deviné que cette femme était sa mère.
Ils se dirigèrent vers la porte d’entrée située au fond de la cour, et le jeune homme, qui avait inspecté les hautes fenêtres d’un regard attentif, donna un coup de sonnette retentissant.
– Madame la marquise de Valroux ? demanda-t-il au domestique qui se présenta.
– Madame est sortie.
– Mademoiselle de la Rochefaucon ?
– Mademoiselle est sortie avec madame.
Le jeune officier se détourna d’un air très désappointé vers sa mère.
– Monsieur le marquis de Valroux ? demanda celle-ci à son tour.
– Sorti aussi.
– Roger, as-tu ta carte ? demanda-t-elle en descendant les marches du perron.
Il se pencha vers elle.
– Si nous entrions pour attendre ?
Elle hocha la tête.
– Non, dit-elle, ce domestique nous est inconnu, Madeleine a encore changé ses gens ; nous reviendrons, mon fils. Ne manque pas d’ajouter mon nom et mon adresse sur ta carte ; Alberte s’arrangera pour venir me trouver.
Il obéit, traça quelques mots au crayon sur une carte, la tendit au domestique et descendit lentement, comme à regret le large perron.
Le domestique referma la porte et monta l’escalier, la carte à la main.
Comme il arrivait sur le palier, un pas léger et un frôlement de robe se firent entendre, et Alberte de la Rochefaucon le traversa.
– John, qui sont ces visiteurs ? demanda-t-elle d’une voix légèrement émue.
John lui tendit la carte.
Alberte lut à demi-voix :
ROGER DE CHÂTEAUGRAND
Lieutenant de dragons,
et sa mère descendue à l’hôtel du Louvre.
– Je m’en doutais, reprit la jeune fille ; quelque chose me disait que cette dame, que je n’ai fait qu’entrevoir, lorsqu’elle traversait la cour, était ma tante de Châteaugrand. Pourquoi ne les avez-vous pas reçus ?
– Par ordre de madame la marquise.
– Madame de Châteaugrand ne m’a donc pas demandée ?
– Pardon ; mais madame la marquise avait dit : Je vais sortir avec ma sœur, nous n’y sommes pour personne.
Une vive contrariété se peignit sur le visage d’Alberte, et elle étendit la main vers la rue ; mais au moment de donner un ordre, elle entendit un bruit de roues sur le pavé ; c’était le fiacre qui s’en allait.
– Trop tard, murmura-t-elle.
Et elle se perdit dans les profondeurs du vaste corridor en murmurant :
– Je vais savoir pourquoi Madeleine, qui reçoit ses amies, me prive de recevoir ma tante de Château grand.
Elle frappa un coup léger, mais sec, à une porte à demi dissimulée sous une portière extérieure, et entra chez sa sœur.
Madame la marquise de Valroux causait à demi enfoncée dans un fauteuil au coin d’une cheminée, dont les hauts chenets de fer avaient dû voir flamber du chêne, mais entre lesquels avait été posée une élégante corbeille de fonte, en ce moment remplie de coke incandescent.
– C’est ma sœur, dit-elle négligemment à une jeune femme qui lui tenait compagnie, je vous disais bien que je reconnaissais son pas et son coup.
Alberte, en voyant l’étrangère, arrêta la demande qui venait à ses lèvres et répondit avec une politesse un peu froide à des questions empressées sur sa santé, qui en vérité n’appelait pas si tendre intérêt.
– Je ne te dis pas de t’asseoir, dit la marquise de Valroux, car je devine que tu viens me demander quelque chose.
– Mademoiselle, ne vous gênez pas, je m’éloigne, dit l’étrangère en faisant rouler son fauteuil de quelques pas.
– Ma chère, restez ; Alberte sait parfaitement que je n’ai pas de secrets pour vous.
Alberte, tout habituée qu’elle était aux étranges caprices de sa sœur, ne put retenir un léger mouvement de surprise.
L’amie présente était une connaissance de la dernière saison des eaux, et une connaissance très légèrement acceptée par la marquise de Valroux, qu’on avait avertie, mais inutilement, que les bruits les plus fâcheux avaient couru sur la jeune femme que s’était donnée le baron de Lextreville.
La marquise de Valroux, qui n’aurait pas consenti à frayer avec un monde autre que celui dans lequel une femme n’entre jamais que par l’étroite porte de l’honneur, avait néanmoins d’étranges aveuglements, et se liait avec une imperturbable légèreté. Il est vrai qu’elle se déliait de même. Ses amitiés excentriques duraient si peu, qu’elle n’avait pas le temps de voir mûrir leurs mauvais fruits.
– Ce que j’ai à te demander n’a rien de mystérieux, répondit Alberte après un silence assez embarrassant. Il paraît que tu as donné l’ordre de ne pas recevoir.
– C’est selon, Alberte ; j’ai seulement signalé à John certaines personnes dont la visite me fatiguerait aujourd’hui.
– Notre tante de Châteaugrand est-elle aujourd’hui de ce nombre ?
– Mais certainement.
– Madeleine, je ne te comprends pas.
– Allons donc, tu sais bien qu’elle me navre de plus en plus, et qu’il faut que tout soit absolument rose autour de moi pour que je puisse supporter sa visite.
Elle se tourna vers madame de Lextreville et, parlant avec volubilité, elle ajouta :
– Figurez-vous, ma chère, que la comtesse de Châteaugrand, notre parente au cent deuxième degré, a eu le malheur de perdre un fils de vingt ans, et qu’elle en est restée inconsolable. C’est un affreux malheur, je le sais bien. Si je perdais Agnès ou Maurice, j’en ferais peut-être bien autant ; mais enfin, mes enfants se portent bien et je n’aime pas à broyer du noir avec madame de Châteaugrand. Son Jean était un charmant garçon, séduisant au possible, comme tous les poitrinaires. Avez-vous remarqué que les poitrinaires ont toujours les plus beaux yeux du monde ? Mais enfin, un deuil ne dure pas dix ans. Le malheur est immense, mais on en prend son parti.
Madame de Châteaugrand ne l’entend pas ainsi. Après la mort de son fils, elle s’est retirée du monde. Elle vit comme une recluse, elle s’habille de cachemire noir, et vous a une de ces figures à la Maintenon qui glacent tout autour d’elles.
– Madeleine, ceci est de la pure fantaisie, dit Alberte : ma tante de Châteaugrand est la bonté et l’amabilité même.
– Pour toi, c’est possible, et ses raisons ne sont un mystère pour personne. Pour moi, elle a été d’une sévérité parfaitement injuste. Madame de Châteaugrand ne comprend pas le monde moderne, pas plus que ne le comprenait notre chère et défunte grand-tante, la duchesse de la Rochefaucon.
– Quoi qu’il en soit, je te demanderai de me permettre de la recevoir, et de ne pas donner des ordres collectifs sans me prévenir.
– Je n’y manquerai pas. Aujourd’hui, j’avais donné des ordres à John, ayant le projet d’aller au lac. Mais je me sens à la tempe un petit point névralgique qui ne me permet pas de sortir. Médéric d’ailleurs ne peut pas nous accompagner. Aimez-vous à patiner, madame ?
– Je ne le sais point faire, et monsieur de Lextreville ne me permet pas de l’apprendre, craignant les chutes sur la glace.
– Allons donc ! on n’en meurt pas. Nous patinons en famille : c’est très amusant.
– Je voudrais vous voir en cet exercice qui fait tant valoir les grâces de la personne.
– Eh bien, venez demain avec nous. J’aurai une place à vous donner, Médéric étant plongé jusqu’au cou dans ses essais photographiques.
– J’irai ; on dit que c’est charmant.
– Charmant ; surtout cette année, où il n’y a nul danger à craindre : la glace est d’une solidité à toute épreuve. Eh bien, Alberte, tu t’en vas ?
– Oui, je vais écrire un mot d’excuse et de regret à ma tante de Châteaugrand.
– Joins-y les miens, si tu veux. J’éprouve en effet un très vif regret de ne pas m’entendre avec elle, surtout sur certains sujets. C’est assez, n’est-ce pas ? Sois tranquille, ceci est une énigme que la baronne de Lextreville ne pourra deviner.
Et, s’adressant à la jeune femme qui venait de répondre à la dernière révérence d’Alberte, elle ajouta :
– Comment trouvez-vous ma sœur ? Plus jolie qu’aimable, n’est-ce pas ?
La jeune femme, qui avait parfaitement saisi les nuances de l’impression éprouvée par Alberte au moment où la marquise de Valroux se la donnait pour confidente, répondit par un sourire plein de malice ; puis, prenant sur son fauteuil la pose abandonnée que l’entrée d’Alberte lui avait fait perdre, elle reprit :
– Suis-je indiscrète en devinant que ce nom de Châteaugrand se lie intimement au petit roman que vous m’avez conté l’autre soir au raout de la comtesse Mirbier ?
Madame de Valroux tressaillit et s’écria :
– Ma chère, vous devinez tout. C’est un don dangereux, savez-vous ? Oui, ce jeune officier de dragons qui rêve de devenir mon beau-frère est Roger de Châteaugrand.
– Et pourquoi ne le deviendrait-il pas ? Voilà ce que toute la pénétration que vous m’accordez ne m’a pas laissé deviner.
– Je vous l’ai dit, certainement. Plusieurs membres de ma famille s’y opposent, moi en tête.
– Cela ne suffit pas pour enrayer une volonté comme celle de mademoiselle Alberte.
– Évidemment, Alberte a aussi son motif particulier, personnel. Sans cela, comme vous le supposez très bien, il y a longtemps qu’elle aurait passé outre. Dans la famille, nous nous appuyons sur la fortune de Roger de Châteaugrand, qui est moindre que la sienne, sur la vie peu agréable qui l’attend à Châteaugrand, transformé en un véritable ermitage depuis la mort de Jean, sur la question de la santé, sur ceci, sur cela.
Elle n’a qu’un point de résistance, mais il est solide, vu l’attachement de Roger pour ses épaulettes : c’est la nécessité de courir de garnison en garnison à la suite d’un mari officier.
Telle que vous la voyez elle est très casanière, elle admire la vie de ces châtelaines du Moyen Âge qui prenaient le deuil au départ de leur époux pour la croisade, et qui filaient, solitaires, en l’attendant.
La vie nomade du régiment, qui m’aurait si bien convenu, que j’aurais si passionnément aimée, lui répugne au point de faire échec à sa très vive sympathie pour Roger et à sa grande et bien inconcevable affection pour sa mère.
Sans cela, sans ce parti pris, il y a longtemps qu’elle nous aurait plantés là, nous et nos espérances.
Car, dans la famille, on fonde de grandes espérances sur Alberte. Nous voudrions lui voir faire un grand mariage, un mariage complet, où naissance, fortune, position seraient réunies.
– C’est difficile, quand on ne veut pas sacrifier les prétentions à la personne.
– Certes, elle n’épousera jamais ni un idiot ni un vieillard, dit avec une étourderie tout à fait inconsciente la marquise de Valroux.
– Eh bien, elle le ferait, surtout si elle y était obligée ! répondit madame de Lextreville avec un amer sourire.
Et passant son mouchoir brodé sur ses lèvres, elle ajouta d’un ton badin :
– J’ai mené à bien notre petite affaire de l’autre jour, non sans peine assurément. Il m’a fallu fouiller tous les registres des grands hôtels de Paris ; mais enfin, je sais le nom de votre jeune nabab.
– Enfin ! s’écria madame de Valroux ; est-ce un vrai nabab, au moins ?
– C’est un nabab richissime, Indien de naissance.
– Parfait. Je savais bien que ce n’était pas un juif. Son nom, bien vite ?
Madame de Lextreville prit dans son manchon un petit papier plié en quatre, l’ouvrit et lut :
– La famille Louzéma, bien connue à Londres et très estimée, a pour chef David Louzéma, qui voyage avec sa sœur Luna et une tante, fille d’un général anglais mort aux Indes. Fortune colossale, amassée dans le commerce des diamants, le plus haut des commerces, à ce que vous voyez.
– J’avais bien remarqué ses boutons de manchettes, dit madame de Valroux, de vraies opales. Ah ! il s’appelle… comment déjà ?
– Louzéma.
– Ce n’est pas absolument vulgaire ; cela a même une certaine parenté avec le nom du malheureux roi du Mexique. Il me semble que madame la duchesse de la Rochefaucon a parlé devant moi de gens portant ce nom. Elle les appelait, elle, les Montézuma ; ce qui faisait beaucoup rire Alberte.
– C’était plus noble, en effet, mais nos nababs n’ont pas besoin de noblesse, ils ont tant d’argent !
– À sa générosité, j’ai bien deviné qu’il était cousu d’or.
Elle appuya son front sur ses mains et murmura :
– Ah ! l’or, quelle puissance ! Je ne vois pas de ces étrangers sans les envier un peu.
– Moi de même, ajouta madame de Lextreville, devenue songeuse aussi. Quel débarras de n’avoir jamais nul souci, quelles que soient les dépenses qu’il plaît de faire !
Ainsi voilà ces Louzéma installés au Continental, à cent francs par jour, je ne parle pas des domestiques, et se donnant plaisirs sur plaisirs, sans que cela entame d’un centime leurs revenus.
– Quelle heureuse vie ! Moi, quand je fais un voyage à l’étranger, – j’adore les voyages, – il me faut subir six mois d’économies et de récriminations.
C’est pourquoi j’engage Alberte à choisir parmi ses prétendus, non pas le plus titré, non pas le plus beau, mais le plus riche.
– Même si elle devait s’appeler un jour madame David Louzéma ?
Madame de Valroux fit un mouvement.
– De ce nabab, il n’est point encore question, madame, dit-elle.
– Et si je vous disais que ce nabab l’admire très fort et la suit partout où elle va, sans se montrer, bien entendu !
– Est-ce possible ?
– Cela est ; je suis très bien renseignée par une dame espagnole. Je vais vous étonner, mais il est fort question de votre sœur Alberte, dans ce groupe d’étrangers, depuis le jour de la vente.
– Eh quoi ! cette première entrevue aurait eu cet effet foudroyant !
– L’effet s’appuyait sur un souvenir : monsieur David et mademoiselle Alberte se sont connus enfants.
– Où ? comment ? Je n’ai jamais vu d’Indiens à Paris.
– Ils ont passé une saison à Cannes, dans une des villas voisines.
– Ah ! je me souviens. Pendant un de mes voyages en Écosse, je laissai Alberte, qui ne pouvait pas souffrir le pensionnat, aux soins de notre tante de la Rochefaucon, qui l’emmena à Cannes et à la Rochefaucon. Elle en revint convertie.
– Je ne suppose pas que les petits Indiens y aient contribué, remarqua madame de Lextreville avec un sourire sournois. Ils étaient fort gâtés, m’a-t-on dit, et, à cette heure, ce ne sont rien moins que des saints.
– Comment l’entendez-vous ?
– Oh ! rien de grave. La jeune fille cavalcade, danse, chante, et compte parmi les plus intrépides de la colonie étrangère. Lui je ne sais rien de lui, mais il ressemble sans doute à tous les jeunes gens qui ont des millions à jeter par la fenêtre.
– C’est une vraie fortune que la leur ?
– Tout ce qu’il y a de plus vrai.
– Et elle se monte à combien ?
– Le frère et la sœur ont quelque chose comme un million de rente.
– Un million !
– Au premier mariage, le partage aura lieu cela ne fera plus que cinq cent mille francs à chacun.
– Que ! s’écria madame de Valroux ; vous en parlez bien à votre aise, vous qui n’avez ni enfants ni charges. Cinq cent mille francs de rente, c’est superbe. Jamais prétendant d’Alberte n’a atteint ce chiffre. Ah ! pourquoi ce jeune homme est-il Indien ? C’est un vrai guignon.
– C’est un Indien très civilisé, madame ; n’était son teint, on le prendrait pour un Parisien pur-sang.
– Certainement. Vous dites qu’il a remarqué Alberte ?
– Il en est fort occupé ; il cherche un moyen de se faire présenter dans les règles. Consentiriez-vous à le recevoir ?
– Eh ! pourquoi pas ? Je vous demande un peu si dans notre temps on refuse l’entrée de sa maison à des étrangers de cette distinction.
– Il y aurait cent moyens de vous les faire rencontrer.
– Il y en a mille.
– Choisissez-en un.
– Voyons !
La marquise devint pensive ; puis elle s’écria :
– Vos Indiens patinent-ils ?
– Je sais qu’ils ont l’intention de le faire.
– Eh bien, vous venez demain avec nous. Qu’ils se rendent eux-mêmes au tir aux pigeons. Vous les rencontrez, nous vous rencontrons, et vous me les présentez.
– Parfait. La glace sera d’autant plus vite rompue que mademoiselle Alberte sera probablement bien aise de revoir son ancienne connaissance de Cannes.
– Nous verrons cela. Alberte ne m’a jamais parlé d’elle qu’avec indifférence, et elle est pétrie de préjugés. Enfin nous essayerons. Un prétendant de plus, ce sera un adversaire de plus pour Roger de Châteaugrand, et je ne veux pas ce mariage, non, je n’en veux pas.
Et son pied frappa plusieurs fois le tapis par un mouvement fébrile.
– C’est à votre expérience à guider cette jeune fille, dit madame de Lextreville en se levant. Je vous aiderai en ceci. Demain nous commençons les hostilités, par la présentation. Je préparerai les choses et les gens ; mais que votre sœur ne manque pas au rendez-vous.
– Oh ! ne craignez rien, elle aime à patiner et ma fille l’entraînerait de force, s’il le fallait. Comptez sur nous.
– J’y compterai. Si nous manquions cette petite partie, tout manquerait à la fois. Plusieurs Espagnols veulent entraîner les Louzéma à Saint-Pétersbourg et leur départ de Paris ne tient qu’à un cheveu, à un cheveu de mademoiselle Alberte.
– J’ai peine à le croire, répondit madame de Valroux, en se levant à son tour ; enfin nous verrons. À demain. Faut-il passer vous prendre ?
– Ayez cette amabilité.
– Deux heures vous conviennent-elles ?
– Parfaitement ; le rendez-vous sera à trois heures. Préviendrez-vous votre sœur ?
– Je m’en garderai bien ; je réveillerais quelque préjugé. Non, non, ceci entre nous… et mettons-y une certaine prudence. Ne vous avancez pas, car enfin… cet Indien… un marchand de diamants… un Louzéma !
– Et cinq cent mille francs de rente.
– Ah ! cela, c’est superbe, dit madame de Valroux avec un gros soupir ; cela, c’est magique, madame.
Elles se serrèrent la main et madame de Lextreville sortit en disant :
– À demain.