– Jean s’en alla comme il était venu, dit un électeur en apprenant la fuite d’Albert Savaron. Cet évènement vint à l’appui des préjugés qui existent à Besançon contre les étrangers, et qui, deux ans auparavant, s’étaient corroborés à propos de l’affaire du journal républicain. Puis, dix jours après, il n’était plus question d’Albert de Savarus. Trois personnes seulement, l’avoué Girardet, le vicaire général et Philomène, étaient gravement affectés par cette disparition. Girardet savait que l’étranger aux cheveux blancs était le prince Soderini, car il avait vu la carte, il le dit au vicaire général ; mais Philomène, beaucoup plus instruite qu’eux, connaissait depuis environ trois mois la nouvelle de la mort du duc d’Argaiolo. Au mois d’avril 1836, personne n’avait eu de nouvelles ni ente