Chapitre 11 Quelque part dans Brest, tard dans la nuit. Le dernier quartier de lune était l’idéal, l’heure aussi. Il fouilla dans le premier tiroir de bureau, toujours fermé à clef, et en sortit un sac plastique peu volumineux. En prenant son temps il enleva l’élastique qui l’obturait et caressa de la pulpe des doigts, les grains qu’il contenait. C’était du sable volcanique, noir. Il en prit suffisamment dans la paume gauche et le laissa filer à même le bureau. Plusieurs fois, il dut recommencer l’opération. Peu à peu, les traînées de sable formèrent un triangle à l’envers pointé en bas. Satisfait, il rangea ce qui lui restait de sable en faisant bien attention à ne pas déranger l’ordonnance de son dessin. Il prit alors la petite photo publicitaire qu’il venait de découper dans la revue