Chapitre 23

1220 Words
Tiziana Je me tournai et me retournai un long moment dans mon lit avant d'ouvrir paresseusement un œil. Je me levai ensuite péniblement du lit et m'assis un petit moment. Je me mis à fixer le vide. La journée d'hier au travail avait été extrêmement pénible. J'avais eu mal aux mâchoires à force de m'efforcer à sourire pour donner le change. Je me sentais épuisée, tant physiquement que psychologiquement. Mon téléphone se mit à vibrer à cet instant, me sortant de ma torpeur. Je le fixai un long moment et décidai finalement de l'ignorer. Je savais bien évidemment la personne qui était à l'autre bout de la ligne. La même que j'avais trouvé hier soir adossé à mon portail. J'avais simplement ouvert, étais entrée précipitamment et lui avais refermé la porte au nez pendant qu'il essayait de débiter les mêmes excuses qu'il m'avait servies ces derniers temps. Je me levai enfin et me rendis aux toilettes. J'étais sur le point de m'asseoir sur le water quand j'entendis la sonnette retentir. Je décidai de laisser sonner, exactement comment hier soir après l'avoir ignoré. Il m'avait laissé des tonnes de messages depuis près d'une semaine. Je les avais ouverts sans vraiment y prêter attention, de toute façon, ils disaient tous la même chose. " Pardonne-moi mon cœur, je ne sais vraiment pas ce qui m'a pris". " Bébé, tu as toutes les raisons de m'en vouloir, mais s'il te plaît, trouve dans ton cœur le courage de me pardonner.". " Bébé, pardonne-moi je t'en prie, je sais que je t'avais promis". " Bébé, tu sais que si je me comporte ainsi, c'est simplement parce que je t'aime", ecc... Je décidai de ne pas ouvrir et retournai simplement aux toilettes. Il finira bien par se décourager. Mais c'était apparemment mal le connaitre. La sonnerie continua à retentir dans tout mon appartement pendant près d'une dizaine de minutes avant que je ne me décide à retourner près de l'interphone. - Que veux-tu ? hurlai-je avec rage. - S'il te plaît bébé, laisse-moi monter, je ne sais vraiment pas ce qui m'a pris. - Va-t-en ! lachai-je avant de raccrocher. Je retournai dans ma chambre et m'assis mon lit et mon regard tomba sur le miroir en face de moi. Je restai à fixer mon reflet un bon moment. Vu les températures qui régnaient, j'avais enfilé un pyjama qui m'arrivait à mi-cuisse et un débardeur avec de simples bretelles. Mon regard se posa sur ces marques bien visibles sur mes bras, sur mes jambes, sur... sur mon cou... Un frisson d'horreur traversa mon corps quand je repensai à la scène qui avait occasionné toutes ces traces. Flash-back Je m'étais rendue chez Giorgio en espérant passer une soirée paisible. Nous étions amoureusement lovés dans le divan quand mon téléphone s'était mis à sonner. - Qui est-ce ? s'était redressé brusquement Giorgio. Je lui avais lancé un regard d'avertissement et il avait tout à coup pris une mine sereine en s'adossant nonchalamment contre le canapé. - Allô Matteo, dis-je en décrochant le téléphone. - Coucou Cousine, ça va ? demanda mon cousin Matteo de sa voix joyeuse que je ne me lassais jamais d'entendre. - Oui, je vais bien. Désolée, j'aurais dû te rappeler depuis, repris-je avec le sourire. - C'est pas grave cousine, j'ai quelques jours de congés à la fin du mois. Je pensais passer quelques jours avec toi à Brescia avant de continuer retrouver des amis à Milan. - Wow quelle bonne nouvelle Matteo. Je suis trop contente. Je remarquai que ma réaction fit froncer les sourcils à Giorgio, mais je ne m'en formalisai pas. Il avait promis ! - Je pensais prendre une chambre près de chez toi. Si tu me passes ton adresse, je pourrai regarder les hôtels dans la zone. - Hors de question Matteo, m'exclamai-je d'un ton catégorique. Tu viens à la maison ! - Pardon ? chuchota Giorgio avec un regard qui ne me plaisait pas. Je préférai l'ignorer. - D'accord cousine, répondit Matteo, t'es sûre qu'il y aura de la place pour moi ? - Mais quelle question Matteo ?! Pas de ça entre nous, tu dormiras au salon pendant que j.. Je n'eus pas le temps de finir ma phrase que mon téléphone vola en éclats dans la pièce. Je tournai le regard verbs Giorgio et son expression faciale me fit déglutir péniblement. - Il va dormir où ? cria Giorgio d'une voix furieuse. - Giorgio, c'est mon cousin Matteo, je t'en ai déjà parlé, dis-je d'une voix douce, mais effrayée. Je ne voulais rien faire qui puisse réveiller le démon qui somnolait en lui. - Il n'est pas question qu'il dorme chez toi, rugit Giorgio. - Giorgio, tu exagères je pense, dis-je courageusement. J'ai le droit d'héberger qui je veux chez moi ! Je regrettai immédiatement mes mots quand Giorgio me bouscula rudement sur le fauteuil, me faisant heurter ma nuque contre le bord du canapé. Je levai un regard effrayé vers lui et son visage me fit comprendre qu'il était temps que je rentre chez moi. Je me levai précipitamment du canapé et pris mon sac à la volée. - Où comptes-tu aller ainsi ? vociféra Giorgio, où penses-tu aller ? Giorgio se rapprocha dangereusement de moi tandis que j'essayai de me rapprocher de la porte. Il tendit la main et tira fortement mon bras, m'obligeant à lâcher le sac que je tenais en main. J'essayai de me débattre pendant qu'il me coinçait contre un mur. Il passa une main à mon cou et se mit à le serrer. - J'ai dit que tu ne le recevras pas chez toi ! Suis-je clair ? hurla Giorgio. Je hochai simplement la tête, les larmes plein les yeux. De l'autre main, Giorgio resserra la prise sur mon bras. J'essayai de me débattre avec mes jambes en essayant de lui donner des coups, car je commençais sérieusement à manquer d'air. Giorgio de ses cuisses coinça rudement mes jambes. Je me mis à pleurer sans retenue. Cela sembla le ramener sur terre, car il me relâcha tout à coup tandis que je tombais au sol comme un sac de pommes tout en toussotant. Giorgio s’éloignant de moi tout en se passant une main nerveuse dans les cheveux. - Tizi, Tizi, pardonne-moi bébé, je ne sais pas ce qui m'a pris, lança-t-il d'une voix meurtrie. Je ne répondis pas et courus récupérer mon sac qui était à mes pieds et sortis de cet appartement de malheur en courant. Je montai dans ma voiture et démarrai la main tremblante. Je roulai comme une folle jusqu'à mon domicile. J'y montai rapidement et m'enfermai à double tour. Fin du flash-back Je glissai lentement à même le sol et me mis à pleurer toutes les larmes de mon corps pendant que mon téléphone recommençait à sonner. Je l'avais acheté hier et j'avais été stupide de reconduire mon numéro. Caroline Mon regard était resté fixé un long moment sur Alessandro qui s'éloignait. Je m'étais alors retournée d'un air furieux vers Thomas. - De quel droit ? m'exclamai-je. - Désolé, euh, j'avais cru comprendre hier que... - Tu n'as cru rien comprendre du tout ! C'était une erreur. Thomas, c'est fini entre nous ! - Ce n'est pas l'impression que j'ai eu hier ! s'exclama Thomas. - Thomas, ce qui s'est passé hier était une erreur.
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