IV Le coton Un jour, j’allais rôdant par la galerie des machines de l’Exposition universelle. Il m’arriva de remarquer dans un des secteurs de la division des Colonies françaises, un tout petit appareil qu’un homme faisait fonctionner, en tournant lentement une manivelle, et qui, je dois le constater, n’arrêtait pas beaucoup les passants. Tout le mécanisme, à vrai dire, se bornait à deux ou trois pièces d’engrenage imprimant le mouvement à une couple de cylindres, longs au plus de vingt centimètres, tournant l’un sur l’autre entre deux montants de fonte, et flanqués d’une espèce de volet, sur lequel de temps en temps l’homme posait une poignée de bourre blanche, qui s’engageait entre les cylindres, et y passait brin à brin, en laissant retomber dans une auge de tôle un certain nombre de