CHAPITRE XIILe conseil Ce n’était pas un secret, cette haine du Roi de l’Acier pour l’œuvre du docteur Sarrasin. On savait qu’il était venu élever cité contre cité. Mais de là à se ruer sur une ville paisible, à la détruire par un coup de force, on devait croire qu’il y avait loin. Cependant, l’article du New-York Herald était positif. Les correspondants de ce puissant journal avaient pénétré les desseins d’Herr Schultze, et, – ils le disaient, – il n’y avait pas une heure à perdre ! Le digne docteur resta d’abord confondu. Comme toutes les âmes honnêtes, il se refusait aussi longtemps qu’il le pouvait à croire le mal. Il lui semblait impossible qu’on pût pousser la perversité jusqu’à vouloir détruire, sans motif ou par pure fanfaronnade, une cité qui était en quelque sorte la propriété