Mélissa, une femme acariâtre !

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ÉPISODE 03 HÉLÈNE MINDEBAHO Après l’incident avec le petit ami de Blessing, je les ai suivis pour la maison afin de voir l’évolution de sa santé. Moi qui croyais bien faire, c’est plutôt le contraire : Moi : Je suis très navrée pour mon attitude hein chers amis. J’espère que le choc électrique ne t’a pas laissé des marques au niveau de ton cou hein Mathias ! Hein ? Mathias : Non non ça va. Je me sens bien comme ça, dit-il et se redresse. C’est là que nous sommes et une jeune femme a toqué à la porte : La jeune femme : Bonjour tout le monde ! Nous tous (En chœur) : Bonjour ! Moi : Bon maintenant moi je vais vous fausser compagnie. Je vous ai assez dérangé comme ça ! Blessing : Dans ce cas on va s’appeler donc ! Moi : D’accord ! Bonne journée ! Blessing : Merci et pareillement à toi. La jeune femme : Au revoir ! Moi : Au revoir ma chérie ! MADAME AMOUSSOU, ALIAS HAUTE TENSION Le gardien : ………………… Moi : Ce n’est pas à toi que je parle ? Ou c’est à un arbre que je cause ? Réponds ! Le gardien : Non madame ! Moi : C’est mieux pour toi. J’espère que tu ne l’as pas laissé rentrer dans ma demeure hein pauvre type ? J’espère que tu n’as pas essayé de prendre ce risque ! Le gardien : Non madame. Je n’ai pas osé faire ça ! Moi : Heureusement pour toi donc. Maintenant va lui dire que je suis occupée et que je passerai la voir demain. Et toi ? Me retournant vers la bonne. Tu peux au moins attendre quand je parle hein ! Je ne veux plus de ces attitudes de villageoise. La domestique : Excusez-moi madame ! Je regarde vers la porte et remarque que ce malheureux gardien est encore là en train de me regarder comme si je viens de tomber d’une autre planète. Je lui dis : Moi : Qu’est-ce qu’il y a et toi tu es encore là à me regarder tel un campagnard ? Ma seule façon de le dévisager a suffi pour qu’il comprenne mon message. Ouf ! Moi : Recommence avec le vernis sur les ongles ! Il faut tout te dire toi. Paysanne. BLESSING HONANWA Ma tante : On dit quoi ma belle-sœur ? Ça va ? Moi : Oui ça peut aller ma tante ! Ma tante : Super ! Alors Mathias ! Ça va toi ? Mathias : Ça va. Ma tante : Tu sais que tante Jessica se plaint de ton absence ? Ça fait un bon moment que tu ne lui fais que de fausses promesses. Tu n’as plus envie de lui rendre visite ? Qu’est-ce qui ne va pas pour que tu l’évites tout ce temps Mathi ? Mathias : Ce n’est pas du tout ça. Elle n’en a pour rien. Toutefois, tu diras bien de choses à tante Jessica. Dès que j’aurai un temps de répit, je vais passer la voir. Ma tante : Un temps de répit ça veut dire quoi exactement ? Sois plus précis. Mathias : Je passerai dans la semaine. Promis ! Moi (Lorgnant mon chéri) : Mon bébé ? Qu’est-ce que ça te coûte d’aller la voir ? Ma tante : Ah ! Tu n’as pas dit ça ? Merci de bien lui dire ça. Moi j’en ai trop dit au point où je suis si fatiguée. Si seulement tu peux m’aider, ce serait bon Blessing. Mathias : Dis à tante Jessica que je vais passer. Moi : Il va passer demain sans faute tante, même s’il faut que je l’amène là-bas. Ma tante : Hmm ! Si tu le dis hein. Je suis juste venue lui passer le message moi. Maintenant il faut que je vous laisse seuls. Vous en avez vraiment besoin je crois. Moi : D’accord c’est très gentil d’être passée. Ma tante : Bon ! Agréable journée à vous hein ! Moi : Merci ! De même à toi ! Ma tante : Tante Jessica va t’espérer hein. Faudra surtout pas la décevoir Mathias. Moi : Elle est vraiment merveilleuse et super mignonne ta cousine hein ! Dis-moi mon amour ! Quand penses-tu me présenter à sa mère ? Je veux que tu me dises. Mathias : Oh bébé ! Le mieux c’est d’oublier d’abord cette histoire. Elles habitent un peu loin d’ici et je n’aime pas y aller souvent. Mais on fera le programme bébé. Moi : D’accord chéri ! Allez lèves-toi et suis-moi. J’ai une surprise pour toi bébé. *************** AMOUSSOU PATIENT C’est tout fatigué que je viens de rentrer du boulot. Je vais retrouver à nouveau ma famille. Et quand je parle de famille, il s’agit là de ma femme et notre intimité. Je suis Patient AMOUSSOU. Je fais un mètre quarante contre cinquante ans d’âge. Je vis en couple avec Mélissa depuis environ quatre ans déjà, mais la vie à ses côtés n’a pas toujours été facile à vivre. Toutefois, j’accepte de faire avec elle ! Comme d’habitude à chaque fois que je rentre, Nicaise m’aide à ouvrir le portail : Nicaise : Bonne arrivée patron ! Moi : Merci Nicaise. Tu vas bien ? Nicaise : Oui patron ! Moi : Alors ! Tu as les nouvelles sur la santé de ton père ? Nicaise : Oui patron ! J’ai appelé le village pour savoir comment il va ! Malheureusement il n’y a toujours pas eu de situation atténuante. Son état de santé ne fait que s’empirer selon les informations reçues depuis le village. Actuellement, il serait hospitalisé, mais faute de moyens, il est abandonné là-bas. Moi : Je suis vraiment désolé ! Garde courage et sois fort. Ok ? Nicaise : D’accord c’est compris patron ! Moi : Demain matin avant que je ne bouge pour le boulot, rappelle-moi pour que je te laisse encore un peu d’argent. Tu vas le lui envoyer pour qu’il puisse continuer avec les soins. Je pense que ça pourra couvrir un peu les frais médicaux. Nicaise : Merci beaucoup patron ! Moi : D’accord ? Nicaise : Oui patron ! Moi : Allez ! Sois fort Nicaise. Tout se passera bien pour lui. Nicaise : Une fois encore, merci patron ! Le pauvre ! J’espère qu’attendre jusqu’à demain matin ne sera pas encore trop tard ! Je le laisse sur la cours puis je rejoins le séjour pour retrouver mon épouse. MADAME AMOUSSOU, ALIAS HAUTE TENSION Moi : Eh ! Quelle était la raison de ta visite de ce matin chez moi ? Ma sœur : Tu es ma grande sœur non ? J’avais besoin de te parler ! Moi : Ce n’est pas une raison suffisante pour débarquer chez moi comme tu l’as fait je te signale. Je t’avais bien dit de m’appeler lorsqu’il se pose un problème à la maison. À quoi te sert le téléphone que je t’ai acheté finalement ? Tu dois savoir que ma maison n’est pas un marché où on vient à volonté ! C’est la dernière fois ça. Je ne reviendrai plus sur ça pour roi. Demain je passerai voir ce qui ne va pas. Click ! À peine mon coup de fil terminé, la porte du salon s’ouvre et c’est mon mari : Patient : Bonsoir chérie ! Moi : Sois le bienvenu mon chéri ! Patient : Merci mon amour. Tiens c’est pour toi dis-je, en lui tendant le sac. Moi : Oh là là ! Alors là, je suis la femme la plus comblée du monde dis donc ! C’est vraiment romantique mon chéri. Tu ne fais pas la bise à ton épouse ? Ooh ! Patient : Mais bien sûr ! Allez, nnnn’muinh ! Moi : Merci chéri ! Qu’est-ce que mon époux m’a apporté du boulot ? Patient : Une surprise ! Découvre-là par toi-même chérie ! Moi : Ah ça ! Toi tu es le meilleur des maris. Avec toi, c’est que le paradis bébé ! Je sors l’emballage du sac puis je l’ouvre. C’est fantastique ce que je vois dedans : Moi : Waouh ! Qu’est-ce qu’elle est belle cette chaussure ! Merci chéri ! Patient : Alors elle te plaît ou pas ? Moi : Mais bien sûr que je l’adore mon chéri ! De plus, cette couleur-là me plaît. Patient : Ça me fait plaisir. Alors le dîner est prêt déjà chérie ? J’ai trop faim moi. Moi (Visage serré) : Sylviane ? Sylviane n’est pas là ? Sylviane : Oui madame ! Excusez-moi ! Moi : Sylviane ? Pourquoi tu n’as pas apprêté le dîner pour mon mari ? Sylviane : Mais madame ! C’est vous-même qui m’avez interdit l’autre fois de ne plus jamais lui faire à manger ! La dernière fois que je l’ai fait, vous m’avez blâmé madame. C’est pourquoi j’ai arrêté ! Je ne fais qu’obéir donc à vos instructions ! Moi : Sylviane ? Est-ce bien à moi que tu parles avec toute cette arrogance ? C’est bien à moi que tu oses parler de la sorte ? Réponds-moi ! C’est à moi ? Punaise ! Patient : Mais Méli ! Ce n’est justement pas à elle de faire à manger dans cette maison ! Son travail ne consiste pas à rester dans la cuisine et tu le sais que quiconque ici ! Tu passes toute ta journée à la maison à ne rien faire et tu es incapable de me faire à manger ? Je ne te blâme pas pour ça, mais la moindre des choses que tu puisses faire, c’est de t’occuper de la cuisine. Franchement, ce n’est pas agréable de ta part. Je passe de longues journées avec toutes les tracasseries que je ne te dis pas. Je passe des journées pénibles et lorsque je reviens du bureau le soir, j’ai besoin de manger et de me reposer chez moi plutôt que d’avoir à assister à des scènes comme celle que tu m’offres en ce moment. Quand je suis là, j’ai besoin de manger le repas cuisiné par ma femme ! C’est déjà trop de travail pour toi ça Mélissa ? J’ai besoin de savourer la cuisine faite par ma femme. Purée ! Moi : Chéri s’il te plaît arrête ! Tu aimes trop te plaindre alors que tu n’es plus un nourrisson. À chaque fois que toi tu sors de cette maison et remets les pieds, c’est toujours avec des plaintes. Ce n’est pas parce que monsieur est rentré et qu’il n’a pas trouvé à manger qu’il fera tout un drame avec ça. Arrête-moi vite ce spectacle. Patient : Aucun drame Mélissa ! Je ne m’adonne à aucun spectacle. Si j’en parle, c’est parce que c’est récurrent. Chaque fois c’est la même chose avec toi et tu trouves ça normal ! Tu trouves que c’est bien qu’on se querelle chaque fois pour des histoires qui relèvent de tes devoirs d’épouse ? Quand même hein ! Tu n’as pas honte à ton âge ? Toujours les mêmes mêmes choses avec l’âge que tu as-là ! Moi : Patient ne me fatigue pas d’accord ? Tu rentres du boulot et tu me trouves assise en train de regarder mes programmes à la télé et tu recommences avec tes caprices. Il va falloir que tu arrêtes ça parce que moi aussi j’en ai marre de cette situation. Sache que tu n’es plus au biberon hein. C’est quoi toute cette singerie ? Patient : Femme éhontée que tu es ! Tu devrais avoir honte de toi hein Mélissa ! Moi : Et pourquoi devrais-je ? Un homme qui pleure à cause du manger. Haha ! Patient : Tu trouves que c’est normal que je sois obligé de négocier la nourriture dans ma propre maison, pendant que tu es encore mon épouse ? C’est logique ? Moi : Pendant que nous y sommes, tu peux aller voir ailleurs non ? Tu peux aller. Patient : Très bien ! Puisque c’est ce que tu as décidé toi-même, ça marche. Cool ! Moi : Franchement hein ! Patient : C’est ça ! Moi : Tu m’agaces ! Patient : Tu ne sais à quel point tu me fais honte. Moi : Si c’est à cause de ton cadeau que tu te permets de me traiter de la sorte, tu peux venir le chercher hein. De toute façon, je n’ai pas demandé ça. Tu m’agaces. Patient : Tu es quel genre de femme toi ? Quel genre de femme tu es ? Paresseuse. Moi : Je t’ai déjà dit que tu peux aller voir ailleurs hein, alors tu me laisses Patient. Patient : Tu devrais avoir honte je te jure ! Moi : N’importe quoi ouais ! HÉLÈNE MINDEBAHO Je suis allongée dans le canapé au salon devant la télé mais toute pensive. La scène de ce matin me revient toujours en tête. C’est en fait à cause de la situation qui s’était produite là-bas que j’étais toute rouge de colère en quittant la maison. Mais tout ça fait partie du passé maintenant. Mon fils révise ses leçons avec la domestique. C’est ma raison de vivre. Je l’aime beaucoup. C’est toute ma vie ça ! Je finis par me laisser transporter pendant un moment par mes nombreuses réflexions, mais mon téléphone a vite fait de me ramener en moi avec cet appel entrant. À la vue de l’appelant, mes inquiétudes disparaissent vite. C’est son père ! ...
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