15

1914 Words
Chapitre 15 : Le rendez-vous… Deux bonne heures maintenant que je tourne en rond ne sachant que me mettre, j’ai passé et repassé tout ce qui pourrait faire l’affaire mais rien ! il fait un froid de canard et moi je suis en pleine crise vestimentaire, je me sentais vraiment perdue, je n’avais pas l’habitude des rendez-vous, je suis du genre casanière prête à aider ceux que j’aime mais quand il s’agit de moi-même c’est une toute autre affaire, je suis du genre free style alors le langage des hommes je ne le connaissais même pas comment dire aux filles que j’avais un rencard ?  Certaines choses ne sont pas bonnes à dire tant qu’elles sont encore floues, il est toujours important d’avoir un jardin secret dont seule nous détenons les clés et ce jardin là je n’étais pas prête à le montrer et le partager avec qui que ce soit, je tenais tout ce qui le contenait à distance, à l’écart de tout le monde mais pour l’heure il me fallait une métamorphose et vite ! De mon teint métisse je décidais de m’habiller en noir pour ressortir la clarté de ma peau et je voulais bien ramener mes cheveux en chignon mais l’image que me rendis le miroir ne me plut pas alors j’optais pour le plan B : les filles, je ne leur dirai rien mais là il était urgent qu’ellent m’aident…  -moi : jade ! -jade : je suis dans la chambre ! -moi jade j’ai besoin d’aide -jade : je t’écoute -moi : il faut que tu me maquilles, que tu m’habille et que tu me coiffe, bref la totale ! -zéi : ehhh ! et c’est pour quelle occasion ? -moi : plus tard les filles pour l’heure le temps presse je devrai être parti depuis midi mais il est plus de 3h et quart ! je suis super en retard alors je vous serrai gré de bien vouloir me rendre ce service ! -zéi : hummm ! prends place ! je commence, si pour une fois tu décides d’être une vraie fille avec tout ce qui va avec chose que je n’ai jamais vu sur toi depuis que je te connais vraiment ne t’en fais pas je vais bien te métamorphoser -jade : ah sa !!! j’arrive je vais chercher une belle tenue pour l’occasion dans ta garde-robe, toi tu ne sais jamais quoi te mettre avec tous ces vêtements qui se meurent dans ton armoire -moi : prends tout ce que tu voudras ! mais il faut que je ressemble vraiment à une fille ! ça urge ! -les filles : kia kia kia kia -jade : toi là oh !! tchiip! Il était plus de 15h j’avais largement dépassé le chrono, giovanni ne cessait de me faire des messages me demandant si je voulais toujours le voir et je l’avais rassuré, les filles faisaient leur travail et je restais calme, pour un premier rendez-vous j’avais plutôt mal commencé avec un grand retard ! ces blancs-là aiment la ponctualité et moi j’affiche déjà mon état d’africaine… -jade : voilà… tu es absolument sublime ma chérie… tu es si belle ! -zéi souriant comme pas possible : regardes-toi ma puce, vois comme tu es belle… Je me retournais le cœur battant, redoutant le résultat mais quand je fis enfin en face du miroir, le reflet de ma personne me scotcha… j’étais sidérée… je suis si belle ! me dis-je… je touchais mes cheveux, les filles m’avaient fait un brushing pour les rendre plus volumineux, le maquillage était simple et léger mais parfais, ma tenue m’allais à ravir et ma peau était d’un éclat ! -moi : je vous aime mes louloutes ! -jade : humm ! dis plutôt que tu aimes celui qui va voir ça oh !! -moi : ah non ! il n’y a pas de IL hein ? si c’est ce que vous avez pensé c’est raté mauvais chemin -jade : cause toujours moi je sais que c’est ça -moi : jade eh ! pardon je suis en retard faut que j’y ailles -jade : n’oublies pas ! reste toi-même ! -moi : okay ! « reste toi-même » cette phrase raisonnait dans ma tête non seulement Bee me l’as dit ! (dédicace à toi ma chérie) mais maintenant c’est jade que me l’as redis, je me sentais perdue, j’avançais sur un chemin très particulier, un sentier jamais exploité du coup je redoutais le pire… J’arrivais enfin devant le Caesar, il était là me dis-je, il m’attendait depuis si longtemps ! je prenais un bon coup en respirant pleinement et hop c’était parti… Je lui fis un message : « je suis arrivée… » « Pas trop tôt !... Monte je suis en haut » « okay… » ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- -giovanni : buon juorno!(bonjour) -moi : bonsoir… -giovanni : Come sei bella la mia cara (comme tu es belle ma chérie) -moi : euh… merci je suppose que tu veux dire belle ? -giovanni : en effet ! tu te débrouilles plutôt bien en italien -moi : non… je… enfin… j’ai juste compris le « BELLA » Il éclata de rire -giovanni : je bois ! je pourrai te l’apprendre si bien sûre ça t’intéresse ? -moi : pourquoi pas ? -giovanni : d’accord… il me regarda longuement et intensément avant de me dire… je crois que j’ai sous-estimé l’ampleur de la divinité que tu es carina -moi toute gênée : peut-être est-ce parce que je n’ai pas l’habitude de la féminité… -giovanni : oui je crois… la dernière fois tu avais tout d’un garçon manqué… mais peu m’importe ! même rebelle tu es encore plus belle -moi :… -giovanni : alors et si on reprenait tout depuis le début? -moi :euh… -giovanni : je serai heureux de te connaitre un peu plus, parles-moi de toi -moi : il n’y a pas grand-chose à dire de moi  -giovanni : même pas un tout petit peu ? -moi : non puisque je te le dis ! -giovanni : doucement ma chérie… doucement ne t’emporte pas j’ai compris changeons de sujet et si on parlait de moi ? -moi : humm ! -giovanni : ah là là ! petite boudeuse ! -moi : humm ! -giovanni : bien ! que puis-je te dire de moi… je suis italien come tu as pu le constater Ça on le savait déjà ! -je suis à Dakar depuis maintenant quatre moi pour affaire, mon père est propriétaire d’une grande société ici et donc je suis on va dire le deuxième bras quand il en a besoin, j’ai deux frères qui vivent en toscane, j’ai 22ans et je suis très heureux de passer ma soirée en ta compagnie vue que tu es arrivé en soirée ! -moi : (je souris) -giovanni : alors tu veux bien essayer de me parler de toi ? -moi : non -giovanni : okay… mais quel âge as-tu ? -moi : 18ans -giovanni : tu es très jeune -moi : et alors ? -giovanni en souriant : non rien -moi : oui c’est ça vas-y juge moi pendant que t’y es ! -giovanni : je n’allais pas le faire t’inquiète… -moi :… dé… désolée… -giovanni : pas grave ! je commence à m’habituer à ta personnalité rebelle me dit-il -moi :… -giovanni : dis-moi pourquoi crains tu la foule ? -moi : je n’ai pas envie d’en parler -giovanni : je ne vais pas l’écrire sur f*******: tu sais… je promets de tout garder pour moi -moi : tu en es sûre ? -giovanni : oui je te le promets -moi :okay… je prenais une grande inspiration et enfin je me jetais à l’eau… en fait c’est une phobie… A ces mots il me prit le bras et me dit -mais ma chérie personne ne te fera de mal ! personne ! -je sais  -alors pourquoi tant de crainte ? -tu ne peux pas comprendre -si je le peux -puisque je te dis que non ! tu ne peux pas ! c’est dur de vivre avec cette crainte pourquoi crois-tu que je suis comme ça ? lui criais-je ? parce que ça me fait plaisir d’être grincheuse peut-être ? -mimosa calme toi… -non ! je ne veux pas ! -je t’en supplie petite chérie nous sommes dans un restant -... -calme toi, ça va aller me dit-il… viens je t’emmène prendre de l’air tu veux ? -moi : non … je ne sais plus trop… écoute je suis vraiment désolée je ne sais pas ce qui m’a pris de te crier dessus… je… je Je me levais et courais en direction des toilettes… Quand je revenais, je marchais doucement et là j’ai pu voir combien il était bon, il prenait toutes mes humeurs même lors d’un rendez-vous, ma folie me suivrait donc partout ? Ces traits fins et tirés reflétaient l’image d’un homme, beau, séduisant, patient et surtout celle d’un être exceptionnel et moi j’étais là à faire ma crise comme une idiote… je me sentais mal mais je pris quand même la peine de le rejoindre… -giovanni : tu vas bien petite chérie ? -moi :…je… je suis désolée… -giovanni : ne le soit pas… je te l’ai dit ton côté rebelle me surprendra toujours même si j’aurais préféré qu’il fasse apparition hors d’un endroit public -moi (toute triste) : je veux rentrer… -giovanni : tu veux qu’on aille chez moi ? tu me parlera de tout ça… je saurais être patient -moi : je ne sais pas trop… -giovanni : n’aies pas peur… après cette scène je ne vois pas ce que tu pourrais faire de pire ! me dit-il en souriant… -moi :… -giovanni : on y va ? -moi :… d’accord… Voilà comment nous avons quitté le restaurant… j’avais honte, honte de moi, honte de toujours tout prendre au pied de la lettre, mais encore une fois il m’avait laissé une chance de me racheter… **************************************************************************************
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