III. Le mariage Aussitôt le chanvreur tira la cheville de bois qui fermait la porte à l’intérieur : c’était encore, à cette époque, la seule serrure connue dans la plupart des habitations de notre hameau. La b***e du fiancé fit irruption dans la demeure de la fiancée, mais non sans combat ; car les garçons cantonnés dans la maison, même le vieux chanvreur et les vieilles commères se mirent en devoir de garder le foyer. Le porteur de la broche, soutenu par les siens, devait arriver à planter le rôti dans l’âtre. Ce fut une véritable bataille, quoiqu’on s’abstint de se frapper et qu’il n’y eût point de colère dans cette lutte. Mais on se poussait et on se pressait si étroitement, et il y avait tant d’amour-propre en jeu dans cet essai de forces musculaires, que les résultats pouvaient être
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