IIChaque jour ses servantes l’éveillaient sitôt que la lumière avait commencé de se répandre au dehors. Elles la lavaient, elles la parfumaient avec soin, elles changeaient ses vêtements. Elles lui faisaient endosser une chemise de soie blanche, à raies bleu pâle ou rose pâle, avec des broderies au bas des manches, autour du cou, terminées par deux croix, l’une dans le dos, l’autre sur la poitrine. Une ceinture de soie ou de mousseline serrait cette tunique à la taille. Par-dessus, l’enfant se drapait dans une chamma de coton, transparente comme un haïk. Si le froid était vif ou si elle devait se rendre à quelque cérémonie, elle s’enveloppait encore d’une pèlerine de satin noir, à franges d’or. Et toujours elle enfilait gaîment dans des sandales de maroquin ses petits pieds déjà habillés d