Chroniques de Mister Nobody

KArma 3

_Bien sûr j'en serai ravi !

De là on a commencé à rentrer ensemble, à beaucoup discuter et bizarrement je me sentais moi-même avec elle. Elle a changé certains de mes petits défauts, je saluais, je souriais, je m'asseyais près d'elle au lieu de derrière. Je me sentais bien, je me sentais changé, en une seule expression à la fois bête, sordide et pleine d'illogie, j'étais tombé amoureux. J'ai commencé à l'accompagner jusqu'à chez elle avant de reprendre le bus et de retourner chez moi, je l’appelais souvent. J'étais prêt à être honnête, à me vouer à une fille et à rester avec elle et je voulais lui faire la cour à la fin de l'année scolaire, j'avais le trac durant toute l'année mais cette fois j'étais décidé. C’était la première fois que je devais faire la cour avec de réels sentiments, j'avais décidé d'aller chez elle. C'est ce que je fis et devant la porte, j'avais rassemblé tout mon courage, j'avais mis mon parfum le plus odorant, porté mes plus beaux habits... Je n'étais jamais entré dans la maison et je ne savais pas trop quelle serait sa réaction. Quand j'ai sonné j'ai eu la surprise de ma vie. La personne qui m'a ouvert la porte était l'une de mes ex. Elle avait un large sourire maléfique et macabre qui se dessinait sur son visage. Je lui ai demandé où était Alya et ce qu'elle faisait ici. Là elle m'a dit qu'Alya n'avait jamais existée, c'était une de ses amies qui avait parfaitement joué son rôle et qui maintenant était partie loin. Elle m'a avoué que tout ça était un plan pour se venger de moi, pour me briser le cœur comme j'avais brisé ceux des autres filles. Puis elle a largement ouvert la porte et toutes les autres filles, toutes mes ex étaient derrière elle. Elles souriaient toutes, elles riaient même et certaines avaient sorti leurs téléphones. Moi, je n'étais plus vraiment là, j'avais le cœur mort, je sentais pour la première fois que j'avais un cœur et c'était douloureux. Je me suis retourné puis je suis rentré. Je n'ai jamais revu la soi-disant Alya et depuis toute cette histoire, je ne suis plus qu'une loque humaine, un être sans cœur. Et j'en parle maintenant comme si avant je n'étais pas comme ça, au fond je l'ai toujours été.