Si les magnanarelles – comme les appelle Mistral, dans Mireille – perchées sur les branches et les échelles, disaient les jolies chansons que leur prête le poète, je n’en voudrais pas répondre ; mais je sais bien que c’était une animation, une gaîté sans exemple. Et je sais aussi qu’en se rencontrant dans les chemins, en se voyant sur le pas des portes, en se reconnaissant d’un arbre à l’autre, on s’interrogeait avec un intérêt bien senti de la santé, du progrès des magnans. On ne s’asseyait guère pour manger, et l’on ne songeait guère à dormir que la provision ne fût faite. Et pourtant ce n’était pas encore la grande poussée, comme me dit le cousin Jayard : – « Tu verras, petit, tu verras à la briffe. » La briffe, qu’on appelle aussi la frèze ; c’est lorsque, après leur Quatrième mue, l