Travailler dans la pâtisserie de Prisha s’avérait bien plaisant pour Zara. Durant les semaines qui suivirent, elle travailla avec Prisha en confectionnant les meilleurs gâteaux qui soient. En revanche, elle n'avait pas beaucoup aimé que son fils vienne régulièrement dans son lieu de travail juste pour la voir. Elle ne comptait plus le nombre de fois qu'il lui envoyait des cadeaux assez coûteux afin de l'impressionner. Cela l'irritait qu'il ne puisse comprendre qu'elle n'était pas intéressée. Vlad avait la fâcheuse habitude de la mettre en rogne à chaque fois qu'il allait à l'encontre de ses avertissements ; le comble était que sa mère l'encourageait, confiante que son fils pourrait la rendre heureuse. La seule personne qui pouvait l'épanouir était Gamiel. Elle avait l'oppressante impression qu'elle ne pourrait jamais aimé une autre personne et il fallait que Vlad le comprenne une bonne fois pour toute.
À cette heure, elle se trouvait dans un milieu où tout respirait le luxe. Vlad avait tenu l'emmener dîner dans le restaurant le plus chic d'Atlanta. Si ça n'avait tenu qu'à elle, elle serait dans son appartement occupé à écrire une nouvelle recette, mais Candace l'avait suppliée d’y aller ne voulant surtout pas que Vlad soit froissé par son refus. D'après elle, Vlad pourrait être un bon amant puisqu’elle n'avait cessé d'être le témoin de ses nombreuses attentions à son égard.
— Je voudrais te remercier d'avoir aidé Candace à trouver du travail dans cette clinique. C'est sympa de ta part.
— Candace et moi sommes devenus de très bons amis ; et, il est de plus normal que je lui apporte mon aide.
— Bien-sûr.
— Tu sais quoi, Zara ! je me suis fait à l'idée que tu ne m'aimeras jamais quoique je fasse.
Comme d'habitude il la mettait dans un tel embarras. Elle était consciente qu'il n'allait pas aimer ce qu'elle s'apprêtait à lui avouer, mais avait-elle le choix ? Elle ne supportait pas l'idée qu'elle devienne une obsession pour lui.
— Ce n'est pas que je ne te trouve pas séduisant Vladimir. Le problème est que je ne suis pas prête à m'engager dans une nouvelle relation.
— À cause de ce Gamiel dont tu ne parles jamais, se vexa-t-il.
— Gamiel est l'homme dont je suis tombée éperdument amoureuse. C'était le seul capable de me faire sentir femme et de me rendre heureuse.
— C'était ? Fit-il en plissant le front.
— Il est mort par ma faute il y a à peine quelques mois. Il faut que tu comprennes que jamais je ne pourrai te donner ce que tu attends de moi tout simplement parce que je serai incapable d'aimer à nouveau.
Cette révélation gâcha le peu d'espoir qu'il avait. Il ne pouvait se résoudre à l'idée de mettre fin aux sentiments qu'il éprouvait à son égard ; tellement il la désirait.
— J'espère que je me suis fait bien comprendre, ajouta-t-elle en confrontant son regard. Jamais je ne pourrai t'aimer comme tu le souhaites et tu ferais mieux de faire une croix sur les sentiments que tu éprouves pour moi avant que cela ne devienne une obsession. Maintenant je voudrais rentrer.
Le trajet s’effectua dans un silence des plus pesants. Personne n'osait dire quoique ce soit. Du siège passager qu'elle occupait Zara pouvait remarquer l'expression douloureuse que reflétait le visage de Vlad. Pourtant, elle ne regrettait aucun mot prononcé pour lui faire comprendre qu'il n'existerait aucune relation, en dehors d'une simple amitié, entre eux. Gamiel avait déjà occupé son cœur ; et cela, pour toujours.
Lorsque Zara entra dans l'appartement, elle trouva Candace allongée sur le canapé avec un bol de céréales en main devant une série télévisée. Épuisée, elle s'affala dans le canapé, songeant à la soirée qu'elle avait passé avec Vlad.
— Alors comment ça s'est passé ? Demanda subitement Candace.
Celle-ci abandonna la série préférant porter son attention sur son amie.
— Je veux tous les détails Zara. Allez ! Raconte-moi, s'exclama-t-elle avec enthousiasme.
— Il ne s'est rien passé comme tu l'espérais ; par contre tout s'est passé comme moi je le voulais.
— Comment ? Fit Candace en affichant une mine d'incompréhension.
— Vlad ne m'importunera plus dorénavant. Je crois qu'il a enfin compris qu'il n'a aucune chance avec moi.
— Ce que tu peux être décevante parfois. Tu étais donc sérieuse quand tu disais vouloir rester célibataire à vie. Crois-tu que Gamiel serait d'accord que tu t'infliges une existence aussi cruelle ? Franchement, tu n'es pas la première à avoir perdu un être cher et tu ne seras certainement pas la dernière.
— Tu ne peux comprendre Candace.
— Pourtant j'essaie ! J'ai appris à apprécier Vlad avec le temps. J'ai vu à quel point il est fou amoureux de toi et combien il aimerait que tu t'intéresses à lui. Tu pourrais au moins faire un effort ne serait-ce que pour lui faire plaisir. Tu verras qu'avec le temps tu sauras l'aimer et peut-être que tu pourrais passer à autre chose. Je suis sûre que c'est ce que Gamiel aurait voulu et non que tu te condamnes à une vie de solitude.
— Mais j'ai toi. Je ne serai pas seule.
— Je commence déjà à mesurer l'ampleur de la situation. Je ne serai pas éternellement avec toi comme tu le souhaites Zara. Je serai bientôt appelée à être femme au foyer ; à avoir une maison à moi, un mari, enfin une famille.
— Je pourrai en faire partie.
— Ça non ! Tu as également le droit d'avoir ta propre famille.
— Et qu'est-ce tu fais de la promesse qu'on s'était faite Candace ? Tu as oublié qu'on s'était promis d'être toujours ensemble quoiqu’il arrive ? Que la seule chose qui pourrait nous séparer est la mort ?
— On était très jeune quand on s'était faite cette promesse, mais cela n'avait pas empêché notre défunte meilleure amie de s’exhiber en Afrique et d’y trouver la mort. Si moi j'ai décidé de tout laisser et de te suivre ici, c'était parce que j'étais consciente que tu aurais sans doute besoin de moi. Et ne me parle pas de cette promesse, tu avais tellement insisté pour que je reste à Boston quand même.
— Tu sais quoi Candace ? Je vais y réfléchir, mais laisse-moi te dire que je ne pourrai trouver quelqu’un qui puisse égaler Gamiel.
— Et ? Fit-elle en appréhendant la suite.
— Je n'ai pas besoin d'un homme en ce moment. J'ai besoin pas contre du temps pour pouvoir faire mon deuil.
— L'essentiel, c’est que tu admettes que j'ai raison. Du temps, tu en auras certainement, mais viendra le moment où tu ressentiras le besoin d'être aimée à nouveau. Je parie deux cent dollars que d’ici à la fin du mois un homme entrera dans ta vie et te fera oublier cette stupide idée.
— Tu vas drôlement perdre le pari, s'exclama Zara en affichant un sourire moqueur.
— Je ne perds jamais un Pari. Prépare-toi à me filer deux cents dollars avant la fin de ce mois.
— Ta totale confiance en toi me laisse sans voix, mais laisse-moi te dire que ça n'arrivera pas.
— Tu vas littéralement tomber sur le charme d'un homme et tu te rendras compte que ton cœur n'était pas fait uniquement pour lui.
— Prépare-toi à perdre Candace Hamilton, murmura Zara.
Dans un éclat de rire, elle prit les escaliers, se dirigea vers sa chambre puis se jeta sur son lit. Elle avait du mal à comprendre l'opiniâtreté de son amie au sujet de Vladimir. Elle n'hésitait pas à mentionner son nom à la moindre occasion. Elle avait multiplié les moments de rencontre entre eux deux ; ce qui s'avéra vain. Et à présent, elle osait faire un pari ! Quel homme ou quelle circonstance pourrait la rendre amoureuse en si peu de temps ! Candace semblait si sûre qu'elle ne pouvait s'empêcher d'en rire. Impossible ! Vlad était peut-être charmant ! Mais il n'était certainement pas de taille. Ce bras de fer avec le fantôme semblait perdu d'avance.
Le reste de la semaine, Zara continua son travail dans la pâtisserie de Prisha. Après cette fameuse soirée, Vlad venait de moins en moins à la pâtisserie. Pour le plus grand bonheur de Zara, Il avait décidé de maintenir une distance entre eux. Il s'était enfin résigné à ne plus lui courir après. Alors qu'elle était absorbée par sa tâche, elle ne remarqua pas que Vlad venait de pénétrer dans la pâtisserie. Elle s'attelait à étaler de la crème sur le gâteau qu'elle avait à peine sorti du four.
Vlad l'observa à la dérobée. Toujours aussi magnifique malgré son visage empourpré de farine, songea-t-il alors qu'il s'avançait vers elle.
— Bonjour Zara !
Cette dernière sursauta et lâcha le couteau sur le comptoir. Vlad afficha un sourire rassurant.
— Bonjour Vladimir. Je ne m'attendais pas à te voir. Tu es venu voir ta mère ? Elle n'est malheureusement pas là.
— Non, je suis venu pour toi.
— Vlad ! j'espère que tu n'es pas revenue pour me convaincre d'accepter. J'ai été pourtant claire l'autre soir.
— Non, loin de là. J'ai tout à fait compris. Une relation amoureuse ne fait pas partie de tes plans.
— Pourquoi es-tu là alors ?
— Je quitte Atlanta. Je tenais à t'informer et profiter pour te faire mes adieux.
— Faire tes adieux ? Tu n'es pas sérieux j'espère, si ?
— Malheureusement oui. Tu ne penses tout de même pas que je resterai longtemps ici à supporter tes agissements à mon égard. C'est vraiment trop dur pour moi. Il vaudrait mieux que je reparte à Boston ; Et sache que je ne pourrai remettre les pieds ici sachant que tu y es. J'ai besoin de prendre du recul, de m'éloigner afin de t'oublier. Certes ce serait compliqué, mais je crois que c'est le mieux à faire. Est-ce que tu comprends ?
— Je comprends tout à fait et je suis vraiment désolée. Tu vas beaucoup manquer à Candace. Je crois qu’elle m'en voudrait d'être la responsable de ton départ. Ta mère m’en voudra plus encore.
— Tu n'as pas à t'en faire pour ma mère. Tu sais bien combien elle peut être compréhensive. Elle est peut-être dévastée d'apprendre la nouvelle, mais ça lui passera avec le temps. Est-ce que je peux te prendre dans mes bras ?
— Oui bien-sûr, répondit-elle en se rapprochant de lui.
— J'espère tout au moins qu'un homme arrivera à briser cette barrière et saura te rendre heureuse, dit-il en la serrant dans ses bras.
— Je peux te demander une faveur ?
— Oui Zara. Demande-moi ce que tu veux. Je ne pense pas que je pourrai te refuser quoique ce soit.
— Ne t'éloigne pas de ta mère à cause de moi. Je ne pense pas quitter Atlanta de si tôt. Je te jure que si je pouvais m'en aller pour que tu ne te sentes pas obligé de t'éloigner, je le ferai. Mais j'ai épuisé toutes mes économies. Je ne pourrai cependant pas m'offrir un billet d'avion pour une autre destination. Je ne voudrais pas regarder ta mère souffrir de ton absence et me culpabiliser tout le temps. Elle a été si gentille avec nous que je ne pourrais le supporter.
— Zara..
— Je t'en prie Vlad. Tu es censé passer une année entière avec elle avant de reprendre ton poste. Ne sois pas si cruel. Abandonner ta mère à cause d'une femme !
— Je ne sais pas quoi te dire, soupira-t-il.
— On pourrait nous trouver un autre appartement, comme ça tu ne serais pas obligé de t'en aller. Qu'est-ce que tu en dis ?
— Prisha m'en voudrait à mort. Il n'est pas question qu'elle me prenne pour responsable. Elle s'est vraiment attachée à vous.
— Je ne veux également pas être responsable de ton départ. Sois tu oublies vite l’idée de retourner à Boston et de ne plus jamais y remettre les pieds, soit je déménage avec Candace dans un autre appartement et dans un quartier reculé.
— Ah Zara, tu es terrible ! As-tu pensé au moins à ce que je pourrai endurer en restant ici et si près de toi, sans avoir l'opportunité de te désirer comme je le voudrais ? Non bien-sûr. J'ai fait un effort suprême pour prendre mes distances ces semaines afin d'avorter mes sentiments et je n'ai pas pu. Chaque jour qui passe, mes sentiments pour toi prennent de l'ampleur alors imagine une année. Pourrai-je supporter ça pendant une année entière ?
— Rien ne dit que tu éprouveras longtemps des sentiments pour moi. Une femme réussira à te faire oublier Zara Bishop.
— Impossible !
— Si !
— Connaitrais-tu une femme qui saurait me faire t'oublier ?
— Évidemment que non.
— Je ne pourrai indéfiniment attendre qu'une femme entre dans ma vie tout en restant ici Zara. Je préfère attendre cette femme loin de toi.
— Et de ta mère ? Arrête de ne penser qu'à toi Vlad.
— J'aimerais, mais je suis parfois égoïste.
— Quand envisages-tu t'en aller ?
— Dans moins de deux heures.
— Qu'est-ce que tu veux ? Que je te supplie, c'est ça ?
— Il n'y a qu'un seul moyen de me retenir.
— Laquelle ? Attends, laisse-moi deviner. Que j'accepte enfin d'être ta petite amie ? Il n'en est pas question.
— Alors je m'en vais. Je ne peux supporter cette flamme plus longtemps.
— Non attends ! Ne fais pas ça.
— Tu devrais plutôt répondre au téléphone. Ça n'arrête pas de sonner depuis.
Zara l'observa s'en aller, regrettant de n'avoir pu le convaincre. Elle finit par décrocher son téléphone sans quitter du regard Vlad qui se dirigeait vers sa voiture.
— Y a-t-il un problème ? Pourquoi m'appelles-tu en plein milieu de la journée ? Je suppose que tu as appris la nouvelle.
— Quelle nouvelle ?
— Vlad repart à Boston et envisage ne plus y remettre pied tant que je serai là.
— Le pauvre. J'imagine à quel point il a souffert au point de prendre une telle décision. Tu as eu finalement ce que tu voulais, non ?
— Tu ne vas quand même pas m'engueuler pour ça. J'ai essayé de le retenir, mais en vain. Il est bien décidé à s'en aller. Prisha va m'en vouloir. Ça, c’est sûr.
— Et elle aura raison.
— Tu peux essayer de le convaincre ? Après tout vous êtes devenus proches, non ? Il t'écoutera sûrement.
— Je vais essayer, mais je ne te promets rien. Au fait, j'ai également une nouvelle pour toi.
— T’es-tu fait virer de la clinique ? S'alarma-t-elle.
— Mais non ? Tout marche comme sur des roulettes au travail. J'ai même tissé un lien avec le directeur de la clinique. On s'entend vraiment tous les deux. D'ailleurs il m'invite à déjeuner avec lui demain.
— Tu couches avec ton patron ? S'enquit-elle d'une voix effarée.
— Mais enfin ! Pour qui me prends-tu ? On n'est juste amis. Je ne m’envoyerai jamais en l'air avec mon patron. Bon là n'est pas le sujet de mon appel. J'ai eu les résultats des analyses.
— Ça dit quoi ? Qu’est-ce que j'ai réellement ?
— Rien de grave, tu peux être tranquille.
— Ça me rassure. J'étais sûre que j'avais trois fois rien.
— Zara, la nouvelle que j'ai pour toi pourrait te redonner le sourire et te redonner goût à la vie.
— De quoi est-ce que tu parles ? Demanda-t-elle en fronçant les sourcils. Quelle nouvelle, enfin ?
— Tu attends un enfant. Tu auras un bébé dans moins de sept mois Zara, s'exclama gaiement Candace.
— Quoi ? J'attends un enfant, tu dis ? Fit-elle d'une voix tremblante.
— Oui, tu n'imagines pas combien je suis heureuse pour toi. L'arrivée d'un enfant dans ta vie est la meilleure chose qui puisse t'arriver.
— J'attends un enfant de Gamiel, s'entendit-elle dire alors qu'un flot de larmes inondait ses joues.
— Je crois que je ferai une parfaite marraine. Toutes mes félicitations Zara.
— Merci Candace... Mais.. Enfin Je dois raccrocher, bafouilla-t-elle à la fois surprise et chamboulée.
— Oui, bien-sûr. À ce soir !
Alors tout s'explique, les nausées répétitives, la sensation d'une fatigue à n'en point finir, le manque d'appétit. Elle n'était pas malade, elle attendait tout simplement un enfant. Savoir qu'une partie de Gamiel grandissait en elle la réjouissait au point où elle ne savait plus où se mettre. Elle fondit en larme en portant ses doigts sur son ventre. Gamiel aurait été heureux d'apprendre qu'il serait père d'une jolie petite fille ou d'un mignon garçon s'il était toujours en vie. En y pensant, elle aimerait beaucoup que l'enfant qu'elle porte soit un garçon. Il aurait sans doute ses traits, son sourire et surtout la couleur de ses yeux. Alors qu'elle continuait d'imaginer les traits de l'enfant qui ne tarderait pas à sortir de ses entrailles un homme fit irruption dans la pâtisserie. Il lâcha une salutation qui la fit sursauter. Elle se retourna, croisant son regard. Elle s'accorda quelques instants pour le dévisager. Il possédait une carrure d'athlète, un regard fier, une expression qui dégageait un certain charisme. Elle était impressionnée tant pas sa beauté qu'elle resta figée à le contempler.
— Vous n'avez pas l'air d'aller bien. Je peux repasser.
— Non je vous en prie. Vous.. Avez besoin de quoi précisément ? Demanda-t-elle en essuyant ses larmes.
Elle passa derrière le comptoir attendant qu'il fasse sa commande.
— Des brioches, s'il vous plait.
Elle acquiesça de la tête, sortit un sac en kaki d'une boite et le remplit de ses délicieuses pâtisseries.
Lorsqu’elle voulut lui prendre les billets qu'il lui tendit, il lui effleura les doigts. Elle ressentit instantanément un frisson lui parcourir l'échine. Troublée par ce contact inattendu, elle dû faire un effort suprême pour masquer son trouble. Il la remercia avec un sourire à l'appui.
— Mangez des confiseries, ça aide à évacuer la tristesse.
Puis sans un mot de plus, sans un regard en arrière il sortit de la pâtisserie. Lorsqu’il disparût de son champ de vision, elle réalisa qu'elle venait de tomber sous le charme de cet inconnu. Se souvenant de la façon dont elle avait apprécié chaque détail de son visage, elle rougit de honte. Il y a quelques instants avant son arrivée elle pensait à son défunt fiancé et de son enfant qu’elle portait. Gamiel serait sûrement entrain de se retourner dans sa tombe, songea-t-elle alors que le visage de ce bel inconnu s'incrusta dans ses pensées..