III Confrontation Après être retournée chez elle, à sept heures du matin, après avoir entendu l’effroyable révélation faite par Mme Destol, et conduit, hors de son boudoir, celle-ci et Valnais, Nelly-Rose avait longtemps sangloté sur son divan. Puis, brisée, physiquement et moralement, elle s’était endormie. Sommeil agité, précaire, coupé de cauchemars où elle s’éveillait en criant. À diverses reprises, elle avait entendu frapper à sa porte. Elle n’avait pas répondu. Elle ne voulait voir personne. Elle ne voulait pas déjeuner. Elle voulait être seule… seule avec ses pensées qui se pressaient dans son cerveau tumultueux. Peu à peu, elle s’apaisa, essaya de réfléchir, de discipliner ses pensées, d’envisager avec lucidité la situation. Tous les événements de la nuit lui apparaissaient ave