XIÉvidemment quand il m’avait aperçu sur la toiture de son église, Ménélik avait deviné que je me préparais à lui présenter quelque requête. Il se souvenait de mes demandes d’autrefois, il pensait que je désirais reprendre au Dabous ma chasse aux éléphants, interrompue trois années plus tôt par la nécessité d’aller dresser pour lui la carte du pays des Beni-Changoul. Il dit spontanément : – Je te préviens que les éléphants deviennent tous les ans plus sauvages. Il te faudra pousser encore plus loin qu’à ton premier voyage si tu veux courir après eux. Je provoquai chez l’Empereur un étonnement qu’il ne cacha point en lui disant que je ne songeais à poursuivre ni l’éléphant, ni le buffle, mais que j’étais sur la piste d’un livre que je désirais passionnément atteindre. Le visage de Hailé