III - La soie-3

1712 Words

Alors je vis les yeux s’essuyer et les fronts s’éclaircir. Puis comme on ne distinguait plus même le bruit de la pluie sur les tuiles : « Dieu béni ! fit la mère Jayard, en m’embrassant avec un véritable transport de joie, je crois que nous en serons quittes pour la peur. – Viens voir, femme, viens voir ! » criait le père Jayard qui était allé sur la porte de la rue. Nous courûmes vers lui. Le soleil, qui brillait radieux derrière la maison, peignait au-dessus du vallon, sur les nuages qui s’éloignaient, un magnifique arc-en-ciel. « Les deux bouts sur les coteaux, dit le cousin ; c’est beau temps. – Certes ! » fit la cousine. Et la maison redevint pleine de joie et d’espoir. Les quelques morts – ils étaient bien morts – enlevés des galeries ; il n’y eut plus pendant une semaine qu’à

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