Enfin elle me mit un projet dans la tête et me dit que si je voulais me laisser gouverner par elle, j’obtiendrais certainement un mari riche sans lui laisser lieu de me reprocher mon manque de fortune ; je lui dis que je m’abandonnais entièrement à sa direction, et que je n’aurais ni langue pour parler, ni pieds pour marcher en cette affaire, qu’elle ne m’eût instruite, persuadée que j’étais qu’elle me tirerait de toute difficulté où elle m’entraînerait, ce qu’elle promit. Le premier pas qu’elle me fit faire fut de lui donner le nom de cousine et d’aller dans la maison d’une de ses parentes à la campagne, qu’elle m’indiqua, et où elle amena son mari pour me rendre visite, où, m’appelant « sa chère cousine », elle arrangea les choses de telle sorte qu’elle et son mari tout ensemble m’invit