CHAPITRE XIIIMarcel Bruckmann au professeur Schultze, Stahlstadt « France-Ville, 14 septembre. Il me paraît convenable d’informer le Roi de l’Acier que j’ai passé fort heureusement, avant-hier soir, la frontière de ses possessions, préférant mon salut à celui du modèle du canon Schultze. En vous présentant mes adieux, je manquerais à tous mes devoirs, si je ne vous faisais pas connaître, à mon tour, mes secrets ; mais, soyez tranquille, vous n’en payerez pas la connaissance de votre vie. Je ne m’appelle pas Schwartz, et je ne suis pas Suisse. Je suis Alsacien. Mon nom est Marcel Bruckmann. Je suis un ingénieur passable, s’il faut vous en croire, mais, avant tout, je suis Français. Vous vous êtes fait l’ennemi implacable de mon pays, de mes amis, de ma famille. Vous nourrissiez d’odieux