XXVI
Le mangeur de moutarde
Une belle fille, enquise par son père quelle personne elle désirait pour son mari, trouve moyen par sa réponse de faire élection de celui qu’elle souhaitait, sans toutefois nommer son nom.
Si les mariages se faisaient avec le consentement des parties, il n’y aurait pas tant de pauvres maris cocus qu’il y a ; mais aujourd’hui que les hommes ne songent qu’à avoir de l’argent, ils ne se soucient d’apparier leurs enfants selon leur désir ; car pourvu qu’ils marient leurs filles en un lieu où il y ait du bien, c’est le seul but où ils aspirent, sans considérer que les pauvrettes qui auront été nourries délicatement sous l’aile de leur mère, avec la civilité et la propriété qui se pratiquent dans les bonnes maisons, se trouveront tellement étonnées d’être en la pos
