Ça faisait cinq mois que nos héros étaient mariés et tout se passait assez bien. Iris était la parfaite petite épouse. Son emploi du temps se réduisait à très peu d'activités. Elle allait au boulot, revenait, faisait la cuisine, rangeait la maison pour qu'elle soit toujours parfaite car son prince charmant détestait la saleté et le désordre. Quand son mari revenait du boulot, elle prenait soin de lui et lui faisait son repas puis ils allaient se coucher en se racontant leur journée. Le weekend, Elle allait voir ses parents et parfois rendait visite à ses amies. Le tableau du couple heureux aurait pu être complet si Iris avait pu avoir la chance d'annoncer ne serait-ce qu'un petit retard à Ismaël mais des années après leur rencontre et des mois après leur mariage toujours rien. Cette situation parfois créait des tensions dans le couple mais elles se resorbaient toutes seules.
Un jour alors qu'ils étaient couchés au salon dans leur position préférée, le téléphone d'Ismaël se mit à sonner avec insistance mais ce dernier préféra ne pas décrocher. Non pas qu'il savait qui appelait mais quand il revenait du boulot, il préférait souvent éviter le téléphone qui leur avait causé tant de problèmes. La personne à l'autre bout du fil ne semblait pas vouloir laisser tomber. Les coups de fil étaient suivis de messages puis elle relançait avec les appels. Agacée, Iris prit le téléphone et sa mine changea aussitôt. Violène venait de faire vingt trois appels manqués et sept messages.
«cette fille est une vraie folle.» Pensa Iris.
- Allô ?????? Elle se préparait à lui passer le savon qu'elle méritait.
- Tu es tellement mal élevée toi là. Qui te donne même souvent la permission de décrocher quand j'appelle. Passe moi mon mari. Violène n'avait pas laisser Iris placer un seul mot.
- Bonsoir Madame. Mon époux ne souhaite pas décrocher le téléphone. Vous devriez le savoir vu que vous racollez sa vie depuis bien des années. Actuellement, il est à la maison avec son épouse et souhaite vraiment se reposer. Là où il vous donne souvent rdv, allez l'y attendre. Mais pour le moment bien vouloir ne plus nous importuner. Je vous remercie.
Iris avait parlé posément et de insistait sur presque toutes les syllabes de son propos. Cette sérénité choqua Ismaël et Violène qui resta bouchée bée de l'autre côté du téléphone.
- Je... Begaya Violène.
- Nous n'avons plus rien à nous dire. Bonne soirée MADEMOISELLE. Elle se tourna vers Ismaël le regard noir :
-Déverrouille ton téléphone. Intima t elle.
- Heu... Je... Commença t il
- Je ne suis pas d'humeur. Déverrouille ton téléphone. Nous allons tous voir ce que contient ces multiples messages. Tiens déverrouille le. Il se passe même quoi avec cette fille tu ne m'as pas dit qu'entre vous c'était fini ? C'est quoi ce harcèlement ?
Iris était rouge de colère. Depuis qu'ils étaient mariés, elle fermait les yeux sur certains agissements de son mari. Pour elle, maintenir la paix dans son foyer était plus que vital en plus Ismaël faisait tout pour que ses petites affaires n'entravent pas la tranquillité de son foyer. Il savait pertinemment que s'il déverrouillait son téléphone, la soirée qui avait bien commencé allait certainement finir en sucette. Son épouse d'habitude ne s'intéressait pas à son téléphone, elle le fouillait rarement, il lui arrivait de décrocher certains appels, mais la plus part du temps, quand son téléphone sonnait, elle le lui passait. Ce soir, Iris était dans tous ses états. Il lui avait juré qu'avec Violène, il n'y avait plus rien à part la relation de parents qu'ils entretenait pour le bien de leur enfant. Iris ne l'avait pas cru mais comme depuis elle n'avait plus eu des nouvelles de cette fille, le comportement de son mari avait fini par la convaincre. Ce soir, cette fragile confiance venait encore de prendre un coup et Iris était décidée à voir ce que cachait son mari.
- Ismaël ton téléphone.
- Chérie stp calme toi. Tenta vainement Ismaël.
- As tu des choses à cacher ?
- Mais non Princesse. C'est juste que je ne veux pas gâcher cette soirée.
- Ismaël. Éclata Iris. Tu ne veux pas gâcher cette soirée ? Elle est déjà gâtée je te signale. La mère de ton enfant se comporte comme si elle avait tous les droits sur toi. Je comprends que jusqu'à présent, je ne t'ai pas encore comblé de ce côté là, mais de grâce ne me mets pas mal à l'aise avec cette fille.
- Elle m'a dit qu'elle voulait de l'argent pour les soins de l'enfant et je ne le lui ai pas encore envoyé. Je fais tout ce que je peux pour que Violène ne te dérange pas chérie fais un effort pour me comprendre.
- Quoi !? Moi faire un effort ? Ismaël ? Moi faire un effort ? C'est moi qui t'envoie tremper ton homard dans son calice ? C'est moi qui fait de toi un infidèle ? Tu es responsable de tes actes et de leurs conséquences alors assume.
- Iris n'exagère pas. Tu commences à m'agacer. Tout ça est de ta faute. Une femme ça fait des enfants Madame mais toi tout ce que tu fais c'est t'occuper de toi et de toi seule. Il faut que tu comprennes que Violène est la mère de mes enfants et en tant que tel tu dois la respecter et faire avec. Remets moi mon téléphone je vais me coucher et c'est la dernière fois que tu le touches. Ça commence à bien faire là.
- Ah bon ? La mère de tes enfants ? Parce que maintenant tu reconnais que vous en avez plus d'un c'est ça ?
- Oui ! Tu veux tout savoir ? Oui nous avons plus d'un enfant. Ça te va ? Nous en avons deux. Et ce sont MES EN-FANTS. D'ailleurs je compte les récupérer et prépare toi, elles viendront passer le weekend ici que ce te plaise ou non.
- C'est ce qu'on verra Monsieur. C'est qu'on verra.
- Ne me mets pas au défi. Iris je dis tu exagères. Je crois encore qu'ici c'est le chez moi et mes enfants ont autant le droit d'y vivre que toi.
- C'est ce que tu voulais m'annoncer depuis ? Je répète c'est ce qu'on verra.
Iris avait balancé le téléphone sur Ismaël et c'était réfugiés dans la chambre. Son mari ne perdait rien pour attendre. Le lendemain matin, elle était toujours énervée Ismaël aussi visiblement car il avait passé la nuit au salon. Après avoir discuté avec Violène, il s'était assoupi et avait dormi jusqu'au matin.
La semaine s'était écoulé sans accrochage. Personne n'adressait la parole à l'autre. Iris faisait à manger et dressait la table puis allait se coucher. Ismaël quant à lui rentrait de plus en plus tard, des fois, il passait la nuit dehors mais pour le moment, elle s'en foutait pas mal de ses faits et gestes. La bombe qui couvait allait bientôt exploser.
****
Un samedi matin alors qu'Iris se préparait à faire le ménage, on frappa à la porte. Se dirigeant vers la porte, elle crut percevoir dehors la voix de Violène, celle d'une enfant et les gazouillis d'un bébé.
- Qu'est ce que tu fais là ? Demanda Iris avec autorité à une Violène qui la regardait avec mépris.
- Je suppose qu'elle est venue laisser les enfants pour le weekend. Dit une voix derrière.
c'était Ismaël qui avait répondu à la place de Violaine. il se tenait là derrière la jeune fille vêtu d'un pantalon l'homme blanc et d'un débardeur de la même couleur les mains dans les poches. il avait les joues creuses et les yeux cernés, iris réalisa que cela faisait plusieurs semaines qu'elle n'avait pas vraiment posé son regard sur son mari et constatant avec une légère tristesse dans l'âme que celui-ci avait changé. Il avait un peu maigri ses yeux étaient rouges et bouffis, son regard s'était assombri et son sourire s'était effacé. Ce pourrait il que leur situation actuelle soit à l'origine de cet état de délabrement ?
- Et qu'est-ce qu'elle est venue faire là ? Demanda Iris agressive à son mari.
- Comme je te l'avais dit dorénavant les enfants passeront des weekends ici. Laisse les passer stp.
Violène savourait la scène. Sa rivale qui avait cru avoir tout gagner en se mariant était en mauvaise posture. Son projet était d'imposer ses enfants au couple et en les imposant, elle s'imposait par la même occasion et tôt ou tard elle finirait par récupérer Ismaël. Iris se mit de côté pour laisser passer les enfants mais bloqua le passage à sa rivale quand celle ci voulut elle aussi entrer.
- Ismaël. Dit Violène. Stp renvoie mes enfants on rentre ou alors tu demandes à ton congélateur ci de me laisser passer. Je dois voir dans quel environnement mes enfants passeront le weekend.
- Iris, tu bloques le passage stp fais la passer.
- Isma... Commença la jeune fille.
- Ne discute pas avec moi. Coupa sèchement Ismaël. Pour le moment je ne veux pas t'entendre.
- Ok excusez moi.
Iris s'excusa et se retira dans la chambre. Violène jubilait de cette situation. Elle comptait récupérer Ismaël par tous les moyens et ses filles étaient sa porte d'entrée son billet retour dans la vie de l'homme qu'elle convoitait. Il voulait des enfants et elle les lui en avait fait et d'ailleurs elle attendait leur troisième enfant ce que même Ismaël ignorait. Ses filles étaient là prunelle des yeux de leur père. Elle lui faisait du chantage et n'hésitait pas à le priver de ses enfants quand il ne cédait pas à ses caprices.
Iris pleurait en silence dans la chambre quand Ismaël y pénétra. Il ne lui accorda pas le moindre petit regard se changea et rejoignit sa famille au salon. Après avoir passé plus d'une heure Violène était finalement partie. Laissant des consignes bien précises à sa fille aînée. En effet la fille aînée avait pour mission de nuire à Iris de créer les tension entre sa belle mère et son père ce qu'elle faisait très bien d'ailleurs. Plus tard dans la soirée, Iris était toujours dans la chambre mais Ismaël ne semblait pas se préoccuper de l'état de sa jeune épouse il prit son bain et apprêta le repas pour ses filles et lui il avait quand pris soin de mettre une assiette pour son épouse mais celle ci ne fit pas son apparition. Le repas terminé, ils se mirent un film et avant la fin du film les deux fillettes étaient déjà dans les bras de Morphée. Leur père les souleva délicatement et alla les déposer dans leur chambre avant de se rendre dans la sienne.
Le lendemain, il se leva de bonne heure et alla courir. Au retour, il trouva les filles dans la cour, leur robe tachetée. Il se mit à chercher son épouse qui visiblement n'était pas à la maison. Iris s'était rendue à l'église. Le coeur n'y était pas vraiment mais elle ne voulait pas rester à la maison. Quand elle rentra, Ismaël l'attendait les poings serrés. Elle voulut emprunter le couloir pour se rendre dans la chambre et s'y en fermer comme à son habitude mais l'homme lui barra le chemin.
- D'où viens tu ? Demanda-t-il.
- De l'église. Je voudrais passer stp.
- De l'église ? C'est quelle église ou tu vas en laissant mes enfants seules à la maison ? Même leur faire à manger tu ne l'as pas fait et tu me dis que tu viens de l'église ?
- Ismaël je voudrais aller me reposer. C'est toi qui a décidé sans mon accord de faire venir tes enfants je suppose que tu savais à quoi t'attendre. Tu peux faire venir leur mère hein pour qu'elle s'occupe d'elles ça ne me dérange pas.
A ces mots, Ismaël avait vu rouge. Toute la frustration accumulée depuis plusieurs mois déjà avait trouvé un prétexte pour s'exprimer alors sa main droite s'abattit sur la joue de sa compagne. Avant que cette dernière ne réalise ce qui venait de se passer, son mari lui asséna une seconde gifle qui la propulsa contre le mur. Il fonça sur elle et l'attrapa par les cheveux et entreprit de la trainer dans la chambre pour épargner à ses filles d'assister plus longtemps à ce spectacle v*****t. Dans la chambre, il roua de coups la pauvre Iris qui tentait de se défendre tant bien que mal.
- Je vais t'enseigner le respect dans cette maison. Je te parle et tu me réponds devant mes enfants ? Tu es incapable de prendre soin d'un foyer et tu oses me répondre devant mes filles ? Depuis le matin une femme mariée est dehors. La cuisine tu ne fais les enfants sont sales et tu oses répondre mal élevée. Vociféra Ismaël.
Il sortit de la chambre laissant une Iris mal en point qui gisait presque inconsciente au sol.
Comment en étaient-ils arrivés là ? Ni lui ni elle n'avait de réponse à cette question mais toujours est-il que leur allait de mal en pire.