V
La veuve consolée
Comment une belle veuve se consolait de la perte de son mari à l’instant qu’on le portait en terre.
Anciennement, les mariages ne se contractaient jamais qu’avec le consentement et l’affection de ceux qui y avaient le plus d’intérêt, qui les rendait si heureux, et les parties conjointes si contentes, que c’eût été une chose monstrueuse de voir la discorde mêlée parmi eux. Aussi était-ce la vertu seule qui servait de guide à cette action, n’ayant autre but en la suite de leur entreprise que l’honneur. Mais depuis que le temps et les révolutions ont commencé à pervertir les choses, et que l’ennemi de la nature, s’étant mis partisan avec eux, a fait croire aux hommes que le souverain bien consistait aux richesses, alors on a vu les mariages si brouillés que le plus souv
