Chapitre 10 : Les Mots

819 Words
Il n'y a rien dans la vie qui puisse être entièrement décrit. Ni un être humain, ni même une simple fleur. Alors, imaginez la tâche impossible d'expliquer ce qu'est le bonheur. Dis-moi, si tu devais le décrire, comment dirais-tu qu'il est ? Ses qualités, puis ses défauts s'il en a bien sûr. Moi, je murmurerai que le bonheur est semblable au contentement. Pourquoi murmurer ? Parce que ce qui est vrai et prudent ne crie pas forcément sur tous les toits. N'appelle pas au monde à voir ce qui se passe dans sa chambre. Évidemment, ne vous en voulez pas d'en avoir fait et ne critiquez pas ceux qui ne peuvent s'empêcher de parler a en trop partager. Regardez, l'être humain a été créé pour être un être sociable, pour partager et donner. C'est la raison d'ailleurs pour laquelle nos cœurs se sentent très souvent apaisés après avoir effectué un don ou accompagné un ami dans une situation difficile. Ne traitez pas de vaniteux tous ceux qui partagent sur les plateformes. Certains cherchent réellement à partager un sourire ; même s'il reste vrai que d'autres ne sont là que pour prouver leur supériorité ou insulter le pauvre qui pourtant lui donne l'impression d'exister. Cependant, même celui qui partage de bon cœur, n'est pas à l'abri des mauvaises langues. Il vit dans un monde utopique, ne réalisant pas qu'un être humain reste un être humain. Même le plus gentil des hommes pourraient ressentir de l'envie. Ces émotions courent après tous, et seulement ceux qui font preuve d'une certaine maîtrise de soi s'en échappent pour un minime moment. Oui, le bonheur est semblable au contentement. Être reconnaissant pour ce que l'on a sans pour autant embrasser la stagnation. En effet, se contenter d'une situation ne veut pas forcément dire que nous devons accepter la stagnation comme moteur de vie. Lorsque vous vous rendez en boutique pour acheter une palette d'œufs, pour la première fois, vous n'espérez pas en avoir une avec des œufs manquants ou cassés. Imaginez donc le choc que vous ressentirez en arrivant à la maison, constatant les dégâts dans la palette. Vous serez un peu agacée, ne sachant pas si cela vient de vous ou du vendeur. Cependant, sachant que l'épicerie est loin de la maison, vous accepteriez possiblement la situation. Seulement, n'allez-vous pas prendre plus de précautions la prochaine fois que vous allez acheter des œufs ? Vérifier depuis le magasin que tout soit intact ? Les positionner de manière qu'en route, ils soient bien protégés ? Vous n'allez pas toujours vous contenter d'œufs cassés et allez essayer d'en sauver plus la prochaine, tout en acceptant au fur et à mesure que vous apprenez à les protéger ceux qui se cassent à cause de maladresse de votre part ou de celle de l'épicier. Vous n'allez pas non plus laisser votre journée être gâché pour un ou deux œufs perdus sur une vingtaine. Ainsi, comprenons que le bonheur ne prive pas de moments de combats et de chute. Il est le contentement et la gratitude dans ces moments-là. Jamais nous ne vivrons dans un absolu de confort. Il y aura toujours des petits moments de combats, des larmes qui déteindront les couleurs vives de nos cœurs. J'entends d'ailleurs souvent que la vie chrétienne n'est pas facile. La vie en elle-même ici-bas en réalité ne l'est pas. Eh bien évidemment, les croyants ressentent davantage la douleur spirituelle, car il y a des tentatives de bâcler leur route vers le Christ. Mais ne vous en faites pas, un jour, nous serons sauvés de ces imperfections, et ce jour-là, nos yeux seront ouverts. Nous comprendrons enfin l'importance d'être passés par là. Nous bénirons le Seigneur et demanderons pardon pour nos jugements hâtifs. Mais alors, pourquoi ne pas commencer maintenant ? Pourquoi ne pas décider d'avoir la foi en un lendemain, bien qu'il soit proche ou lointain ? Ou même, quelle est l'importance de connaître l'heure lorsque nous savons que, peu importe la saison, il viendra. Je sais, c'est difficile. J'imagine attendre le Christ comme une épouse attendant son époux. Elle attend qu'il vienne la chercher, et les heures passent, les jours passent, il n'est toujours pas là. Sa famille le remarque, tous gênés, certains se moquant, et les voisins faisant semblant de venir rendre visite juste pour avoir des ragots à raconter. Alors, la famille lui dit de se hâter de se remarier, car cet homme l'a lâchée. Que feras-tu, dis-moi ? Attendras-tu ou décideras-tu d'écouter les autres ? Le plus difficile est que, parmi les autres, il y a très souvent nos proches. À ce moment, tu ne sais pas, parce que tu es triste. Mais peut-être bien que ton époux s'est arrêté en chemin pour te cueillir des fleurs ou... peut-être bien qu'il avait déjà décidé de l'heure à laquelle il viendrait et que ce n'était certainement pas l'heure que tu désirais. Mais l'important n'est-il pas qu'il vienne ?
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