Nicole
J’étais presque endormie quand j’avais reçu le message de Samantha.
Où avait-elle passé la soirée cette p**e ? Je savais qu’elle n’était pas nette cette fille. J’avais des soupçons qu’elle avait une liaison et probablement avec Georges, l’ami de son mari. Elle avait nié quand je l’avais gentiment titillée à propos, mais sa réaction m’avait fait penser fortement que j’étais sur la bonne voie.
J’ai besoin de tes services ma belle ? Haha, quand il fallait venir se pavaner ici devant moi en arborant tous ses vêtements luxueux, à quoi pensait-elle ?
« J’ai la chance d’avoir un mari riche et EXTRÊMEMENT généreux », espèce de c******e !
Je ne vais pas hésiter à le lui mettre les bâtons dans les roues et aujourd’hui elle m’avait elle-même servi l’occasion sur un plateau en or.
Je décidai donc d’envoyer le message à son mari pour créer un peu de confusion en lui.
Andrew
Après la réception de ce message, j’eus vraiment des difficultés à trouver le sommeil. Que se passait-il ? Je ne me rabaisserais jamais à appeler cette p**e de Nicole pour lui demander si Samantha avait vraiment passé l’après-midi avec elle. Ce serait lui donner une occasion de jubiler.
J’étais convaincu que ce message provenait de Nicole. J’avais demandé au chauffeur de me conduire au boulot ce matin, je n'étais pas en mesure de prendre le volant.
Je montai sur le siège arrière et mit immédiatement l’écran de séparation entre le chauffeur et moi. J’avais besoin de faire un appel privé.
- Bonjour Marc, j’ai besoin que tu me dises à qui appartient le numéro que je vais te donner. Je veux l’information avant midi, c'est clair ?
- Bien monsieur.
- Le numéro c’est le 07………
- D’accord monsieur, je vous reviens d’ici 2 h de temps.
J’arrivai au bureau et me mis au travail. J’avais la tête lourde, faute de n’avoir pas assez dormi.
- Bonjour monsieur Thorne, je vous reviens avec l’information demandée. Ce numéro appartient à une certaine Nicole Ferrer.
- Merci, efficace comme d’habitude. J'attends votre facture.
- Bien monsieur.
Je pouvais vraiment compter sur mon homme à tout faire. Il m’avait fourni l’information en moins de deux heures.
Je savais que c’était cette idiote qui voulait semer la zizanie dans mon couple. Tu passes la soirée avec ton amie, après, tu écris à son mari pour dire que vous n’étiez pas ensemble pour leur créer des problèmes. Elle me dégoûtait de plus en plus.
On continua notre vie de famille sereinement ma chérie et moi. J’étais impatient qu’elle puisse enfin porter mon enfant. J’avais besoin que ce petit être nous lie à jamais. Je m’étais promis de lui faire désormais confiance aveuglément et de ne plus me laisser ébranler par la moindre incompréhension.
Samantha était sortie très tôt ce matin pour se rendre chez ses parents. Sa mère avait un rendez-vous à l’hôpital et son papa ne pouvait pas l’accompagner, du coup, ma chérie s’était chargée d’amener sa maman.
J’allai aux toilettes me brosser les dents et me rendis compte que ma brosse à dent était déjà toute abimée. Je décidai d’en prendre une nouvelle. Je me mis à fouiller dans tous les recoins de l’armoire des toilettes. À la gauche du miroir, je tenais mes effets à moi, c'est-à-dire shampoing, après-rasage, tondeuse électrique, déodorants et j’en passe. Samy, elle, occupait la droite du miroir avec ses effets personnels.
Ne trouvant pas une brosse neuve dans mon compartiment, je décidai de fouiller celui de Samantha. Ma main heurta une petite boîte que j’ouvris par curiosité. Mais que faisait-elle là ? Je regardai e me rendis compte avec stupeur que c’était une boite de médicament.
Mais que faisait-elle là ? Depuis quand Samantha prenait des médicaments ? Et surtout pour soigner quoi au juste ?
Je fis un tour rapide sur le net et me rendis compte que c’étaient des pilules contraceptives. What ???? Depuis quand ? J’étais vraiment sur le c*l ! Je pensais qu’on désirait tous les deux un enfant et qu’il tardait simplement à arriver. Mais si j’ai bien compris, madame prenait des pilules à mon insu !
Je n'arrivais pas à y croire. Ma Samantha serait aussi mesquine ? Mon Dieu ! Qui avais-je épousé ?
J’appelais ma secrétaire et annulai tous mes rendez-vous de la journée, je n'étais pas en mesure de bosser. Je revoyais en boucle les différentes situations que j’avais vécues avec Samantha. Nous avions nos petits problèmes, mais en gros, tout allait bien dans notre couple.
Je repensai au message que m’avait envoyé Nicole, et maintenant, ça ! Je fixai la boîte de pilules comme si c’était un serpent venimeux qui allait me mordre d’un moment à l’autre. J’étais tellement déçu.
Samantha devait rentrer aux environs de 11 h et je l’attendais de pied ferme. Je ne lui donnerai pas l’occasion de se moquer de moi une fois de plus.
Elle entra et me trouva dans le noir, j’avais baissé toutes les persiennes. Quand la lumière jaillit, elle nota immédiatement la boîte qui était posée sur la table basse du salon.
- Mon Dieu, Andrew, où as-tu trouvé ça ? Chéri, je peux tout t’expliquer, s’il te plaît, dit-elle en éclatant en sanglots.
- Je n'ai pas besoin d’explications Samantha, je comprends maintenant pourquoi depuis trois ans, il n’y a pas de bébé dans cette maison. Tu as osé prendre ces pilules sans m’en parler ? Depuis quand les prends-tu ?
J’avais hurlé en jetant tout ce qui se trouvait sur la table.
- Bébé, pardonne-moi, dit-elle en redoublant de larmes et en s’agenouillant à mes pieds. Je ne me sentais pas prête et tu le désirais tellement que je n’ai pas voulu te décevoir.
- Samantha, je suis un humain moi ! Tu crois que si tu me l’avais simplement expliqué, je n'aurais pas compris ? Samantha pour qui m’as-tu pris ? Un homme insensible ? Un sans-cœur ? Samantha, tu vas me répondre !!!!
J’hurlai encore plus fort, hors de moi. J'étais hors de moi ! Samantha m’avait détruit. Je n’en revenais pas que ce soit ma femme qui me fasse un coup pareil. Une larme coula sur ma joue.
- Mon amour, s’il te plaît, pardonne-moi, j’avais peur que tu ne me comprennes pas et je réalise seulement maintenant que c’était une grosse erreur. Bébé, crois-moi, il y a trois mois que j’ai arrêté d’en prendre. Je me sentais désormais prête à accueillir notre enfant en moi.
- Samantha, je ne sais pas si je peux encore te faire confiance. Tu viens de détruire quelque chose en moi.
- Mon cœur, je t’en prie, ne parle pas ainsi. Notre amour est plus fort que ça.
Elle parla les yeux larmoyants tout tentant de se rapprocher de moi.
Je me levai promptement et m’éloignai d’elle. Je n'avais pas envie qu’elle touche, j’avais trop de rage en moi et j’étais capable de commettre une bêtise que j’aurais regrettée plus tard.
- J’ai besoin de prendre l’air Samantha.
Je pris les clés de ma voiture et sortis en claquant bruyamment la porte.
Je me mis au volant de ma voiture en conduisant sans direction fixe. J’avais tellement mal au cœur. Samantha pensait vraiment que je n'aurais pas compris si elle me l’avait simplement expliqué ? J’étais profondément déçu. J’avais l’impression de découvrir ma femme pour la première fois.
Je repensai une fois de plus au message que j’avais reçu ! Et si Nicole avait raison ? Si Samantha n’avait pas vraiment passé l’après-midi avec elle comme elle le prétendait. C’était moche ce que j’allais faire, mais il fallait que j’en aie le cœur net. Je devais savoir qui j’avais épousé ! J’étais un homme d’affaire avisé et je ne devais pas manquer de clairvoyance quand il s’agissait de mon foyer.
- Bonjour monsieur, j’ai besoin cette fois d’une information strictement confidentielle. Je veux que vous enquêtiez sur ma femme. Je veux tous savoir de ses faits et gestes. De ses moindres déplacements. Vous avez une semaine pour me remettre le dossier.
Je me dégoûtais moi-même de le faire, mais je devais savoir où je mettais les pieds, non, où j'avais mis les pieds.
Samantha
Je n'avais pas arrêté de pleurer depuis qu'Andrew était parti. J’avais effectivement arrêté de prendre la pilule le mois passé et il a fallu qu’il les découvre maintenant ! Ce n'était vraiment pas de bol. J’avais la rage, c’était quoi cette poisse !?
Maintenant, il était fâché contre moi, mais je savais que j’avais une arme puissante pour l’amadouer.
Oui, je pensais être enceinte, mais je n’avais pas encore fait de test. J’irai l’acheter en pharmacie et le ferai demain matin. Je savais qu’il fallait les premières urines du matin.
Je me rendis en pharmacie et achetai mon test.
Andrew rentra tard ce soir-là et alla dormir dans la chambre d’ami sans le moindre regard pour moi. Je le suivis toujours en larmes.
- Bébé, pardonne-moi s’il te plaît. Je suis désolée. Je regrette tellement si tu savais.
Il entra dans la chambre et me claqua la porte au nez. C’était vraiment grave. Il était vraiment en colère. Même quand il était fâché contre moi, il essayait toujours de bien se comporter et de répondre au moins à mes salutations.
Le lendemain matin, je me réveillai avec une terrible nausée et une forte envie de vomissements. Je me rendis aux toilettes en courant. Il était vraiment temps que je fasse le test.
Je le pris et urinai dessus et les deux lignes rouges apparurent à l’instant. Ouiiiiiiiiiiiiii
Dites-moi comment Andrew ferait pour ne pas me pardonner avec pareille nouvelle ? Il désirait tellement être papa que cette nouvelle calmera certainement son cœur.
Je sortis de la douche et me rendis dans sa chambre, mais elle était ouverte et pas de traces d’Andrew. Il s’était levé très tôt pour le boulot, certainement dans le but de m’éviter.
Il se comporta ainsi toute la semaine. Je ne le voyais pas ou alors, il ne me donnait pas l’occasion de lui adresser la parole. J’avais quand même trouvé le moyen de me rendre chez Georges pour récupérer ma dose.
Demain lundi, il avait son voyage pour Birmingham et je me demandais s’il allait vraiment voyager ainsi, c'est-à-dire en continuant à m’ignorer.
Andrew
Mon réveil sonna à 6 h. Je devais faire un saut ce matin au bureau et prendre enfin la route pour Birmingham. Mon chauffeur m’accompagnera et sera logé dans le même hôtel que moi.
Eh oui, j’avais un grand respect pour ceux qui travaillaient avec moi. Je n'aurais pas eu le cœur de loger dans le luxe et envoyer mon chauffeur dans un hôtel piteux.
Je fis une douche rapide et m’habillai. J’avais réussi à éviter Samantha toute la semaine et j’avais vraiment l’intention de continuer à le faire ce matin. On parlera à mon retour.
J’ouvris la porte et trouvai Samantha qui était adossé sur le mur en face. Elle me regardait avec les yeux suppliants.
- Bébé, tu vas vraiment voyager sans m’adresser la parole ?
Elle le dit en laissant couler une larme. Mon cœur se fendit en voyant ma belle dans cet état.
- J’ai déjà apprêté ton petit-déjeuner. Il est au salon. Viens manger je t’en prie. Tu vas quand même pas me punir éternellement. Elle se mit vraiment à pleurer cette fois.
- D’accord.
Je n’avais plus le cœur à l’ignorer. Je pense qu’elle avait bien compris la leçon.
Je m’assis à ma place habituelle où était dressée une table bien garnie. Juste devant moi, se trouvait un plat recouvert par un grand couvercle en forme de demi-cercle.
J’enlevai le couvercle et ce que j’y vis me laissa sans voix. C’était un test de grossesse positif. Non, c’est pas possible. Le bon Dieu avait enfin entendu mes prières. Je tournai le regard vers Samantha, un regard plein d’interrogations mais surtout plein d’espoir.
Elle hocha la tête et me dit
- Oui bébé, nous allons être parents.
Elle prit ma main et la mit délicatement sur son ventre en me disant.
- Chéri, notre petit prince ou princesse grandit en moi.
Je me suis mis à hurler de joie.
- Ma chérie, tu viens de m’offrir le cadeau le plus précieux au monde. Merci mon amour.
Je me mis à l’embrasser avidement.
- Si je n'étais pas pressé mon cœur, j’allais te remercier convenablement, lui dis-je, en lui faisant un clin d’œil.
Elle se mit à rire.
- Chéri, je ne demande que ça.
Je la soulevai dans mes bras et l’emportai dans la chambre. Je me déshabillai à la hâte et me mis à l’embrasser goulûment.
- Bébé, tu m’as tellement manqué, lui dis-je, en insérant un doigt en elle, j’ai besoin d’être là chérie, dis-je en continuant de lents va-et-vient avec mon doigt.
Elle se mit à gémir très fort.
- Bébé, j’ai besoin de toi là maintenant.
Je ne me le fis pas répéter deux fois et la pénétrai entièrement en un seul coup.
- Argh bébé, c’est trop bon.
Je me mis à la pilonner sauvagement jusqu’à l’extase.
Je pris de nouveau une douche rapide et me rhabillai.
- Chérie, tu viens de me faire le meilleur cadeau qui puisse exister et je suis l’homme le plus heureux au monde, lui dis-je, en l’embrassant tendrement. J’ai même plus envie d’y aller, mais malheureusement, c'est super important.
- Non bébé, vas-y, nous t’attendons fermement, dit-elle en me remettant ma main sur son ventre.
- Je t’aime mon cœur.
- Je t’aime encore plus, me répondit-elle.
Je pris le chemin du boulot en chantonnant. La vie était belle. J’avais honte d’avoir douté de mon amour. Le fait qu’elle soit enceinte prouve simplement qu’elle avait arrêté la pilule comme elle l’avait dit. Elle avait peut-être eu tort de ne pas m’en parler dès le départ, mais avec cette nouvelle sensationnelle qu’elle venait de m’annoncer, j’étais prêt à tout lui pardonner.
Je pris mon téléphone pour appeler mon homme de main afin d’annuler l’enquête que j’avais ordonnée sur ma femme.
- Bonjour monsieur, je vous appelle pour annuler la dernière mission que je vous ai donnée.
- Trop tard monsieur, le dossier se trouve actuellement sur votre table au bureau.