VIICe jour et cette heure étaient attendus, depuis une année, avec une solennelle et douloureuse impatience par Danaé. Tout à fait remise de la chaude alarme que lui avait donnée la jalousie de Crispiciole, elle était rentrée chez elle, sous l’escorte de Bébrix, et s’était couchée, encore sous le poids des vives émotions de la journée. Elle savait que l’esclave de Fabiola avait remis sa lettre à un archer gaulois, qui avait dit être le primipilaire Andronic, et elle ne doutait pas qu’il ne se présentât, à l’heure dite, au palais de la voie Flaminienne. Quant à l’adresse et à l’audace nécessaires pour parvenir jusqu’à elle, elle connaissait trop le hardi et brave montagnard, pour en avoir la moindre inquiétude. Ces réflexions épanouirent le cœur, depuis si longtemps brisé, de la pauvre enfa