II. Les livrées Quand tout le monde fut réuni dans la maison, on ferma avec le plus grand soin les portes et les fenêtres ; on alla même barricader la lucarne du grenier ; on mit des planches, des tréteaux, des souches et des tables en travers de toutes les issues, comme si on se préparait à soutenir un siège ; et il se fit, dans cet intérieur fortifié, un silence d’attente assez solennel, jusqu’à ce qu’on entendit au loin des chants, des rires et le son des instruments rustiques. C’était la b***e de l’épouseur, Germain en tête, accompagné de ses plus hardis compagnons, du fossoyeur, des parents, amis et serviteurs, qui formaient un joyeux et solide cortège. Cependant, à mesure qu’ils approchèrent de la maison, ils se ralentirent, se concertèrent et firent silence. Les jeunes filles, enf