— Voilà qui est si juste, dis-je, et si généreux, que je suis doublement affligée d’avoir si peu de chose. — Moins vous avez, ma chérie, dit-il, pire pour nous deux ; mais j’espère que vous ne vous affligez point de crainte que je perde ma tendresse pour vous, parce que vous n’avez pas de dot ; non, non, si vous n’avez rien, dites-le moi tout net ; je pourrai peut-être dire au capitaine qu’il m’a dupé, mais jamais je ne pourrai vous accuser, car ne m’avez-vous pas fait entendre que vous étiez pauvre ? et c’est là ce que j’aurais dû prévoir. — Eh bien, dis-je, mon ami, je suis bien heureuse de n’avoir pas été mêlée dans cette tromperie avant le mariage ; si désormais je vous trompe, ce ne sera point pour le pire ; je suis pauvre, il est vrai, mais point pauvre à ne posséder rien. Et là,