CHAPITRE X Une querelle – Première contrariété Peu de jours après la noce de Bélan, nous recevons la visite de M. et madame Giraud. Je devine ce qui les amène, et en effet ils ne sont pas encore assis que déjà Giraud s’écrie : – Vous avez dû être bien étonnés de ne pas nous voir à la noce du petit Bélan ?… – C’est-à-dire, reprend madame Giraud, que c’est une chose qui a frappé tout le monde !… C’est une grossièreté si forte ! si extraordinaire !… Comment ! c’est chez nous qu’ils se sont connus, et c’est Giraud qui a fait les premières démarches, qui a sondé madame de Beausire, qui a fait l’énumération des biens et des qualités du jeune homme : et on ne nous engage ni au déjeuner ni même au bal ! c’est une indignité ! Puis elle court prendre Ernest par le cou. – C’est-à-dire que c’est