Douces tortures, violentes passions

Les préparatifs

Une semaine après l'anniversaire, Prude et Mélanine étaient arrivées. Elles n'étaient là que pour trois jours. Le trio comptait bien mettre à profit ce temps pour rattrapper tout ce qu'elles avaient à se dire. Iris qui ignorait royalement Ismaël avait décidé d'aller passer du temps avec ses copines. Après avoir fait un laconique message à Ismaël pour le prévenir qu'elle ne serait pas là pendant trois jours, elle fit son sac et s'en alla. Avec ses copines, Elles se retrouvaient chez la grand mère de Mélanine.

- Miss raconte nous tout. Dis Iris à Prude.

- Y a rien à savoir hein. Je suis juste très contente de vous retrouver les filles. Ça fait du bien je vous assure.

- Que se passe t il ? Il y a quelque chose de changer chez toi. Remarqua Mélanine.

- Tu as raison. Renchérit Iris. Ça va avec Boris ou tu lui fais toujours des misères ?

- Ah les filles avec Boris ça va. Vous savez depuis la dernière fausse couche, les choses ne sont plus vraiment comme avant. Moi même je me sens diminuée

- Prude non ne dis pas ça ma chérie. Toi même tu sais que c'était un malencontreux accident. Tu es encore jeune ma chère et des enfants tu en auras par essaim. Ne te mets pas dans cet état d'esprit défaitiste. La consola Mélanine.

Prude éclata en sanglots ce qui surpris ses amies. En effet, Prude était la moins émotionnelle des trois peu importe la situation elle gardait sa tête froide au pire des cas, elle éclatait de rire mais depuis qu'elles s'étaient retrouvées prude était plus qu'une madeleine. Iris leva la main pour toucher son amie mais celle ci se leva rapidement et se rendit aux toilettes où on l'entendait rejeter tout son circuit intestinal. Mélanine et Iris s'echangèrent des regards complices et éclatèrent de rire.

- Prude ramène tes hormones ici et viens nous dire. Lança Iris

- Riez, riez bien de mon malheur. Je sais que j'ai mangé quoi ? En le disant, elle recommença à pleurer.

- On va à la pharmacie madame et plus vite que ça. Ordonna Mélanine.

Sans lui laisser le temps, les filles sortirent de la concession. Au retour, elles demandèrent à Prude de faire un test de grossesse qui s'avéra être positif.

- Je bois le coca. Lança Iris

- Et moi une ICE et c'est Prude qui paye. Reprit Mélanine.

Elles passèrent la journée à célébrer la grossesse de Prude et la promotion de Mélanine. Ce fut une très belle journée. Elles s'endormirent le coeur apaisé.

****

- C'est comme ça qu'il m'a annoncé que la dot c'est le mois prochain.

Les filles s'étaient levées de bonne heure et avaient commencé à cuisiner Iris de questions. Elle leur raconta les derniers événements avec Ismaël. Vu qu'elles ne se cachaient rien, elle leur raconta ses infidélités, ses mensonges, ses humeurs, sa Violène bref ce qu'était devenu son bel Ismaël. Ses amies étaient choquées.

- Elle est carrément venue te narguer a domicile avec sa grossesse ?

- Comment Ismaël a pu te faire un truc pareil ?

- Je suis dégoûtée.Nous qui t'envions d'avoir décrocher le gros lot.

- Ah oui les filles c'est ce que je vis. J'hésite même avec cette histoire de dot mais je suis partagée.

****

Le séjour des filles prit fin et Iris retourna chez elle. Tout au long du séjour, Ismaël n'avait pas essayé de la joindre elle non plus. Quand elle arriva chez elle, tout était en ordre. Ismaël était déjà rentré. Dans sa chambre elle remarqua une paire de babouche mal dissimulée dans un coin.

- A qui sont ces babouches ? Demanda t elle ?

- Bonsoir et bonne arrivée princesse. Quelles babouches ? Rétorqua l'homme.

Il se pencha et vit les muffles mises en cause.

- Mais ce sont les tiennent norrrrrrr ?

- Non elles ne sont pas à moi. Dit-elle sur la défensive.

- Je ne sais pas quoi dire alors. Est ce que je porte le genre de babouches ci alors ?

Furieuse, Iris attrappa les babouches, les découpa et les brûla.

- Tu ne fais pas les choses à moitié chérie. Plaisanta l'homme mais Iris ne décolèra point d'une ride.

Le couple avait repris sa vie. Iris maintenait une distance évidente entre son compagnon et elle. Ils ne s'adressaient la parole qu'en présence d'étrangers et à deux, elle l'évitait. Quand il était au salon elle était dans la chambre et vice versa. Elle passait de plus en plus du temps dehors, dormait soit trop tôt soit vraiment très tard. Tous les moyens étaient bons pour ne pas se retrouver la même pièce que son compagnon. Du côté de ses parents, les préparatifs de la dot suivaient leur cours. Iris laissait faire les choses car elle ne voulait pas décevoir ses parents. Il avait d'ailleurs été décidé que la dot serait suivit de l'acte civil. En réalité, elle ne voulait plus entendre parler de cette relation. Chez elle, elle avait réduit ses rapports avec Ismaël au stricte minimum. Elle ne lui demandait absolument rien et vivait avec lui comme ci elle était en collocation. Elle faisait à manger et servait Ismaël puis elle s'en foutait qu'il mangeât ou non. Elle s'enfermait dans la chambre tant qu'il était au salon et venait s'affaler sur le canapé jusqu'à pas d'heure.

C'est dans cette ambiance que les préparatifs du mariage avançaient chez le couple. Ismaël faisait les achats, il s'assurait que sur la liste de dot rien ne manquât. Il était en étroite collaboration avec les parents de d'Iris qui ne s'intéressait même pas un peu à tout ce qui se passait autour d'elle. Elle assisterait à son propre mariage comme une simple spectatrice et avait délibérément choisi de ne poser aucune question, de ne donner aucun avis et de ne pas en parler avec Ismaël. D'ailleurs elle ne comprenait pas pourquoi il s'entétait à poursuivre cette mascarade.

La date fatidique approchait et Mme Zé fit appeler sa fille.

- Ma mère. Tu sais que tu es ma mère n'est ce pas.Commenca la maman d'Iris.

- Oui mama je sais.

- Si tu le sais alors parle moi. Moi ta fille je m'inquiète...

Iris voulut la couper mais elle l'arrêta en levant la main.

- Je n'ai pas fini stp. Dis moi ce qui se passe parce je sais qu'il se passe quelque chose. Ton mariage est dans moins de deux semaines. Jamais je ne t'ai entendu demander comment évoluent les choses. C'est ton fiancé qui est au four et au moulin on dirait que ça ne t'intéresse pas où bien que c'est le mariage de quelqu'un d'autre. Je ne sens pas en toi l'excitation et l'enthousiasme d'une future mariée au contraire de toutes les histoires des mariages je n'ai jamais vu une telle désinvolture.

- Mama je ne veux pas me marier. Ismaël n'honorera pas ce mariage comme cela se devra. Récemment j'ai découvert qu'il entretient depuis des années une relation avec une fille du nom de Violène. Avec elle, ils ont une première fillette de quatre ans je crois et actuellement elle est encore enceinte. Il m'a déjà frappée une fois à cause d'elle et notre quotidien est devenu un calvaire pour moi.

Sa mère était scandalisée par ce qu'elle entendait mais préféra se murer dans le déni.

- Il faut prier. Est ce que tu pries même ? Le mariage a toujours un tas de persécution qui le précèdent. Ce n'est pas toi c'est tous les mariages qui sont comme ça. Si c'est le Ismaël que j'ai vu ici sache que ce garçon t'aime en plus on ne peut plus rien arrêter. Toute la famille est déjà au courant que tu te maries. on va faire comment avec tout ce qui a déjà été préparé. Toi même tu vois que malgré les délais ton père et moi on a tout fait. Parfois on se marie sans aimer son partenaire hein et après on entre à l'école pour apprendre à l'aimer.

- J'ai compris mama. Je ne vous ai jamais demandé d'annuler tout ce que a été fait jusqu'ici, c'est juste que je préfère ne pas m'impliquer c'est tout. Il faut que je rentre Mama je suis fatiguée.

- Mange après tu prendras la route.

- Merci petite maman.

Un peu plus tard elle prit la route. Avec les embouteillages, elle n'arriva pas tôt à la maison. Lors qu'elle y arriva, elle trouva son fiancée devant la télé, elle l'ignora et se dirigea directement dans la chambre et s'y enferma. Elle était passée devant lui sans un regard, aucune considération, ni même attention. Pour lui, elle n'éprouvait que du dégoût et du mépris.

Ismaël avait besoin de parler avec sa fiancée. depuis près d'un mois, ils ne s'étaient échangé que des formalités sans plus. Iris bloquait toute tentative de désamorçage de la situation. Elle n'avait plus confiance en lui et il le savait. L'homme se leva pour rejoindre sa compagne dans la chambre. Quand il arriva, il trouva les lumières éteintes. Il savait qu'Iris ne dormait pas il était bien trop tôt mais elle avait tout éteint pour l'éviter comme à son habitude. Il s'assit dans le noir.

- Ma chérie, je sais que tu ne dors pas. Je sais que tu me détestes que tu m'en veux et je te comprends mais stp nous allons nous marier et je voudrais que nous fassions un effort princesse. Je ne sais plus dans quelle langue te demander pardon. Je ne sais plus quoi faire pour que les choses redeviennent comme avant. J'ai été un imbécile et je t'ai maltraitée sans trop réaliser le mal que je te faisais. Pardonne moi ma précieuse.

Iris était toujours inerte sur le lit et dans le noir.

- Si tu ne veux pas te marier je comprendrai. Continua Ismaël. Si tu me demande de tout arrêter aujourd'hui j'aurai mal mais j'arrêterai tout. Mais je te supplie redonne nous une dernière chance stp. Tu penses que tu t'es trompée de mari mais laisse moi te prouver que je suis toujours le même. Que même si tu me reconnais plus je peux changer et devenir meilleur.

A tout ce discours Iris écoutait dans un silence de cimetière.

- Iris ???? Ismaël se disait qu'il parlait seul. Iris ????? Ma petite fleur ???? Stp tu me manques. Ta voix, ton rire, ton regard, tes blagues, ta folie me manquent. Chérie ton corps me manque. J'ai envie de toi laisse moi te toucher. Je veux sentir tes mains parcourir mon corps. Laisse moi te redécouvrir ma poupée.

La voix d'Ismael était rauque, sombre et cassée ce qui la rendait encore plus sexy. Plus il parlait, plus Iris se sentait trahie par son corps. Mal à l'aise elle se leva pour aller se coucher au salon, Ismaël alluma.

- Chérie excuse moi de t'avoir réveiller. Recouche toi c'est moi qui ira au salon aujourd'hui. Merci de m'avoir écouté. Bonne nuit.

Ismaël sortit non sans avoir jeté un coup d'oeil furtif à sa compagne. Cette dernière resta coi sur le lit. Tout son corps lui cria de le retenir mais son orgueil bafoué prit le dessus. Ismaël sortit de la chambre et alla rallumer la télé au salon. À minuit, la télé était toujours allumée. Il se faisait très tard, la maison était silencieuse mais aucun de ses habitants ne dormait. La porte de la chambre était toujours mi ouverte, Iris tournait sur le lit. Elle tournait encore quand elle sentit une présence dans la chambre.

Ismaël se tenait à l'entre bâillement de la porte et observait sa fiancée dans le noir.

- Ismaël je sais que c'est toi arrête de me faire peur et viens te coucher. Tu fais quoi comme ça comme le mauvais esprit ? Ton totem c'est le hibou même si on me dit quoi.

- Je ne veux pas te déranger.

- Dis donc viens te coucher. En restant la tu me déranges encore plus. Viens te coucher.

Iris alluma. Ismaël s'approcha doucement du lit. Ses yeux plongés dans ceux de sa fiancée leurs regards s'hynotisaient l'un l'autre. il prit sa fiancée dans ses bras.

- Tu manques murmura t il

- Ismaël... je...

- Iris stp.

Il lui embrassa le cou, le visage, les seins le ventre. Ses baisers etaient impatients, pressants, il serraient tellement fort la jeune fille qu'il manqua de l'étouffer. Ils firent l'amour toute la nuit. Il le fallait bien. Tous les deux avaient tellement de tensions à évacuer, ils avaient tant d'amour à faire,tant de nuit à rattrapper. Ce soir, ils feraient l'amour comme des forcenés et demain, ils parleraient.