MOLL FLANDERS-14

2099 Words

J’écoutai cette partie de l’histoire avec fort peu d’attention par le grand besoin que j’éprouvais de me retirer et de laisser libre cours à mes passions ; et qu’on juge quelle dut être l’angoisse de mon esprit quand je vins à réfléchir que cette femme n’était ni plus ni moins que ma propre mère, et que maintenant j’avais eu deux enfants, et que j’étais grosse d’un troisième des œuvres de mon propre frère, et que je couchais encore avec lui toutes les nuits. J’étais maintenant la plus malheureuse de toutes les femmes au monde. Oh ! si l’histoire ne m’avait jamais été dite, tout aurait été si bien ! ce n’aurait pas été un crime de coucher avec mon mari, si je n’en avais rien su ! J’avais maintenant un si lourd fardeau sur l’esprit que je demeurais perpétuellement éveillée ; je ne pouvais

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