ÉPISODE 07
MADAME AMOUSSOU, ALIAS HAUTE TENSION
Fanicko : Regarde-moi ça toi-même ! Tu ne me connais plus ? Avec toutes mes tournées sur l’Europe ? Les filles sont pleins à vouloir de moi je te rappelle. J’ai pleins de billets aujourd’hui au cas où tu l’aurais oublié ! Arrête de me faire la grande dame là ! Sache une chose Mélissa : on ne dit jamais ‟fontaine, je ne boirai pas de ton eau”. Oh beybey ! J’ai des séances studios qui m’attendent. Tu viens ?
Moi : N’importe quoi oui ! Si tu pouvais savoir combien de fois je REGRETTE, d’avoir désenclavé la péninsule avec un trublion comme toi ! Tu ferais mieux d’aller épater la galanterie ailleurs ! N’importe quoi ! Hôhôhôô ! Pff !
Ma sœur et moi les laissons lui et son accompagnateur qui s’autoproclame son manager. Il continue avec ses grimaces de star et ils poursuivent leur chemin. Mon souci en ce moment, c’est comment faire démarrer ma voiture. Flemmard !
BLESSING HONANWA
Le voisin : Ah sur ce point seulement, je ne me suis pas trompé de personne hein.
Mon père : En venant ici, tu as vu une pancarte ou une enseigne à l’entrée portant l’inscription Palais de Justice ? Ou bien c’est écrit Commissariat de Police ? Parle.
Le voisin : Euh… Pas du tout voisin ! Rien de tout ça !
Mon père : Retourne-toi et regarde cette télé et dis-moi si c’est ta télévision chef.
Le voisin : Non non voisin. Mais ça, mon post téléviseur n’est pas comme ça. Moi j’ai plutôt un écran plasma. Ce que je vois n’a rien à voir avec la mienne hein.
Mon père : Et ce congélateur que tu vois là, c’est ton congélateur ça ? Le tien ?
Le voisin : Pas du tout. Mon congélateur à moi est un peu plus gros que ça là !
Mon père : Alors ! Est-ce que tu vois quelque chose à toi dans cette maison ?
Le voisin : Non mais voisin… Je ne comprends pas ! Je n’ai rien dit de tel. Je n’ai pas dit ça. Non non. Il n’y a rien qui m’appartient dans cette maison. Euh… C’est… Euh… En fait c’est seulement pour, pour t’expliquer euh…le problème que j’ai là, donc je me suis dit j’ai le voisin, le frère qui est un ancien policier à la retraite. Aujourd’hui il y a son fils qui le remplace, alors il y a de quoi me réjouir pour venir vers vous pour que vous puissiez m’aider ami. Ounh (avançant ses mains vers mon géniteur en signe de supplication). Je veux vraiment de ton aide.
Mon père : Ok ! Prends place !
Le voisin : Merci voisin ! C’est très gentil. Non mais c’est vraiment dur la vie !
Mon père : Fiston !
Le voisin : Hein ma fille !
Mon père (Élevant un peu le ton) : FISTON !
Mon frère : Oui papa !
Mon père : Va me chercher ce que tu sais.
Mon frère (Se levant) : D’accord papa ! Avec le truc dedans ?
Mon père (Élevant le ton) : TU CONNAIS !
Mon frère : Pas de soucis.
Le voisin : Euh… Mon fils ? Jeune homme ? Si c’est l’armagnac, tu ajoutes beaucoup de glaçon dedans hein ! Comme ça je vais bien prendre du plaisir. Ok ?
Si seulement je pouvais rire hein ! J’observe toute la scène sans y participer. Mais à ce stade-là, il faut que j’agisse pour éviter le pire à ce pauvre monsieur. Je dépose alors mon document de travail et je vais auprès de lui. Je lui ai donc dit poliment :
Moi : Monsieur ! Monsieur BAFIDEGBON s’il vous plaît ! Veuillez rentrer chez vous. S’il vous plaît allez chez vous. Je sais pourquoi je vous demande de rentrer chez vous. Veuillez aller chez vous. Monsieur s’il vous plaît allez-y là. Partez vite.
Le voisin : Il y a quel problème ?
Moi : Allez-y chez vous s’il vous plaît ! Ce n’est pas le moment de vous expliquer.
Le voisin : Voisin il y a quoi ?
Moi (Le prenant par les bras) : Monsieur BAFIDEGBON s’il vous plaît ! Allez !
Mon frère : Papa ! C’est là !
Moi (Criant) : MAMAN ?
Mon père (Pointant la mire du fusil sur le voisin) : Tu vas bien voir ça ! Attends !
Tellement j’ai envie de rire, mais je ne peux pas parce que ça me fait de la peine. Ça a l’air bien drôle, mais s’il perdait un peu de temps encore, mon père se ferait le plaisir de le descendre comme un vulgaire individu. Il fallait voir la façon dont il a détalé pour sauver sa peau pour bien comprendre. Peu s’en fallait puis il va tomber. Mon père a toujours été comme ça : toujours sur la défensive. Ce qui fait que des gens nous évitent beaucoup au quartier. Je suis étonnée de le voir lui.
Mon père : Reviens ! Reviens ici ! Tu vas voir ! Viens ! Reviens ! Misérable ! Reviens ici. Reviens. Tu verras comment je vais t’abattre froidement. Gogol va !
Ma mère : Wow ! Shérif ! Shérif ! Qu’est-ce qui se passe encore ? Pourquoi à chaque fois que des gens viennent ici, il faut que tu les congédies avec une arme à feu ? De plus, tu le fais en présence des enfants. Hein ? Ta carabine là pourquoi c’est contre de pauvres gens qui ne t’ont rien fait que l’utilises ? Je croyais que c’est pour faire la chasse avec au village ! Oh non ! Tu déçois. Arrête d’effrayer !
Mon père : Pourquoi tu défends ce monsieur Eunice !
Ma mère : Pour t’éviter des ennuis hein mon Shérif !
Mon père : Pourquoi défends-tu ce misérable qui est venu m’embêter ? Aaaaah ! Je comprends tout ! Je comprends pourquoi j’ai des jumeaux dizygotes* dans ma maison. Tout s’explique enfin. Tu me trompes avec Aubin n’est-ce-pas ? Bravo !
Ma mère : C’est déjà arrivé là-bas toute suite là Shérif ?
Mon Père : Oui ! Il y a une qui me ressemble et un autre qui me ressemble clopin-clopant. Tu croyais que je n’allais jamais le savoir, mais tu as été dévoilée aujourd’hui. Quand j’étais encore en fonction et j’allais au boulot, ce sont les gens comme lui qui venaient me remplacer dans ma maison hein ! C’était donc ainsi !
Ma mère : Héyii ! Mais qu’est-ce que tu racontes Romaric ?
Mon père : Tu vas tout m’expliquer aujourd’hui je te dis ! Cet homme n’est pas venu ici pour demander ses affaires ni pour me demander service. C’est ça la vérité. Il est venu jusqu’ici pour toi et pour te draguer. Tu vas devoir t’expliquer.
Ma mère (Lui tendant la louche au visage) : Toi, la retraite te monte à la tête hein !
Mon père : Tu vas m’expliquer j’ai dit. (Pointant la mire sur ma mère) Tu vas m’expliquer ce qu’il est venu chercher dans ma maison et tu le défends ainsi hein.
Ma mère : Laisse-moi Romaric !
Mon père : Tu vas m’ex…sinon… Tu m’expliques ça hein !
Ma mère : Laisses-moi ! Laisses-moi je dis !
Mon père : Je vais te tuer toi !
Encore ces deux-là ! C’est comme ça ça se passe par ici chaque fois. Des disputes de couple de gauche à droite sans freinage. Quel début de journée ! C’est dingue.
FLASH-BACK
HÉLÈNE MINDEBAHO
Je n’ai rien de prévu pour ma journée. Je devrais effectuer un voyage sur Malanville aujourd’hui, mais je l’ai annulé depuis la veille. Cette même veille, j’avais alors planifié de passer voir Blessing chez Mathias et prendre les nouvelles de ce dernier, sauf que je ne les avais pas prévenu de mon arrivée. Une surprise !
Après mes travaux personnels qui ne nécessitaient aucunement l’aide de la domestique, j’ai alors pris mon véhicule pour me rendre chez Mathias parce que je ne connais pas encore la maison de Blessing. Lorsque j’arrive dans la cour, tout est calme comme au funérarium*, mais je vois quand même le vieux vicieux de la veille. Un vrai pervers narcissique ce monsieur. Je le salue par politesse et passe mon chemin. J’arrive enfin devant la porte et je torque maintes fois sans réponse :
Moi : Kôkôkô ! Il y a quelqu’un ? Kôkôkô ici ! Blessing ? Mathias tu es dedans ?
Le vieux vicieux : Encore ! (Montrant du doigt la chambre) Il est dedans ! Le petit là, il est trop fort ! Hahaha ! Il gère tout sans même penser à son vieux père !
Moi : Kôkôkô !
Le vieux vicieux : Encore !
Moi : Il y a quelqu’un ?
C’est en ce moment que mes oreilles ont été attirées par de stridents cris de gémissements en provenance de la chambre. Je me rapproche encore plus des fenêtres pour mieux écouter le son et m’assurer que c’est justement ce à quoi ma curiosité me faire penser. Eh oui ! Mes oreilles n’ont pas reçu une fausse alerte parce que Blessing et Mathias sont bel et bien en train de le faire dans la chambre. Les cris remontent jusqu’à mon âme et tout mon corps s’est emballé par une sensation d’exaltation, mais malheureusement mon enthousiasme sera de très courte durée, car j’ai très vite fait de reprendre mes esprits. Tout cela ne peut qu’être le fruit d’une imagination très infertile. Je ne peux pas fantasmer sur Math.
Je décide de ne pas perturber ce moment de communion et je me retourne. Le degré de gémissements de Blessing témoigne de combien de fois Mathias est un homme viril. Contrairement à moi, elle a bien de la chance d’avoir un mec qui lui fait arracher autant de cris d’amour ! L’amour, c’est doux quand il est bien fait. Quand j’y pense bien, la dernière fois qu’un homme m’a arraché autant de cris d’amour, j’étais encore sans engagement marital : célibataire. Je me sens excitée !
Je jette pour une dernière fois un dernier coup d’œil vers la chambre. Je souris mais au fond de moi, je suis remplie de frustration et d’aigreur. En retournant ma tête, je me retrouve face à face avec Blessing que je voyais dans la chambre dans mon imagination. Il faut même avouer que c’est elle qui m’a tiré de ma rêverie ! Mais qui est cette fille qui gémit autant là-bas ? Oh non pas ça Mathias :
Blessing : Hélène ? Tu m’avais dit que tu partais en voyage là ! Tu n’es plus allée ?
Moi (L’embrassant) : Non ! Je l’ai reporté pour demain !
Blessing : Ah bon ? Dem…demain ?
Moi : Oui ! Si je suis passée, c’est pour m’assurer que Mathias se porte bien. Je voudrais également que tu m’accompagnes récupérer ma tenue chez Sibi DOS…
Elle me coupe, me pousse de côté pour se faire du chemin pour la chambre. J’ai essayé de l’empêcher de découvrir ce qui se passe dans la chambre, mais malheureusement, c’est trop tard. Les gémissements n’ont pas mis du temps pour tomber dans ses oreilles. Elle devient toute furieuse et fonce tout droit dans la chambre en jetant toutes ses affaires parterre. Alors là, je sens que le feu va seulement encore prendre ici ! Appelez vite les pompiers au secours ! Oh merde !
Moi : Blessing ? Blessing ?
FIN DU FLASH-BACK
BLESSING HONANWA
Je viens de revenir du campus parce que je ne me sentais pas en forme. Au lieu que je rentre chez moi, j’ai décidé de rendre visite à mon homme. J’arrive dans la cours et par surprise, je tombe sur Hélène qui sortait de la maison avec un air très inhabituel. Pendant qu’on échange des mots Hélène et moi, des sons d’une musique de lit depuis la maison parviennent à mes tympans. Je me précipite dans le salon et balaie des yeux partout, mais tout est calme. C’était un rêve ces cris ? Devrais-je me contenter de ce calme-là, ou il faudra que j’aille vérifier plus loin ?
Je décide d’aller voir plus loin. Il se pourrait que le bruit vienne d’ailleurs. Je place donc mes oreilles contre la porte de la chambre à coucher. Ce que j’entends est :
Voix de femme : Alors mon gros cœur ! Tu as bien rendu visite à tante Jessica ?
Mathias : Bien sûr que oui ! Je me suis d’ailleurs rendu compte qu’elle va bien !
Voix de femme : Tu devrais alors lui consacrer souvent de temps de visite hein !
Mathias : Pour ça tu peux compter sur moi. Rien qu’à voir la façon dont elle m’a reçu aujourd’hui, je m’engage à lui rendre visite au moins tous les deux jours. Comme ça, elle sera très contente que je m’occupe bien souvent d’elle. Je l’adore.
Ne pouvant plus écouter longtemps ces saletés, j’ouvre la porte calmement et qu’est-ce que je vois ? Mon petit ami avec une autre femme ! Il est en plus tout nu dans le lit et couvert par le drap. Pendant ce temps, la g***e portait son caleçon. Les deux sursautent à ma vue. La fille se recroqueville dans le coin de la chambre me faisant dos. Je les regarde étonnement. Une force me pousse à dire :
Moi : Mathias ? C’est donc le jeu auquel tu joues quand je ne suis pas présente ?
On eut dit que cette p*******e de basse classe attendait ma réaction avant de se montrer. Mais qu’est-ce que je tombe des nues mon Dieu ! Non mais, Mathias ?
Moi : Mais ce n’est pas ta cousine de la dernière fois-là ça ? C’est donc avec elle que tu joues à ce mauvais jeu dans mon dos ? Celle que j’appelle ma tante ? C’est donc sa moule cette tante Jessica à qui tu devrais rendre visite ? (Élevant le ton) Comme tu sais que je serai au cours jusqu’au soir, c’est normal que tu ne te dises pas que je pouvais débarquer sans t’appeler ! Et tu profites pour amener cette crasse* dans ton lit. C’est donc ça ou bien ? C’est comme ça que tu m’aimes toi.
Je ne sais à quel moment je me suis déchainée sur elle, mais elle m’esquive pour tomber dans le lit. Je la rattrape dans le lit puis je lui tire ses cheveux. Elle se bat :
Elle (Se tordant de douleur) : Aï laisse-moi mes cheveux ! Mais lâche-moi non !
Mathias me retient solidement dans le lit pendant qu’elle se sauve avec ses habits en courant torse nu pour sortir de la chambre. Je vais la dévorer crue bon Dieu !
Moi : Laisse-moi ! Laisse-moi là ! Laisse-moi ! Laisse-moi ! Laisse-moi imbécile !
En même temps, je me retourne pour asséner une gifle recto-verso à Mathias. Je me débats avec lui ensuite jusqu’à sortir de son emprise et je me mets à la poursuite de cette fille éhontée voleuse de mec. Elle me le payera très cher ! Juré !
PATIENT AMOUSSOU
Une fois dans mon bureau après la signature du contrat, je rappelle ma femme, mais elle n’est pas en train de décrocher. Elle a certainement jeté son téléphone quelque part dans la maison loin d’elle encore. C’est son habitude de négliger ça.
MADAME AMOUSSOU, ALIAS HAUTE TENSION
J’ai l’estomac dans les talons* depuis mon retour à la maison. À force de trop bavarder à cause des problèmes de ces gens, j’ai gaspillé toute mon énergie. Je suis en train de me faire du pain accompagné de corned-beef aux œufs. Avec ça, je vais calmer cette faim qui me creuse le ventre en attendant de prendre un repas plus consistant. J’en étais là quand Sylviane m’apporte mon téléphone. Mais elle ne voit pas que je suis en train de me faire à manger ou quoi ? Elle est une vraie idiote cette villageoise. Zéro notion de savoir-vivre ! Elle m’exaspère cette conne.
Sylviane : Madame ! Votre téléphone n’a pas arrêté de sonner !
Moi : Tchruumm ! Et c’est qui qui vient me déranger à cette heure ?
Sylviane : C’est votre époux madame !
Moi : Depuis ce temps que je l’appelle, c’est maintenant qu’il me rappelle !
Sylviane : Ne vous fâchez pas madame !
Moi : Je t’ai demandé conseil ? Décroche et mets-moi ça vite à l’oreille hein !
Sylviane : Toute suite madame !
Moi : Oui allo ! (À Sylviane) Tu peux partir toi ! Je n’ai plus besoin de toi ici !
Patient : Mais depuis que j’appelle tu as jeté ton télé…
Moi (L’interrompant) : Arrête arrête ! Arrête de te plaindre d’accord ? Tu n’as pas du tout à te plaindre parce que je n’ai pas décroché ton appel à temps ! Ok ? Ne me cherche même pas ! Je croyais que ça fait plaisir ! Ton épouse t’appelle et tu ne décroches même pas alors que tu ne sais pas dans quelle situation je m’étais retrouvée pour me mettre à t’appeler ! Ne viens pas me fatiguez plus que je le suis déjà hein ! Toi tu es quel genre de mari Patient ? Tu ne veux pas changer toi !
Mon mari : Mais calme-toi ! Après tout tu parles à ton mari Mélissa ! Sois douce !
Moi : Tais-toi là-bas ! Pendant que j’ai la caisse qui est tombée en panne, je n’ai pas arrêté de t’appeler, mais tu n’as même pas pris le soin de répondre. Maintenant tu t’énerves pourquoi ? Je t’ai juste rendu la pareille. Et rien d’autres !
Patient : A bon ? Tu as choisi donc de ne pas me répondre de bon gré, c’est ça ?
Moi : Ah oui ! C’est du tic au tac là ! Je me comporte simplement comme toi là !
Patient : Et tu trouves ça normal ? Tu devrais te demander le pourquoi Mélissa !
Moi : Tchrrrrrm !
Patient : Ok c’est bien. Je vois que tu es en colère ! Dis ! Tu es où actuellement ?
Moi : Maison !
Patient : En fait ! Je viens de signer un gros contrat !
Moi (Faisant mine de ne pas comprendre) : Gros contrat ?
Patient : Oui oui ! Un gros contrat !
Moi : Avec qui ?
Patient : Avec Les Éditions Yédia ! Tu peux me rejoindre s’il te plaît mon bébé ?
Moi : Ah non non ! Ce n’est pas ça que je mange ou que je n’entends pas ! Moi je suis rentrée depuis et je me suis même changée plus de deux fois déjà ! Maintenant je vais encore me changer pour sortir ! Pardon c’est non ! Je ne peux vraiment pas bouger. Tu parles de signature de gros contrat croyant m’amadouer.
Patient : Mais sois gentille une fois Mélissa !
Moi : Si tu désires me voir à tes côtés, tu viens me chercher, sinon c’est mort là !
Click !
Je raccroche et balance le téléphone sur la table ! S’il se gâte, il va m’acheter un autre. Il me fatigue alors que je meurs de faim ici ! Franchement, tchrrrrm. Il pense que je suis sa boniche qu’il va malmener à sa guise ? Je préfère me calmer pour savourer mon pain au corned-beef* aux œufs et lâcher ensuite. Conneries !
LEXIQUES :
- Jumeaux dizygotes* : Faux jumeaux ou jumeaux fraternels.
- Funérarium* : Endroit où se réunissent les proches avant les obsèques d’un défunt. C’est un lieu de présentation aménagé de façon intime et confortable pour les familles d’un disparu ou leurs proches. Plu simplement, c’est la morgue.
- Crasse* : Couche de saleté qui se forme sur la peau, les linges, les objets. Ordure.
- Corned-beef* : Viande de bœuf désossée, salée et hachée en boîte de conserve.
- J’ai l’estomac dans les talons* : Locution verbale pour dire ‟Avoir très faim”...