IVPendant trois jours, dans le Guébi, les femmes, les jeunes filles dansèrent au son des tambourins. Pendant tout ce temps, l’invisible époux festoyait avec l’Empereur dans la salle de l’Adérache. Et, jour et nuit, les chants des officiers et des soldats, égayés par le tedj, répondaient par-dessus les murailles, aux lointaines provocations des femmes. Cependant l’Empereur avait composé pour sa petite-fille une maison complète qui allait l’accompagner dans sa nouvelle résidence : il avait voulu choisir lui-même ses officiers, ses soldats, ses chevaux, ses mulets, son intendant, son trésorier, son secrétaire et jusqu’à son portier. On avait décidé que, outre la duègne, elle serait accompagnée par son confesseur et par le vieux moine qui continuait de l’instruire. – Car tu te souviendras, d