Chapitre 8

4287 Words
Nathan exhala un soupir de frustration en essayant tant bien que mal de faire sortir Tennessee de sa voiture. Cette dernière ne voulait absolument pas retirer sa ceinture de sécurité préférant se coller sur ce siège et lui proférer des menaces. Pourquoi ne voudrait-elle pas comprendre qu’il se faisait du souci pour elle et qu’il était important qu’elle voit un docteur ? — Je ne suis pas malade, aboya-t-elle en froissant le visage. La mine boudeuse, elle croisa les bras et tourna la tête pour éviter le regard sévère de Nathan. — Tu ne me laisses donc pas le choix. Tennessee porta subitement son regard sur lui appréhendant ce qui allait suivre. Nathan retira brutalement la ceinture et la fit sortir de force. Il la porta ensuite sur son épaule et se dirigea vers le grand bâtiment de l’hôpital. — Je refuse d’y mettre les pieds dans cet endroit. Je ne suis pas malade, je me sens parfaitement bien. Combien de fois devrais-je te le répéter ? Lâche-moi enfin ! S’écria-t-elle en lui assénant des coups. Voulant à tout prix descendre elle enfonça ses dents dans l’épaule de Nathan en se débattant telle une forcenée. Plusieurs personnes se trouvant sur les lieux, n’avaient raté aucune miette de la scène, les observants d’un regard amusé. — Repose-moi papa ! Ordonna-t-elle d’une voix stridente lorsqu’ils furent à l’intérieur de l’hôpital. Le silence régna subitement dans la grande salle. Le personnel ainsi que les personnes à l’attente déviaient tous leurs regards vers les nouveaux venus. Nathan, embarrassé, reposa Tennessee sur le sol. — Ne me refait plus jamais un truc pareil. — Tu n’avais qu’à me reposer, lâcha-t-elle furieuse. Nathan, levant les yeux au ciel, lâcha un long soupir tout en essayant de contenir sa colère. Tennessee allait finir par le rendre fou, se dit-il alors qu’il la traînait vers la réceptionniste. — Bonjour, avez-vous pris un rendez-vous ? Demanda celle-ci dès qu’elle les aperçoit. — Non, on vient pour une consultation, répondit-il au tac. — Patientez donc. Vous serez reçu dans moins de trente minutes. — Je vais les recevoir, lança une voix. Nathan se retourna et aperçu une jeune femme vêtue d’une combinaison bleu. Elle gratifia un sourire à Tennessee et leur demanda de la suivre. Candace nota une lueur glaciale dans le regard de cet homme et n’en fut pas moins surpris. — Je suppose que cette consultation concerne la gamine, dit-elle alors qu’ils se dirigeaient vers la salle d’examen. — En effet, répondit-il sèchement. Le ton employé la raidit. — Après vous, lança-t-elle après avoir ouvert la porte de la salle. — Alors de quoi souffre-t-elle ? — Je ne suis pas malade, rétorqua Tennessee vivement. — Pour l’amour du ciel Tenne ! Ne dis plus un mot, s’agaça Nathan. Depuis plusieurs jours, elle ne fait qu’éternuer et se plaindre d’un mal de gorge. Je pensais qu’elle avait juste attrapé un rhume et qu’en restant bien au chaud cela lui passerait, mais il y a eu de complications. Elle a des difficultés à respirer et présente plusieurs signes de fatigue. Hier soir, elle se plaignait constamment d’un mal de tête et sa température avait largement dépassé la limite des trente-huit degrés sans parler des toux sèches répétitives. — Bien, murmura-t-elle en prenant note. — A-t-elle besoin de faire des Analyses ? En entendant le mot "Analyse" Tennessee déglutit sur le canapé et les fixa à tour de rôle d’un regard teinté d’inquiétude. — Inutile de lui faire des analyses. Tennessee exhala un soupir de soulagement. Elle avait horreur des seringues raison pour laquelle elle ne voulait en aucun cas se rendre dans un hôpital. — Elle a effectivement un rhume, continua Candace après l’avoir examiné. Inutile de vous inquiéter. Je vais lui prescrire des antibiotiques qui la remettra vite sur pied. — Seulement des antibiotiques ? Demanda Tennessee avec une moue sceptique. — Oui, répondit Candace. Elle tendit à Nathan une ordonnance. Il jeta rapidement un coup d’œil avant de le ranger dans l’une des poches de son manteau. — Tu vois ? Je n’avais rien de si grave, déclara-t-elle en plissant le front. — Je vous remercie, dit-il en attrapant la main de Tennessee. — Prompte guérison à toi ma belle, elle le souhaita à la petite en affichant un sourire. — J’espère que c’est la dernière fois, je vous verrai. Je déteste les hôpitaux et par-dessus toutes les infirmières qui se cachent derrière un sourire déguisé. Tennessee lui jeta un regard froid avant de disparaître avec Nathan. Une fois la porte refermée, elle inspira profondément réalisant qu’elle avait longtemps retenu sa respiration. Elle attrapa une bouteille d’eau et vida le contenu dans sa gorge espérant que cela la calmerait. Un coup frappé à la porte la fit sursauter. Elle écarquilla les yeux redoutant la personne derrière cette porte. — C’est ouvert ! Lâcha-t-elle d’une voix frêle en faisant dos à la porte. — Hamilton ! Elle se figea un instant, reposant la bouteille d’eau sur la table. Pourquoi était-il revenu alors qu’il avait fait semblant de l’avoir jamais vu auparavant ? Alors que les battements de son cœur se fit irrégulier elle fit volte face appréhendant sa réaction. Cette-fois ci il était revenu seul. — Blake, marmonna-t-elle. — Alors comme ça tu travailles ici en tant qu’infirmière. Je n’aurai jamais douté qu’en venant ici je retrouverai la femme qui m’avait fait tourner la tête sept ans plutôt. Comme tu as changé. — Moi non plus. J’ai été surpris quand je t’ai aperçu à la réception, accompagné de cette gamine dont je suppose est ta fille. Évidemment ! La ressemblance est frappante. — Beaucoup de choses se sont passés après ton départ inattendu. Y a-t-il longtemps que tu travailles ici ? — Je viens récemment d’emménager ici et je travaille dans cette clinique depuis plus d’une semaine. Et toi ? Que fais-tu à Atlanta ? Je te croyais au Mexique. — Comme je viens à peine de te le dire beaucoup de chose se sont passés après que t’ai disparu sans daigner me laisser un mot, répondit-il d’une voix sarcastique. Candace dû se contenter de sa réponse un peu brusque devinant qu’il ne voulait rien lui révéler. Pourquoi le ferait-il d’ailleurs alors qu’elle l’avait abandonné au moment où il avait eu plus besoin d’elle. — Je t’ai vainement chercher Candace. Tu as disparu sans laisser de trace et j’aimerais bien savoir pour quelle raison ? — Pourquoi ? Tu as refait ta vie, non ? — N’empêche que j’ai le droit de savoir Candace. On était censé rester ensemble, te rappelles-tu ? À cet instant, Candace se renommerait la promesse qu’ils s’étaient faites. En se promettant de s’aimer mutuellement et d’être présent pour l’un et l’autre, nul se doutait que l’un d’eux allait faillir à cette promesse. Candace n’avait eu d’autre choix. Sa meilleure amie passait avant tout. Il fallait qu’elle disparaisse de cette façon .... — Je veux comprendre comment une femme qui disait m’aimer ait pu faire une chose pareille. Je ne méritais pas d’être délaisser de cette façon. Qu’as-tu à me dire pour ta défense ? — Pourquoi vouloir que je te donne mes raisons alors que tu es passé à autre chose ? Tu as fondé une famille, tu as une magnifique petite fille. Qu’est-ce que cela pourrait bien te faire à présent ? — Ne m’aimais-tu pas assez ? Est-ce la raison ? Enfin, dis-moi pourquoi ? Insiste-t-il en réduisant la distance entre eux. Le cœur de Candace s’affola lorsqu’elle le senti plus près d’elle. À cet instant, elle se remémora toutes les choses qu’ils avaient faites ensemble. Elle avait vécu le bonheur aux côtés de cet homme. Un bonheur qui n’avait duré que quelques mois. Rompre tous les liens avec lui avait été difficile pour elle, voire même éprouvant. — Tu m’as tellement manqué, tu sais ?, dit-il dans un souffle. Je vois que tu n’as aucune envie de me répondre. — Nathan... Il posa un doigt sur ses lèvres pour l’inciter à se taire. Il ne voulait plus rien entendre venant d’elle. La seule chose dont il avait besoin à présent en dehors de sa réponse, de ses explications était ses lèvres qui avaient eut don de l’ébranler toutes les fois où il les capturait. — J’éprouve un besoin irrépressible de t’embrasser Candace. Pour être honnête, je t’ai détesté toutes ces années, mais au fond, je nourrissais l’espoir de te revoir et de te désirer comme j’en ai envie. Le souffle coupé, Candace le fixa intensément. À la seconde où ses yeux avaient croisés les siens à la réception de l’hôpital, des flots de souvenirs s’étaient imposés en elle. Et lorsqu’elle s’était plus rapprochée de lui, les sentiments qu’elle avait crus enfoui s’étaient ravivés. Savoir qu’il éprouvait également après toutes ces années ces sentiments la bouleversait autant. — Qu’est-ce que tu racontes, enfin ? Soupira-t-elle. Ça ne se fait pas Nathan, désiré une autre femme alors que tu es marié ? — Tu es la raison pour laquelle j’ai quitté ma femme. J’ai cru que j’arriverai à t’oublier en épousant Verra, hélas, c’était plus fort que moi. Te rencontrer et enfin te perdre a chamboulé ma vie. Tu ne cessais d’occuper mes pensées et cela n’avait fait que détruire mon mariage. Verra avait toujours su qu’une femme était derrière le fait que je ne lui accordais aucune attention et que je ne prenais notre relation au sérieux, enfin si on peut appeler ça comme ça. Elle a demandé le divorce et ça été un grand soulagement pour moi lorsque j’ai signé les papiers. J’ai vécu un calvaire aux côtés d’une femme que je n’aimais pas. — Je suis vraiment désolée, dit-elle d’une voix sincère. Je n’aurai pas dû m’enfuir, mais je n’avais pas eu d’autre choix. — Tu aurais pu quand même me laisser un mot. Tu ne m’as laissé aucune chance de te retrouver. — Tu ne devrais pas me retrouver. — Et maintenant que je t’ai en face de moi, vas-tu disparaître à nouveau, me lançant dans l’incertitude ? Parce que je me suis toujours demandé si la raison pour laquelle tu t’es enfuie était parce que je ne te plaisais pas assez. Tu as sûrement trouvé mieux. En disant cela, il vérifia si elle ne portait pas d’alliance. Son attention Soudain sur ses mains, n'avait échappé à Candace. Elle enfouit ses mains dans les poches de son blouson. Cette situation, elle ne l'avait jamais songé la vivre puisqu’elle croyait que leurs chemins n'allaient jamais se recroiser à nouveau. Si seulement elle pouvait trouver un moyen d'échapper à son interrogatoire. — Tu ne portes pas d'alliance, lâcha-t-il en haussant les sourcils. La lueur de satisfaction qu'elle décela dans ses prunelles déclencha en elle une peur panique. Avait-il l'intention de la reconquérir ? Il devrait bien se douter qu'il ne pourrait avoir à nouveau aucune relation entre eux. Plusieurs années ce sont écoulées pour qu'ils se mettent à nouveaux ensemble. Des choses ont bien changé après tout ce temps. — Qu'espères-tu obtenir en t'assurant que je suis libre Nathan ? S'enquit-elle en froissant le visage. — Un b****r. Joignant le geste à la parole, il se pencha vers elle et captura ses lèvres. Une onde de panique traversa Candace lorsque ce baiser suscita en elle un v*****t désir. La sensation de ses lèvres brûlantes sur les siennes l'avait atrocement manqué. Elle ne tenta plus de se dégager de son étreinte, de la captivité de sa bouche. À mesure qu'il l'intensifiait, elle laissa échapper un gémissement de plaisir. Elle enroula ses bras sur son cou et se colla contre lui pour mieux savourer ce b****r. Dieu ! Qu'elle aimait ce qu'il faisait de son corps lorsqu’il se débarrassa de son blouson pour ensuite glisser sa main sous sa chemise. Dans la pièce devenue étrangement ambiante, la température ne cessait de grimper. Sans attendre, Nathan se mit à déboutonner la chemise de la jeune femme haletante. Il commença sensuellement par le premier et sur chaque parcelle de peau qui se révélait peu à peu, il ne manquait de déposer un b****r. Lorsqu’il découvrit la poitrine affriolante de Candace, il y enfouit son visage tout en poursuivant l'ouverture du vêtement féminin. Candace renversa la tête en arrière tout en enfonçant ses doigts dans les cheveux de l'homme qui la caressait si habilement. Les mains de ce dernier finirent par s'immiscer entre ses cuisses. Elle les écarta de plus en plus tel une invitation. — On ne devrait pas faire ça, chuchota la jeune femme les yeux clos et avec une voix peu convaincante. — Peut-être, mais tu le veux tout autant que moi. Alors qu'elle allait protester, Nathan reprit ses lèvres avec fougue, avalant ainsi ses gémissements. À deux, ils se débarrassèrent du chemisier de Candace avant de s'attaquer à la ceinture du pantalon taillé sur mesure. Le bruit de la braguette qu'on ouvrait se mélangea au son de leurs respirations lourdes et sifflantes. De temps en temps, ils séparaient leurs lèvres afin de s'admirer un instant. — Tu m'as manqué, susurra Nathan au creux de son oreille avant de la pénétrer habilement. Candace eut le souffle coupé autant par ses mots que par l'acte en lui-même. Elle fut ébranlée au point de partir à la renverse. Le dos désormais en contact avec la matière froide du bureau, elle vit Nathan se courber vers elle. Il était toujours habillé, elle aurait voulu que ce ne soit pas le cas afin de toujours sa musculature. Mais sa frustration s'envola vite dès lors que son amant amorça de lents et paresseux mouvement de bassin au cœur de sa féminité. Candace se força à soutenir son regard, elle ne voulait aucunement rater ce spectacle. Le regret allait sans doute venir après mais elle voulait d'abord profiter du moment présent. Nathan captura à nouveau sa bouche et elle griffa son dos à travers les tissus qui protégeaient celui-ci. Tout en lui susurrant de tendres paroles au creux de l'oreille, il lui malaxa la poitrine avant de descendre sa main vers sa féminité qu'il besognait toujours. Il se mit à torturer délicieusement son bouton d'amour au point de parvenir à lui arracher un premier o*****e vertigineux. Candace se cramponna fermement à lui tout en l'embrassant passionnément. Elle se sentait mouiller et fondre de plus en plus autour de sa masculinité, mais au plus grand jamais elle ne voulait que ce délicieux moment ne connaisse de fin. Nathan non plus ne voulait pas que ça s'arrête, mais c'était si bon qu'il peinait à se retenir. La tenir dans ses bras et lui f***********r, il ne l'avait pas prévu. Mais force était de constater que c'était toujours aussi fougueux entre eux malgré tout ce qui leur était arrivé. Il l'aimait toujours à la folie. Ce constat déclencha quelque chose de bestial en lui et il redoubla d'ardeur. Leurs gestes devinrent de plus en plus désespérés et enfiévrés. Candace qui se remettait à peine de son premier o*****e se sentit aspirée par une seconde vague encore plus violente. Sa féminité trembla autour de son amant et elle planta violemment les dents dans la chair de sa lèvre inférieure pour s'empêcher de hurler. Nathan ne se retint plus et se libéra en elle comme jamais auparavant. Le cœur battant, il continua à la cajoler et à l'embrasser même si Candace n'y répondait plus vraiment. Ce n'est qu'à ce moment que la lucidité revint l'habiter. Qu'avait-il fait ? Ils ne s'étaient même pas protégés. — Dis-moi que tu as aimé ce moment, implora Nathan en la fixant dans les yeux. Candace ne répondit pas. Pour elle c'était une erreur. Elle n'aurait jamais dû céder. Ce b****r avait littéralement effondré ses barrières. Elle se dégagea de son étreinte et rassembla ses vêtements éparpillés sur le sol. — Pourquoi cette réaction soudaine ? s'exclama-t-il en plissant le front. Candace ne pût retenir un frisson lorsqu'il la saisit par l'épaule. — Admet le, Candace ! Nous sommes toujours attirés l'un par l'autre. Ce qui vient de se produire prouve qu'il existe toujours une alchimie sexuelle entre nous. — Peut-être, mais cela n'aurait jamais dû se produire, marmonna-t-elle entre ses dents. — Je suis convaincu que si je t'embrasse à nouveau tu n'aurais pas la force de me repousser puisqu’il est évident que tu éprouves toujours la même attirance pour moi. — Va-t’en s'il te plait, implora-t-elle sentant la peur la gagner. — M'en aller ? Au risque de te perdre à nouveau ? Non, jamais ! *** Chargée de courses, Zara pénétra l'appartement et aperçut avec stupeur des bouteilles d'alcools et des paquets de céréales vides qui jonchaient le sol. Au milieu de tout ce bazar ce trouvait Candace, allongée sur le parquet, une bouteille à la main. Elle se précipita vers elle et la fixa étrangement. Qu'est-ce qui lui a pris de boire et de manger autant ? La dernière fois qu'elle l'avait vu dans cet état misérable, c’était au retour des obsèques de leur meilleure amie. Elle avait littéralement pris du poids en quelques semaines pour avoir mangé autant de nourriture. — Ah tu es rentrée ! Émit-elle d'une voix paresseuse. Elle se redressa, vacillant jusqu’à la cuisine. Zara la suivit, et l'observa retirer du réfrigérateur une boite de glace. — J'ai une faim de loup Zara. Tu sais ce qui me plairait en ce moment ? Une bonne pizza avec pleins d'olives dessus. — Qu'est-ce qui t'arrive Candace ? Il y a quelque chose qui te tracasse sinon tu n'aurais pas passé toute la soirée à manger toutes nos provisions. — Pourquoi penses-tu que je mange tout ce que je veux parce que quelque chose me tracasse ? — Je te connais si bien. Quand tu as mal tu manges pratiquement tout. — Dis Zara, es-tu heureuse ? Demanda-t-elle en prenant siège. — Pourquoi me demandes-tu ça subitement ? S'enquit Zara en plissant le front. — Parce que tu portes un enfant. Tu... Tu vas bientôt être mère. N'est-ce pas incroyable ? Et moi je serai la tante de ce petit bout de chou dans ce ventre. Tu es heureuse, non ? Sinon moi, je le suis. — Je pense que tu as besoin d'un café à la place de cette glace Candace. Je vais t'en préparer et en le buvant tu me raconteras tout. — Non, viens là Zara, dit-elle en la retenant. Assieds-toi, s'il te plait. En la dévisageant longuement elle prit siège à côté d'elle. — Je vais juste me contenter de ça Zara. Par besoin de te déranger pour moi. À présent tu ne feras plus aucune tâche ménagère et Je travaillerai doublement pour que toi et ce enfant ne manquiez de rien. — C'est gentil, Candace, mais ne crois pas que j'approuverai cette décision. Je peux m'en sortir toute seule. — Tu dis ça maintenant parce que tu te sens légère comme une plume et que tu peux te trimballer n'importe où, mais viendra le moment où tu commenceras par prendre du poids et que ce ventre deviendra énorme. Là tu vas reconsidérer ma décision. — Peut-être, mais j'aurai largement le temps pour faire des économies. Aujourd’hui j'ai eu ma première paye. J'ai dépensé l'argent sans me soucier du lendemain dans une boutique pour bébé. — Ah parce que tu connais déjà le s**e du bébé ? Tu es incroyable Zara. Tu te procures des vêtements pour bébé sans avoir une idée du s**e de ton enfant. — Et alors ? Ça ne m'a pas du tout dérangé de prendre en même temps des vêtements masculins et féminins. Mon excitation ne m'a pas permis d'attendre l'échographie pour connaître le s**e de mon bébé lorsque j'ai aperçu la boutique au coin de la rue. Tu aurais dû me voir sortir de la boutique, les bras chargés de toutes ses emplettes. — Au moins dévaliser cette boutique t'a fait du bien. Depuis ce drame, c'est bien la première fois je vois une étincelle de joie dans ton regard. Fais-moi voir ce que tu as acheté, s'il te plait. — Tu vas d'abord m'avouer ce qui ne va pas Candace. — Ah Zara ! Ne peut-on pas remettre cette discussion pour plus tard ? — Non ! Candace poussa un soupir en passant une main irritée dans sa chevelure. Elle avait presque oublié son chagrin en parlant du bébé qu'attendait son amie. — Alors ? S'impatienta Zara. — J'ai revu Nathan et on a couché ensemble. Voilà ! C'est dit. — Attends ! Quoi ? S'exclama Zara choquée. — Ne fais pas cette tête s'il te plait. Je me sens déjà assez mal de m'être laissée emporter par mes émotions. — Mais dans quelle circonstance vous vous êtes revus ? — À l'hôpital. Il était accompagné de sa fille que j'ai examiné. — Oh ! Il a une fille ? Et donc tu es allée jusqu’à coucher avec un homme marié ? — Laisse-moi finir avant de te mettre à me juger avec ce regard. — Je ne te juge pas, rétorqua-t-elle vivement. — Si, tu le fais, peu importe. Il n'est plus marié. — Qu'est-ce que ça t'a fait de le revoir ? — D'abord j'ai cru que mon cœur allait exploser quand je l'ai aperçu à la réception de l'hôpital. Je suis allée même jusqu’à proposer d'examiner cette petite sachant très bien que j'aurai droit à des remontrances de sa part pour l'avoir quitté sans lui laisser un mot. Je voulais tout simplement le revoir, lui parler même si au fond je ne savais pas quoi abordé avec lui. Puis à la seconde où il m'a jeté ce regard glacial j'ai tout de suite regretté, mais je ne pouvais aucunement faire machine arrière. Elle s'accorda quelques secondes pour manger toute la glace qu'elle avait en main. Ses émotions avaient le pouvoir de déclencher sa faim. La boite de glace à présent vide, elle se leva et ouvrit le réfrigérateur pour en ressortir un grand bol de soupe. — Je lui ai écrit une ordonnance et il m'a remercié avant de repartir avec sa fille, reprit-elle en s'activant à chauffer la soupe dans le micro onde. J'étais soulagée de le voir partir sans qu'il ait abordé le sujet sensible, mais en même temps je me sentais peinée de le voir agir comme un étranger. Il ne voulait pas remuer le passé, après tout il avait une fille, une famille à présent et plus rien nous liait. Enfin, c'est ce que je me disais avant qu'il revienne frapper à cette porte. Elle revint s'asseoir sur son siège avec son bol de soupe et commençait à la manger sans modération. — Tu sais quoi ? J'ai été surprise quand il m'a avoué que j'étais la cause de son divorce. Il n'avait pas réussi à m'oublier pourtant moi je l'ai fait puisque c'était ce qui était le mieux pour moi. — Tu voulais passer à autre chose que de t'enfermer dans ces souvenirs qui n'arrêtaient pas de te faire souffrir. Je me suis toujours voulue d'être la cause de ton chagrin. C'était de ma faute si tu étais obligée de rompre tous les liens avec lui. — Je t'ai dit plusieurs fois que tu ne devrais pas t'en vouloir. Tu avais plus besoin de moi et les circonstances ne me permettaient pas de le mettre au courant de la situation. Si je devais recommencer, c’est-à-dire mettre de côté ma relation amoureuse pour te venir en aide je le ferai sans hésiter. Zara se leva de son siège, se posa derrière son amie et enroula ses bras autour de ses épaules. — Je suis vraiment chanceuse de t'avoir près de moi Candace. Je t'aime, tu sais ? Murmura-t-elle en déposant un b****r sur le creux de sa tête. — Je ne peux qu'être tout le temps à tes côtés. Tu es ma sœur. — Ça t'a plu d'être dans les bras de Nathan ? — Beaucoup, j'ai aimé ce qui s'est produit entre nous même si je l'ai fait croire que c'était une erreur ? — Une erreur ? Pourquoi l'as-tu fait croire cela ? — Tout simplement parce que j'ai peur de le décevoir à nouveau. À suivre...

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