IXCafé de la Porte-Montmartre Le domino ne conduit à la Porte-Montmartre, – juste le temps de couper la chaussée en diagonale, – où je le vois jouer par des amateurs à heures fixes, dans l’après-midi. Un matin de 1859, je déjeunais dans un café-restaurant du faubourg Saint-Germain, avec un des gourmets et des sous-chefs de division les plus fins des ministères. Dans ces grands hôtels, qui sentent l’encre fraîche et le papier moisi, végètent quelques esprits aimables, et s’engraissent beaucoup de ventres complaisants. – Allons, dit-il, tout à coup, en donnant un coup de fourchette, moitié dédaigneux, moitié irrité, dans son assiette, – il n’y a, décidément, qu’à la Porte-Montmartre qu’on mange une vraie omelette aux rognons ! Et, comme je le regardais trier et hacher le morceau qu’il av