Le Silence se promenait sur mon cœur, Ses pas aussi brouillant que les sirènes d'un corbillard.
Je le sais Hasard, Tu n'existes que dans les contes des égoïstes.
Je ne l'ignore pas, La quiétude m'avertissait, que c'était le moment pour moi de fuir.
D'aller me réfugier dans un endroit où, Être seule ne veut pas forcément dire, Se sentir seule.
Hasard, je sais, j'ai déambulé dans les rues, Tenant la main au vice, Lorsque le monde pensait que j'étais naïve.
Mais le sommes-nous réellement ?
Sommes-nous vraisemblablement naïfs lorsque, nous choisissons de fermer les yeux devant l'hypocrisie du monde, En pleine conscience que nous assassinons notre soi ?
Je n'ai pas voulu m'écouter, je n'ai pas voulu savoir ce que j'avais à dire, Alors j'ai écouté ce que le monde racontait.
Je me suis enfermée dans un tourbillon d'insanité,
Résistant à la douleur malgré les gueules de bois Que me causait l'ivresse.
Oh, oui, hasard, j'ai été ivre bien trop de fois.
J'ai cru aux mensonges tandis que je savais qu'ils n'étaient pas vrais.
J'ai regardé, vois-tu, Celle qui m'a mise au monde, Celui qui m'a conçu, Me nourrir par le vin de la mort. Oui, Mensonge, Toi qui séduis les hommes, Comment fais-tu pour nous convaincre de t'aimer, Alors même que le salaire que tu nous offres est la mort ?
Hasard, À toi qui n'existes pas, Je te dirai que je m'obstine à t'écrire, Car j'ai encore peur de faire face à mes responsabilités. J'ai peur d'affronter les conséquences de mes actes, j'ai peur même de songer à guérir. Guérir de la solitude, Guérir de l'absence.
Je ne suis qu'une âme qui a souffert. Au fond, personne n'est épargné, même pas celui-là qui ose affronter l'échec en se croyant au-dessus de tout.
Le silence m'a conseillé de me taire. Il m'avertissait de ne pas faire confiance à tous ceux qui viendraient frapper à ma porte. Car, aujourd'hui, les voleurs n'utilisent plus seulement la fenêtre. Ils peuvent se vêtir correctement, te regarder droit dans les yeux, alors que leur regard parcoure les objets précieux de ta maison.
Mais je n'ai pas écouté. J'ai même insulté la sagesse en disant que je préférais laisser entrer même les fous dans ma maison, que de les voir mourir sous la fraîcheur de la pluie.
Mais regarde ! Quel triste monde ! Même celui a des diamants fait semblant de mourir de faim pour te dérober le peu que tu as.
Ah sagesse, en dernier ressort, c'est toi qui avais raison. L'homme est appelé à aider et à aimer. Cependant, il ne peut rien faire sans toi.
Bien sûr que nous pouvons aider les fous, car ils n'ont pas à mourir. Comme nous, ils sont des êtres humains. Mais ce n'est pas à tout le monde d'entrer dans notre intimité. Il y a plusieurs moyens d'aider tout en protégeant autrui et soit. Il y a plusieurs moyens de venir en aide sans pour autant montrer à quoi ressemble le lit dans nos maisons.
Seulement, nous devons garder à l'esprit ce que tu m'avais dit lorsque je fermais les yeux avant de dormir. Que je ne devrais attendre rien de personne. Car les hommes ont tendance à considérer tout pour acquis. Quand tu offres de ton temps, ils ne savent pas l'apprécier et se disent que bien évidement, tu dois le faire. Comme selon eux, tu n'as rien à faire d'autres. Oubliant que nous sacrifions tous toujours quelque chose pour passer du temps avec une personne.