VIII LydieLa journée se passa comme il l’avait dit. Je n’eus pas grand entrain, et je me sentais un peu dépaysé dans cette vie de plaisir où je ne rentrais d’ailleurs qu’à mon corps défendant. Je fis du reste bonne contenance, et nul de mes compagnons ne put deviner ce qui se passait en moi. Mais Robert, lui, à qui rien n’échappait, le voyait bien : – Eh bien ! nous ne reprenons pas encore goût à tout cela ? Au surplus, mon bon ami, si tu persévères dans ces bonnes dispositions, tant mieux ; autant tu me vois obstiné à te faire subir cette épreuve que je crois nécessaire, autant tu me trouveras dévoué à te soutenir dans tes bonnes résolutions si tu y persistes. À minuit et demi nous entrions au bal de l’Opéra. Je ne saurais dire le dégoût et l’ennui que je ressentis à l’aspect de cette