ÉPISODE 06
PATIENT AMOUSSOU
Mon téléphone n’a pas arrêté de sonner depuis un moment et elle n’arrête pas non plus d’appeler avec insistance. Heureusement que mon téléphone, je l’ai mis en mode silencieux avant l’entame de cette rencontre. Elle sait bien que je peux être à une réunion à cette heure. Elle me veut quoi encore ? Ah sacrée madame !
Moi : Si ce n’est pas trop vous demander, quelles sont ces choses récurrentes que vous voudriez évoquer ? Les connaître nous permettra de mieux vous satisfaire.
Monsieur DE LAFOI : Benh, écoutez ! Cela ne vous concerne pas directement, mais je dois vous le dire parce que ce sont eux qui sont au premier rang dans la chaine de production. Je veux parler de vos employés. Il faudra éviter que l’employé (e) parte au décès de l’oncle, de la tante, du frère de sa mère. En dehors de ça, il faudra éviter également que l’employé (e) ne trouve le prétexte de taxi, de la nourrice qui n’est pas venue ou de la pluie pour justifier son retard ou absence pendant la période d’exécution de notre contrat. C’est de ça que je parle.
Mon chargé d’affaire : Nous prendrons en compte toutes vos attentes, mais d’avance, nous vous garantissons qu’étant des professionnels, cela n’arrivera pas. Nous allons nous efforcer pour ne pas du tout vous causer de préjudices. Promis.
Moi : Je crois que mon conseiller a raison. Il a tout dit déjà. En passant également visiter nos installations, vous aurez pu vous rendre compte que nous sommes à plus de soixante pourcents d’automatisation de notre système de travail. Par conséquent, cela limitera tout à fait les risques dont vous nous avez fait mention.
Monsieur DE LAFOI (À sa secrétaire) : Dans ce cas, je crois que nous allons pouvoir faire affaire avec cette société mademoiselle ! Vous en dites quoi vous ?
Sa secrétaire : C’est comme vous l’avez su dire monsieur DE LAFOI. Nous pouvons passer à la signature du contrat. J’espère aussi que nous allons former une bonne équipe et que nous serons livrés dans de meilleurs délais tel que prévu.
Monsieur DE LAFOI : Alors ?
Moi : C’est notre souhait !
Monsieur DE LAFOI : Il ne nous reste qu’à parapher le contrat dans ce cas !
C’est ainsi que nous passons ensemble à la signature du document plan de travail.
Monsieur DE LAFOI : Dès que nous sortirons d’ici, nous allons vous faire parvenir les tapuscrits de dix auteurs que nous avons retenus ainsi que la première échéance pour véritablement entamer les travaux. Je compte donc assez sur vous.
Moi : Vous avez notre entière assurance. Voilà votre exemplaire du contrat !
Monsieur DE LAFOI : Merci ! Félicitation à nous.
Moi : Merci beaucoup !
Monsieur DE LAFOI (À sa secrétaire) : Tenez ! Vous rangez ça dans un lieu sûr !
Sa secrétaire : C’est compris monsieur !
Moi (Appelant ma secrétaire) : Mademoiselle Joanis ?
Ma secrétaire : Oui monsieur !
Moi : Vous nous servez le champagne s’il vous plaît ?
Ma secrétaire : D’accord monsieur ! Toute suite !
Monsieur DE LAFOI : Excusez-moi un instant. Je veux envoyer un mail à Paris.
Moi : Mais allez-y ! Cela ne nous gêne aucunement !
Monsieur DE LAFOI : C’est gentil !
DÉMIURGE, L'OMNIPRÉSENT, L’OMNISCIENT ET L’OMNIPOTENT
La femme ! Toujours astucieuse avec ses petits soins ! Après tout, j’avoue être fier d’elle, car elle est mon œuvre et j’aime tout ce que j’ai créé ! Aucune femme aimante ne voudrait mal servi son époux, encore moins son maître. Elle voudra toujours être éclatante aux yeux de ces derniers tant qu’elle se sent en paix et respectée. La femme, elle est l’être le plus vulnérable mais également l’être le plus dangereux lorsqu’elle est blessée dans son amour propre. L’homme qui a trouvé une bonne femme a trouvé un gros bonheur ! Il est donc important de la choyer.
Mais il arrive des situations où les femmes en font de trop. Pourtant, elles n’ont jamais tort. Ne cherchez pas toujours à les comprendre, car la femme est faite de tout un mystère. Ne perdez donc plus de temps à même vouloir les comprendre.
Monsieur AMOUSSOU vient de décrocher un gros marché pour sa société. Pour célébrer cette réussite, il a alors fait appel à sa secrétaire pour leur servir du champagne. Mais la jeune secrétaire en se levant s’est d’abord pomponnée le visage. Elle est ensuite passée devant la glace pour ajuster son tailleur avant d’aller répondre à l’appel de son patron qui l’attendait depuis. Elle est si méticuleuse ah !
Ça, vous ne l’avez pas vu je parie ! Il n’y a que moi le démiurge qui l’ai vu. N’est-ce pas qu’il n’y a qu’une femme qui puisse avoir ce genre de tic ? C’est bien cela !
MADAME AMOUSSOU, ALIAS HAUTE TENSION
Ruth : Excuse-moi. J’ai déjà la bouche cousue !
Finalement, je redescends pour appeler mon époux pour qu’il vienne me voir ça :
Moi : Ce n’est pas croyable ! Ce n’est vraiment pas croyable ! J’ai toujours su que votre maison familiale-là est maudite et j’e n’ai jamais manqué aucune occasion pour vous le dire ! Je suis bien arrivée mais au moment de repartir chez moi, mon véhicule refuse de démarrer. Hein ! Vous me fatiguez de trop. Tu ne penses pas ?
Ruth : Tu exagères là Mélissa ! Qu’est-ce que la maison à y voir ? Tu ne fais que nous discriminer tout le temps. Aah ! Tu fais pourtant partie de la famille aussi !
Moi : Tu peux continuer par brasser du vent hein ! J’ai fini avec vous depuis. Pff !
Ça fait un moment que j’essaie d’appeler un mécanicien mais son numéro ne passe toujours pas. Je viens de lancer le numéro de mon mari, mais lui non plus ne prend pas mon appel. Qu’est-ce que tout cela veut dire ? Je suis très fatiguée !
RICHARD KANVANTÔ
Moi : Vraiment merci mon artiste. Ton morceau-là c’est vraiment le feu francho.
Fanicko : Hahaha ! Merci mon gars. C’est pourquoi le titre c’est Le Feu ! Je vois que tu vends un peu de tout et je t’encourage. Tu mérites tout mon respect chef.
Moi : Merci beaucoup De Jésus ! Olivier de ces Dames. Le grand enjôleur hein !
Fanicko : Hahaha ! Toi tu es un vrai admirateur. Ta ceinture-là c’est combien ?
Moi : C’est douze mille francs seulement. C’est l’authentique hein boss tché. Ah !
Fanicko : Ok d’accord. Je vais te prendre deux pour t’encourager. Ça peut aller ?
Moi : Oui boss. Merci beaucoup big boss. Tu connaîtras plus de succès encore.
Fanicko : Que Jésus t’entende !
Client : Avec tout ton talent, les disques d’argent, d’or, de platine et de diamant te seront décernés dans les années à venir. Crois-moi c’est la vérité. Tu as le talent.
Fanicko : Que Jésus t’entende ! Je te le promets, et je compte aussi sur vous hein.
Moi et le client : Sans problème. Alors prenons une photo ! Une photo avec toi !
Le manager (Nous bousculant) : Ça va comme ça ! Il n’y aura pas de photo. La météo n’est pas bonne ! Mon artiste a d’autres choses à faire. En plus, vous n’aimez même pas payer de tickets pour venir à ses concerts ! Vous ne streamez pas non plus ses singles ni ses albums. C’est désolant. Allez on y va. Pas de photo.
Client : Ah manager ! Un peu de tolérance encore !
Moi : Eh mon frère manager ! Il y a quel problème ?
Ces genres d’acteurs du showbiz, on en voit de toutes les couleurs hein ! Maintenant je peux dire que ma journée commence bien. Dieu reste Dieu ! Oui !
PATIENT AMOUSSOU
C’est ma secrétaire qui s’est chargée de péter le champagne. Elle nous sert ensuite, puis l’expression ‟tchin tchin” carillonne au bout de nos lèvres en se mêlant aux tintements de nos verres qui s’entrechoquent. C’est ainsi que dans la liesse, nous portons une santé en l’honneur de ce nouveau partenariat. Une fois de plus, je suis heureux pour ce gros marché décroché. C’est une grâce de Dieu :
Moi : Tchin tchin ! Santé ! Pour la bonne marche de ce contrat entre nous !
Monsieur DE LAFOI : Tchin tchin ! Santé !
Mon chargé d’affaire : Tchin tchin ! Pour la bonne marche des affaires !
La secrétaire de Monsieur DE LAFOI : Tchin tchin ! Santé !
Je dois avouer que malgré ma grande joie actuelle, je suis assez inquiet vu les coups de fils répétés de mon épouse auxquels je n’ai pas répondu. Dès que je serai libre, je vais la rappeler le plus vite. Vivement, qu’il ne lui arrive rien de mal.
MADAME AMOUSSOU, ALIAS HAUTE TENSION
Je commence par perdre patience ! Pourquoi je vais l’appeler pendant tout ce temps pour qu’il ose ne pas décrocher moi mes appels ? Qu’est-ce qui peut bien l’occuper autant ? Il doit y avoir quelque chose de louche qu’il fait. Je le saurais :
Ruth (Rire moqueur) : Peut-être qu’il est en compagnie d’un bon trou béant hein.
Moi (Frappée d’étonnement) : Tu peux te répéter ? Qu’est-ce que je viens d’entendre-là ? Il est avec un bon trou béant ? Hounh ! Attends ! Quand tu regardes bien ta grande sœur debout-là, elle ressemble à ce genre de femme à qui un homme peut faire ce genre de coup ? Hounh ! Mais s’il se le permet, mais moi je me tape aussi un copain et on se retrouve le soir tranquille à la maison ! Qu’est-ce que tu croyais même ? Laisse-moi ça ! Il me connaît bien ! Il ne va pas oser ça.
Ruth : Grande sœur ! Tu ne devrais pourtant pas parler en ces termes hein ! Tu as au moins toi la bénédiction d’être dans un foyer ! Ton mari s’occupe bien de toi et tu ne manques de rien ! Quoi de plus beau pour une femme ? Sincèrement, tu ne devrais pas parler de ton mari de cette façon. Je refuse ! C’est assez injuste.
Mais qu’est-ce qu’elle me raconte comme ça cette grande ignorantiste ? Dis donc.
Moi : Qu’est-ce que tu en sais toi ? Tu ferais mieux de la boucler plutôt que de parler des choses que tu ne maitrises pas encore. Tu penses qu’il est le seul homme dans ce pays qui peut entretenir une femme ? S’il m’entretient, il sait très bien les raisons pour lesquelles il le fait ! C’est parce qu’il connaît ma valeur ! Il sait ce que je vaux parmi les femmes de ce pays ! Et puis tu penses que c’est le seul homme qui peut entretenir une femme dans ce grand pays ? Quelqu’un d’autre aussi peut le faire ! Je peux te jurer que si je me mets toute suite debout au bord de la route, tu verras comment de grosses voitures vont s’arrêter pour faire la queue ! Arrête-moi toute suite ton discours dépourvu de jugement Ruth.
Ruth : Donc comme ça, c’est une histoire de grosses voitures ? Est-ce que tu as au moins déjà vu toutes ces grosses voitures qui viennent garer ici à cause de moi ? Aucun de ces hommes ne veut pourtant s’engager avec moi si ce n’est pas goûter et partir ! Goûter et partir ! Pourtant je ne suis pas la plus moche du pays hein ! Donc, tu ne devrais pas parler de lui ainsi. Revois ton discours ma grande.
Moi : De quoi je me mêle ? Tu veux te comparer maintenant à moi ou c’est moi qui ne comprends pas ton charabia ? Mind your own business je te dis ! Pigé-là ?
Ruth : Ah ce n’est pas du tout ça ! Pardonne-moi !
Moi : Ah non hein ! Ne me demande pas pardon !
Ruth (Faisant les mains en signe de pardon) : Ounhoun !
Fanicko (Voulant m’embrasser) : Alors on dit quoi ma chérie ?
Mais d’où est-ce qu’il sort lui avec toute cette starmania ? Depuis quand nous avons roulé le couscous ensemble pour qu’il m’aborde avec autant de familiarité ? Quelle est cette manière très incivile de se comporter avec moi ? Dieu des cieux !
Moi (Le repoussant très fort) : f**k off ! Franchement ! Mais tu te prends pour qui toi ? Tu penses que Mélissa a encore le temps d’un clown comme toi ? Tu m’épargnes de tes airs de star là hein ! Tu m’as bien regardé avant de m’approcher ? Tu ne sais pas que je suis maintenant une femme mariée ? b***e de traîtres là !
Fanicko : C’est comme ça que tu me remercies aujourd’hui Mélissa ? Tu as oublié ces moments lors desquels tu venais passer la nuit chez moi à l’étage au quartier Jak à Akpakpa ? Tu as oublié tout ça ? Toutes ces fois où je t’ai amené à mes concerts et ceux d’autres stars venus de l’extérieur ? Tu as tout oublié déjà ? Moi ton Fanick pour qui tu kiffais tellement ? À cause de ton mari à plaintes-là ? Ça veut dire quoi ? J’ai même appris qu’il est moche comme un pou avec sa face de cul ajoutée à sa calvitie avancée ! C’est à cause de lui que tu parles avec autant d’arrogance à Fanicko De Jésus que je suis ? Un artiste internationalement reconnu pour ses belles chansons sans occulter son élégance de par sa sapologie ?
DÉMIURGE, L'OMNIPRÉSENT, L’OMNISCIENT ET L’OMNIPOTENT
Aucune femme ne voudrait partager pour rien au monde son mari ou son petit ami avec une autre ! C’est un terrain périlleux sur lequel il faut éviter de s’aventurer ou sinon, il ne faut jamais s’aventurer au risque d’en payer les pots cassés ! En cas d’infidélité de son homme, aucune femme ne voudrait laisser la maîtresse de ce dernier s’en aller sans lui laisser un sombre souvenir de quoi la punir. Peu importe les moyens à utiliser pour prendre la revanche ! C’est naturel.
Quand on se reconnaît être en territoire ennemi, on ne peut que chercher à sauver l’honneur. La maîtresse de Mathias avec laquelle il a cocufié Blessing l’aurait appris à ses dépens en prenant ses jambes à son cou il y a peu de temps !
Pendant sa fuite, sa robe qu’elle n’a pas encore portée tombe juste devant le vieux vicieux de la cour. Il la saisit et refuse de la rendre à sa propriétaire. Elle supplie :
Chloé la voleuse de copain : Donne-moi ma robe pardon papa !
Le vieux vicieux : Encore !
Chloé la voleuse de copain : Donne-moi ma robe pardon !
Le vieux vicieux : Encore !
Chloé la voleuse de copain : DONNE LA ROBE !
Le vieux vicieux : Encore là !
Chloé la voleuse de copain : DONNE LA ROBE !
Le vieux vicieux : Encore là !
Chloé la voleuse de copain : DONNE LA ROBE !
NB : Le PDF est disponible pour ceux qui désirent s'approprier le roman pour le lire en une une gorgée. Partagez également les épisodes ! Cela ne vous coûte rien de partager pour me donner de la motivation.
Pendant qu’elle criait et suppliait le vieux pour prendre sa robe, il profitait pour admirer son corps à moitié nu, cherchant à profiter des deux grosses boules sur sa poitrine. Elle se donne tous les moyens pour enfin réussir à prendre son habit des mains de ce vicieux pour qui la honte n’a plus de secret. Au même moment, Blessing sort de la chambre avec une vitesse grand V pour se mettre à la trousse de tante Jessica. Les deux se lancent ainsi dans une folle course de vitesse. Une cherchant à se sauver et l’autre voulant se venger de la trahison subie. Une femme amoureuse est une vraie bombe. Si vous ne le croyez pas, faites l’expérience de l’infidélité et que par malheur pour vous, votre compagne femme vous mette la main dessus. Vous comprendrez vite qu’il ne faut pas s’amuser avec une femme !
Au cours de sa fuite, Chloé, la voleuse croise torse nue la mère de Mathias qui revenait juste du marché. Elle ralentit tout en se couvrant la poitrine et se glisse entre cette dernière et le portail qui est légèrement ouvert puis détale à nouveaux...