VII Les confidences d’une perleLes poètes et les romanciers ont chanté le départ du conscrit, le départ du marin, le départ pour la chasse, pour la pêche, pour la moisson, pour la vendange, celui du jeune et beau Danois pour la Syrie, celui de Malbrough qui s’en vat en guerre. Je n’ai jamais lu un chapitre de roman, un poème, un sonnet exclusivement consacrés à la peinture d’un départ bien autrement poétique, bien autrement gracieux surtout que celui de Malbrough et de Danois, je veux parler du départ pour le bal. Vous êtes dans un salon, les lustres étincellent, les fleurs courent en guirlandes, en bouquets le long des murs, l’orchestre prélude en accords entraînants, les portes s’ouvrent à deux battants et livrent passage à des femmes peu velues sans doute, mais vêtues, pour si peu que