CHAPITRE XIII Le bal d’Auteuil Nous voici au mois de mai, les arbres reprennent leur parure, les champs leur verdure, les prairies leurs riantes couleurs. Mon père m’a écrit plusieurs fois qu’il m’attendait ; je lui ai répondu que j’allais bientôt me rendre près de lui, et je suis toujours à Paris, je n’ai pas le courage de m’éloigner pour quelques jours de la femme que j’adore. Cependant suis-je plus avancé dans mes amours ?… ai-je rait des progrès dans le cœur d’Augustine ?… Elle ne m’a rien dit qui puisse me faire espérer ; mais elle est maintenant si bonne avec moi ! je ne puis douter que mes visites ne lui fassent plaisir. Lorsque j’arrive chez elle, je vois bien que ma présence lui est agréable… Plus de ces froides cérémonies, plus de ces phrases de convenance, de ces politesses q